Chapitre 7- Surprise de nuit

438 19 12
                                    

-Tu vas me manquer, T/P.

-Toi aussi Théodore. J'espère que tu trouveras quelqu'un à qui embrasser le front tous les jours.

Il souriait, l'air tout de même triste, puis silence.
Il t'avait pris dans ses bras, te serrant fort contre son torse.

-Merci pour tout.

Tu souriais, c'était une bonne nuit. Papa, il rend mon coeur heureux.
————
Vous vous étiez endormis comme ça, toi la tête enfouie dans son torse, lui, te serrant le plus fort possible dans ses bras.

Enfin du moins jusqu'à quatre heure.

Un bruit, une odeur, des cris, vous vous étiez réveillés en trombe, sous le choque.
Tes yeux s'étaient posés immédiatement sur Theodore, lui aussi paniqué. Théo était sortit de ta chambre avec Boulette dans les bras. Boulette semblait comprendre ce qu'il se passait. Les garçons étaient tout de suite allé cherché leurs valises, pendant que toi tu essayais de faire la tienne. Quelques tee-shirts, un pull, des pantalons, mais aussi tes affaires, téléphone, chargeurs, souvenirs, et ta valise était enfin prête. Tu respirais vite, tout allait très vite. En retournant avec les garçons, tu vis Théo pleurer et Théodore regarder par la fenêtre:

Tout l'immeuble était plongé dans les flammes.

Les larmes te montaient aux yeux. Où est-ce que je vais vivre maintenant ? Tu n'avais pas vraiment le temps d'y penser, mais tu ne pouvais pas non plus faire grand chose, à part attendre les pompiers. Théodore pleurait, vous vous étiez pris tous les trois dans les bras. Merde. Ton chat se cachait, il était terrifié. L'air allait devenir irrespirable. On va mourir ici. Alors Théodore prit ta tête entre ses mains, de sorte à ce que tu le regardes dans les yeux.

« -Écoute T/P, je sais que c'est pas le meilleur moment mais s'il arrive quelque chose alors ce sera le meilleur moment pour te le dire: J'ai des sentiments pour toi. Et je veux pas dire des sentiments amicaux : je t'aime, je t'aime et si je meurs ce soir je veux te le dire avant d'accord? Fais en ce que tu veux. Moi quand je t'ai vu la première fois j'ai su que c'était toi qui me fallait. T'étais là puis... Je sais pas! C'était une évidence quoi! Ensuite on a dormi ensemble puis j'ai appris à te connaître et là je sais que je t'aime. Je t'aime fort d'accord? Meurs pas ce soir s'il te plaît. Je veux pas. C'est à toi que je veux embrasser le front tous les jours moi! C'est toi que je veux. Restes en vie. »

Il respirait frénétiquement entre chaque phrase, presque chaque mot. Tout était dur à sortir, surtout pour lui.

« Est-ce que je peux t'embrasser?! »

Tu avais hoché la tête puis il s'était jeté sur tes lèvres. C'était pas doux, pas comme dans les films, mais c'était vous. Ses larmes coulaient sur tes joues, et à la fin de ce baiser, tu l'avais regardé. C'était pas la première fois que tu le regardais, mais c'était peut-être la dernière. Tu t'attardais sur chaque détail, pour ne jamais oublier son visage. Il avait couru vers Théo et lui disait des choses à lui aussi. Ils s'étaient pris dans les bras, de toute leurs forces ils se serraient, craignants de devoir lâcher dans les secondes qui suivent.

Puis une voix, un pompier.

Quelqu'un qui casse la vitre et qui vous dit de descendre. Un soulagement. Vous aviez jeté les valises, au point où on en est... Une fois tous les trois au sol, vous aviez pleuré, pendant de longues minutes. « On est vivants », répétait Théo, traumatisé.
Tu respirais de plus en plus lentement.
Où est le chat?

