14. Guérir

382 24 8
                                    

[ OC Hyona Fujin : Na Juyeon ]

Si seulement la convalescence du corps et la convalescence de l'âme avaient une équivalence
Say

Le lendemain, malgré les multiples mises en gardes des infirmiers, Tsukiko sortit de l'hôpital pour aller chercher des brochettes, elle en profita pour s'allumer une cigarette qu'elle termina avant d'aller "rendre visite" à Hyona. Comme elle l'avait songé, aujourd'hui elles mangeraient et discuteraient ensembles, elle l'a secourue alors elle se porte garante, elle DOIT l'aider à surpasser son traumatisme, après tout ça reste son métier.

- Hyona, je peux entrer ?

- Hm, encore toi... entre, vas-y.

- J'ai ramené le repas, j'ai pensé que ça te ferait du bien. J'ai pris pour trois personnes tu pourra te resservir. Explique t'elle en déballant les plats sur la tablette à côté du lit. Mange, il faut que tu reprennes des forces pour retourner au travail.

- C'est gentil mais je ne suis pas sure de vouloir retourner au travail. Visiblement je n'ai pas manqué à mes supérieurs... et à personne d'autre d'ailleurs.

Elle n'avait pas grand appétit, cela se voyait. La blonde laissait couler des larmes silencieuses en regardant son interlocutrice.

- Eh eh... pas la peine de pleurer comme ça. Murmura t'elle en venant essuyer ses larmes doucement. Je me doute que ça été dur. Ils t'ont jugée remplaçable et c'est ignoble... mais tu vas te laisser remplacer ? Démissionner et abandonner ? J'imagine que t'as souffert et trimé pour avoir ce poste alors tu vas laisser tomber ?

- Non.. c'est le poste de ma vie ce job. J'ai... j'ai envie d'y retourner mais.. je suis plus sûre d'y avoir ma place tu comprends ?

- Évidemment. Regarde moi dans les yeux Hyona. Déclara la brune en lui prenant les mains. Si tu n'as pas ta place c'est à toi de la créer, si on ne te donne pas la parole, prend la par la force. Tu sais ce que tu vaux non ? Alors ne te limite pas... et mange, tu dois être affamée.

Elle lui sourit et s'assit au bord du lit en prenant sa part pour manger un peu.

- Merci... je me demande comment tu peux être si... gentille avec moi. Tu travailles pour Yuei ? Alors on doit pas être... d'accord sur certains sujets. La journaliste commença à manger également.

- Ah oui c'est vrai t'es anti-héros... franchement ça m'est plutôt égal, tu n'as jamais été nuisible directement, tu ne fais que partager certains avis sensibles.

- Donc... même si tu as un alter tu ne te méfie pas de moi ?

- Je devrais ? Et toi tu n'en as pas d'alter ?

- Non... et non. Tu es.. vraiment différente des professeurs de UA.

- Normal je suis pas prof. Mais plus sérieusement... tu m'inspires quelque chose. Je sais pas.

- Quelque chose ?

Un silence s'établit, puis les deux femmes se regardèrent longuement, un petit sourire en coin.

- Me regarde pas comme ça Hyona, si j'étais en état... hm je ne vais pas finir cette phrase.

- J'aimerais beaucoup l'entendre pourtant.

- On finira cette discussion un autre jour. J'ai à faire on m'attend au campus... mais ne t'en fais pas on se reverra ma jolie.

- J'attendrais ! Lui lança la Fujin avec un sourire léger

Tsukiko attrapa sa veste et partit en emportant de quoi grignoter. En sortant elle retourna à sa voiture, s'asseyant et jouant avec ses clés

- Putain de merde qu'est-ce que je suis entrain de faire moi ?

C'était bien étrange comme atmosphère, elle aurait juré discerner une attirance... mais non ! Elle a dû rêver.
Il est temps de retourner au travail et de s'occuper des charmants ados qui lui ont tant manqués. Notez l'ironie de l'auteur. Quoique.

La psychologue regagna le parking des professeurs et reprit son sac dans le coffre pour finalement retrouver le bâtiment de la 1-A.

- Ume sensei ! S'écria Mina en courant pour saluer l'adulte.

- Doucement, doucement je ne suis pas rétablie.

Elle offrit une légère étreinte à la rose, s'en suivit Ochaco, Momo, Denki et même Izuku. Avec le temps, la plupart des ados étaient assez proches d'elle. En tant qu'étudiant en filière héroïque, avoir une épaule sur laquelle pleurer, une personne à qui parler, ça change beaucoup de choses. Tsukiko le savait bien, son rôle était comme le cadenas de multiples secrets, le coffre fort de tas de confessions, de milliers d'histoires.

Les jours qui suivirent elle reprit le travail, prit les rendez-vous qu'elle avait dû décaler. Évidemment, le rendez-vous avec le directeur Nezu eut lieu. Il ne s'y passa rien de déterminant, elle lui expliqua en détail et elle fut rappelée à l'ordre... on se demande bien pourquoi.
La psychologue prit un peu de temps avec l'équipe d'Izuku et compagnie pour les rassurer, les ados culpabilisaient de la situation mais les ennuis elle se les ai attirés seule.
Après tout ça il lui restait une personne à voir et à remercier... depuis son arrivée, Aizawa n'avait pas pointé le bout de son nez.

.........................
À suivre...
.,.,.,.,.,.,.,.,.,.,.,.,.,.,.,

• Sauver • [Aizawa x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant