Objectif

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-" Eh Papa, pourquoi... pourquoi Maman est morte?.."

Le petit Megumi voyait Toji dos à lui, s'éloignant de plus en plus dans une vallée sombre.

-" Ne me laisse pas tout seul... papa.."

Il avait beau lui courir après, la distance qui les séparait ne diminuait pas. Il criait, hurlait pour que son père se retourne et le prenne dans ses bras. Au bout d'un temps, Toji se stoppa, et se retourna vers le petit Megumi.

-" Papa..."

Toji lui lança un regard de travers.

-" T'es qui toi?"

Le souffle lourd et rapide, Megumi se réveilla en sursaut et en sueur dans son lit. Des larmes coulaient le long de ses joues. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas rêvé de son père, et cela ne lui manquait pas d'ailleurs. La discussion qu'il avait eu avec Gojo lui avant remis son passé dans la tête. Lui qui voulait tant se reposer avant le travail, et bien c'était raté. Mais seul dans cette cellule, sans personne avec qui parler, sans personne à enlacer, il était seul face à lui-même, face à ses demons.

Instinctivement, il tourna son visage vers la cellule de Sukuna, et vit le rosé, faire comme à l'accoutumée : lire un livre en prenant des notes. Un jour Megumi avait osé lui demander ce qu'il faisait, et il lui avait répondu qu'il apprenait des langues étrangères comme l'espagnol, le coréen, le français ou le chinois par exemple, ou alors qu'il lisait des livres d'histoire ou sur les sciences. Bien sûr, Megumi avait rit de plus belle, ne pouvant s'imaginer que l'homme sportif en face pouvait également être un intellectuel.

Le brun sourit tendrement en repensant à se souvenir pourtant pas si vieux qu'il avait eu avec Sukuna. Fushiguro se demandait comment en si peu de temps, le rosé avait t'il pu prendre une si grande place dans son esprit et dans ses souvenirs. Comme si ceux qu'il avait de plus chers étaient ceux partagés avec lui.

Il avait tellement mal, il n'avait pas parlé avec Sukuna de la journée et cela lui manquait déjà. Bien entendu, il restait le travail pénitentiaire mais pouvait-il encore soutenir ce regard si persan maintenant que Sukuna était devenue plus pour lui? Pouvait- il se dire qu'il devait se contenter de son statut actuel de "passe temps" et laisser Ryoumen partir quand il aurait marre de lui?

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Aujourd'hui, c'était corvée de linge, Megumi et Sukuna devait faire des machines de linge, puis le sécher, avant de le plier. Simple, du moins, pour les personnes qui n'ont pas à supporter le regard écrasant de leur amant dans le dos. Car c'était bien ce qui arrivait depuis bientôt une demi-heure à Megumi. Heureusement, il faisait comme s'il ne voyait pas Ryoumen le fusilier des yeux. Mais, quand tout le linge fût dans les machines, et qu'il fallait attendre, le rosé devenait impossible à éviter.

-" Maintenant que tu ne peux plus m'éviter, dis moi pourquoi tu m'ignores."

Le brun se retourna, prit une grande inspiration et avec elle une bonne résolution, nier.

-" Je ne t'ignore pas...

- Mensonge."

Fushiguro tressaillit et recula instinctivement de quelques pas, mais fût vite bloqué par une table. De son côté, Sukuna s'avançait en reprenant son discours.

-" Est-ce à cause de ce con de Gojo?

- Non...

- Est-ce à cause de ce qu'il t'a dit tout à l'heure?

- Non...

- Il est plutôt beau gosse dans son genre alors peut-être qu'il t'a fait des allusions salaces et que maintenant tu as tellement honte d'avoir apprécié que tu n'oses me regarder?

MEURTRIERS (Sukuna X Megumi)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant