Il est vrai que parfois, malgré
Les efforts, la persévérance et la ténacité,
J'ai à faillir comme un être désenchanté,
Car j'ai perdu l'essence qui me faisait chanter.C'est comme si tout en moi s'écroulait
Pour laisser place au chaos infernal,
Faire s'effondrer la forteresse qui me protégeait,
Et instaurer en mon for un lugubre festival.Cette sensation d'être impuissant et vulnérable,
Me donne envie de faire de moi un être invisible,
D'enfouir sous ma façade mes pleurs misérables,
Et de voiler et flouer tout ce qui a été risible.Mais par quel abject stratagème ai-je pu
Tomber aussi bas dans la boue et le pus ?
L'œuvre du sort, peut-être, qui me contraint
À me traîner dans la fange et le chagrin.Ô divinité de misère, cesse donc ces insanités !
Par ta faute, nombre d'Hommes ne vivent plus,
Forcés de s'éclipser d'un monde déchu,
Car tu leur as ôté la substance qui les exaltait !La Désillusion
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Petits poèmes au clair de Lune
PoetryRecueil de vers façonnés par le temps et les émotions.