C'est à ce moment là que tu réalisais: tu n'avais pas pris Boulette avec toi. Les garçons non plus. Il était resté piégé dans les flammes. Tu pleurais à chaudes larmes, tu criais aux pompiers d'aller le chercher mais c'était trop tard. Le bâtiment tout entier, contenant des bonbonnes de gaz, avait explosé. Tout s'effondrait, quelques hommes, pompiers et animaux étaient restés coincés dans cet enfer. Tout s'écroulât, ne laissant que le chaos et les cris. Tu regardais tes souvenirs s'envoler, tout ce que tu avais laissé dans cet appartement. Tu espérais que ton chat n'ait pas trop souffert, et par dessus tout qu'il soit heureux là où il est avec Papa. Plus aucun son ne sortait de ta bouche, tu te l'étais couverte avec ta main droite et les larmes coulaient sur celle-ci.
Tu te sentais tomber : ton corps ne tenait plus. Theodore te pris dans ses bras sans dire un mot. Il restait comme ça, te berçant, en espérant que les tremblements cessent. Sur le côté, tu entendais cris et pleurent de tes voisins et voisines, qui venaient eux aussi, de perdre une partie d'eux. Théo s'était joint à vous, tu essayais d'arrêter 5 minutes, de laisser ton esprit en dehors du présent pendant 5 minutes.
Tu pris une grande inspiration et tu laissais ton esprit divaguer, tes oreilles se fermer, et ton corps souffler un coup. Où est-ce que je vais aller maintenant. Theodore et Théo partent demain, j'ai plus rien qui me rattache ici. Une voix te sortit de tes pensées:

-Je suis là.

C'était simple, c'était trois mots. Pourtant ces trois mots là, ils te sauvaient. Ils te sauvaient de tes pensées, de ta peur, de ta colère. Ces trois mots là, ils étaient spéciaux. Et c'était Theodore qui les avaient prononcés.
Pour la première fois depuis quelques minutes, tu avais bougé. Tu le serrais fort dans tes bras, tu ne voulais pas qu'il t'échappe.

-Je t'aime Theodore.

Tu lui avais dit à travers son haut, le vêtement avait couvert ta voix, et pourtant il t'avait entendu. Il te serrait encore plus fort.

-Merci Théo, d'être là. Sans vous, je sais pas, je sais pas ce que j'aurais fait.

Lui aussi, te serrait fort dans ses bras. Tu te laissais emmener dans leur réconfort, tu échappais à ta situation dans leur bras. Au bout de dix minutes, Théo s'était desserré de vous, et tu tournais la tête vers ton immeuble, qui commençait à s'éteindre.

-Il faut qu'on trouve un hôtel pour cette nuit.

Tu avais hoché la tête, en regardant tristement cette partie de toi, qui avait brûlé en si peu de temps.
Tu continuais à regarder, tout en pensant à tout ce qu'il s'était passé dans cette immeuble.
Les garçons s'occupaient de tout, avec ton téléphone et un anglais approximatif. Ça te faisait sourire, Théodore l'avait d'ailleurs remarqué. Il te regardait pour la première fois, comme toi tu l'avais regardé toutes les fois d'avant. Il s'attardait sur ta peau, oscillant entre le bleu et le rouge des phares. Il regardait tout, et surtout tes yeux quand tu souriais. Et pendant ce temps là, Théo se battait au téléphone pour obtenir une chambre.

-C'est bon! J'y suis arrivé. C'est l'hôtel au bout de la rue normalement.

Une fois là-bas, ton corps s'était écroulé sur le matelas, et en cinq minutes tu dormais déjà. Après avoir discuté pendant une petite heure, Théodore et Théo étaient venu se mettre en sandwich à côté de toi. Théo à ta gauche, Théodore à ta droite. Ils s'étaient endormis aussi vite que toi, une fois allongés.

**********
Désolé de ma très longue absence, c'était très dur d'écrire récemment! J'espère cependant que vous l'aimez, il est plus long que d'habitude, je tenais à faire les choses bien. Je suis content de ce chapitre ! Le prochain arrive très bientôt, promis <3

Perdu au japon (Theodort x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant