15. Regrets

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La loi de Murphy transformera tes craintes en contraintes. 
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Le lendemain de son retour au campus, Tsukiko reçu une visite inattendue dans son bureau. Il était assez tard quand la porte s'ouvrit sur le professeur Aizawa. Un sourire étira les lèvres de la psychologue quand celui ci lui proposa un séance de sport en duo au gymnase, elle ne pensait pas lui avoir tant manqué. 

Ses blessures avaient cicatrisées mais son corps restait fragile, le professeur l'aida sur quelques exercices pour qu'elle puisse se ménager un peu. Il avait au fond de lui une certaine compassion pour elle, en dépit du fait qu'il la trouvait trop sensible et irrationnelle sur les bords. 

- Je pense que ça suffira pour aujourd'hui... c'était pas mal, tu te remets vite de tes blessure c'est une bonne nouvelle. Souffla t'il en allant boire un coup, serviette sur les épaules. 

- J'en suis agréablement surprise aussi. Elle poursuivit avec quelques étirements pour détendre ses muscles.

- Quand même... quelle idée d'aller jouer les héroïnes quand on a pas d'alter de combat...

- Pardon ? 

A ces mots, ils échangèrent un regard mauvais.

- Tu n'es pas un héros, Tsukiko. Contente toi de faire la psy, c'est ton job. Reprit-il 

- Ah, et si j'étais venue te voir en te disant "Shota tu veux bien retrouver la journaliste s'il te plaît, les petits sont inquiets" tu l'aurais fait peut être ? 

- Non, ce n'est pas mon travail non plus, je suis avant tout professeur. 

- Mais tu restes un héros, si tu avais des principes tu y serais allé, ça reste une vie humaine. 

- Tu as abandonné ton poste et aurait pu compromettre une mission de sauvetage en cours. 

- J'ai sauvé une vie, 24H de plus elle n'aurait peut-être pas survécu, il n'y avait PERSONNE sur le coup, il n'y a que moi que ça choque ? 

- Elle a eu des propos offensifs à l'égard des possesseurs d'alter.

- ET ALORS ? C'est une raison pour la laisser crever ? 

Le ton commençait vraiment à monter entre eux. A camper sur leurs positions ils n'arrivaient qu'à énerver l'autre davantage et tout ça ressemblait à un bête dialogue de sourd. 

- Ce qui lui arrive ne te regarde pas. Poursuivit Aizawa en s'approchant d'elle.

- J'aime mon pays, ma ville, et protégerais ses habitants. Tu manques de principes, pas moi. 

- Tu manques de force, pas moi. Il se tenait maintenant debout, face à elle, bras croisés, l'air sûr de lui.

- Répètes un peu pour voir. 

Elle l'attrapa par le col fermement et lui mis un coup net dans le genoux pour l'agenouiller. Surpris par cette action brusque il répliqua avec du self défense, attrapant ses poignets, l'attirant vers lui pour la faire basculer et tomber au sol avant de tourner pour se retrouver sur elle et la bloquer. 

- Ton impulsivité va te perdre. Souffla t'il en bloquant ses poignets au dessus de sa tête. 

- Tes regrets vont te tuer, Shota. Ton manque d'observation aussi. Elle le regarda dans les yeux.

- Qu'est-ce que tu racontes ? 

- Si je n'y allait pas, les élèves y seraient allés, ils auraient fini blessés. Tu as déjà perdu assez de proches dans ta vie, je me trompe ? Maintenant ta classe est aussi la mienne, je prend les décisions pour leur bien, ça nous rend semblable non ? 

Face à une telle vérité, il ne put contester, il sait que les enfants de la 1-A ont une fâcheuse tendance à se fourrer dans les ennuis. Il se peut qu'un détail lui ai échappé. Tout cela fait sens mais ce n'était pas ce qu'il voulait lui faire comprendre de base, ils se sont emportés et maintenant il le reconnaît. Sa prise sur ses poignets se relâche légèrement. 

- Tu as raison. Mais maintenant tu fais partie des gens sous ma responsabilité... tu ne peux pas imaginer le quart de la douleur que j'ai ressenti quand je t'ai vu, étendue, inconsciente, blessée au milieu de cette cour. J'ai encore échoué quelque part. J'aurais dû te protéger aussi, Tsukiko. 

Sa douleur était encore palpable, la psychologue pouvait la voir au fond de ses yeux. Touchée par cette vision des choses qu'elle n'avait absolument pas envisagée, elle dégagea une main de son emprise et vint la poser sur sa joue doucement en lui offrant le sourire le plus doux possible. 

- Tu n'as échoué nulle part Shota, je vais bien...

Un long silence plana dans le gymnase et soudain la porte s'ouvrit sur Momo, la déléguée de la classe qui était assez perplexe face à la scène qui... prête à confusion. 

- Momo, qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda la jeune femme en se relevant légèrement.

- C-C'est Shoto, je crois qu'il fait une crise d'angoisse sensei... Souffla t'elle, légèrement essoufflée, elle avait dû courir depuis le dortoir. 

Aussitôt elle retourna la situation pour finir sur le professeur et se releva rapidement en lui offrant un clin d'oeil, elle aussi a les bases en self défense. Puis elle disparu avec Momo pour se rendre au dortoir. 

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À suivre...
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