Trahison [nom.f] Crime d'une personne qui trahit, qui passe à l'ennemi. Action de trahir de manquer au devoir de fidélité.
Une semaine s'écoula, semaine durant laquelle Tsukiko avait parfois retrouvé Hyona, avait même pris un jour de congés pour aller en ville avec elle. Un détail l'avait perturbée sur la semaine. En revenant de son jour de congé, elle avait retrouvé des seringues mal rangées et globalement son matériel médical n'était pas exactement rangé comme elle en avait l'habitude mais peut-être un élève était passé chercher un pansement ou avait elle était étourdie, alors elle ne s'y est pas plus attardée que ça. Toutefois, une fois le week-end arrivé, la plupart des élèves rentrés chez eux pour deux jours, elle en profita pour s'installer dans le salon du dortoir et faire du tri de paperasse.
Elle fut interrompue par Uraraka, qui entra et vint la voir, les larmes aux yeux.
- Madame... ce serait possible de discuter ?
- Ochaco ? Oui, bien sûr, allons dans mon bureau, mais tu n'étais pas partie en week-end ?
- Ca s'est mal passé... Souffla t'elle.
Les deux femmes s'installèrent dans le bureau de la psychologue et commencèrent à discuter mais c'était difficile parce qu'Uraraka tournait autour du pot et ne parvenait visiblement pas à exprimer la raison de son mal ni de sa venue malgré son départ en week-end.
- Désolée, je suis confuse... je peux vous demander un câlin ? Demanda t'elle timidement.
- Si ça peut t'aider à te sentir mieux...
Elle se leva, la jeune fille en fit autant et elle partagèrent une étreinte jusqu'à ce que l'adulte sente une lame lui transpercer les côtes.
Sur le coup du choc elle réagit à peine et s'écarte doucement, les mains tremblantes, pour constater son T-shirt blanc se tâcher d'une marre de sang. En relevant les yeux vers la jeune fille elle découvrit un regard malveillant et un sourire mesquin.
- Tu n'es pas Ochaco... Grogna t'elle en posant une main sur la plaie, en vain.
- On dirait bien qu'elle est perspicace ! Tu sais je suis désolée, on m'avait dit de me tenir tranquille... mais tu m'as déjà échapper une fois, je déteste que mes jouets m'échappent.
Elle révéla sa véritable apparence, comme la jeune femme s'en doutait, elle avait devant elle Toga Himiko, de la League des Super-Vilains. Et cette dernière était toujours armée alors elle avait intérêt à réagir vite.
- Sans rancune, je comprends tout à fait...
Elle recula pour s'appuyer contre son bureau et empoigna un stylo qui trainait là avant de tenter une attaque frontale, un coup rapide, mine la première vers son oeil. Mais trop lent. Himiko esquiva facilement en se baissant et lui asséna un coup de poing directement dans l'estomac, juste à côté de sa plaie ouverte. Ce coup la mit à genoux.
- P-Putain... mais comment... ?
- Comment j'ai fait ? Oh j'ai pas mal de contacts... Une certaine Hyona, ça te dit quelque chose peut-être ?
Ses yeux s'écarquillèrent. Mais sans qu'elle ait le temps de se relever ni même de parler, Toga lui envoya un coup de pied dans la tempe pour la mettre au sol avant de venir bloquer ses bras avec ses genoux, attrapant le stylo qu'elle tenait et l'inspectant
- C'est pas avec ça que tu m'aurais mise au sol tu sais ? Puis elle en prit chaque bout et vint l'appuyer sur sa trachée, de plus en plus fort, pour l'étrangler. On va jouer à un petit jeu, avant que je me débarrasse de toi...
Elle fut interrompue par la porte qui s'ouvre d'un grand coup de pied et une bande de tissus lancée dans sa direction qu'elle évita d'un saut, libérant sa proie. Tsukiko peinait à reprendre son souffle mais se releva et constata avec stupeur que son sauveur n'était nul autre qu'Aizawa. Cependant, hors de question de le laisser la défendre. Elle attrapa un tissus propre et une bande pour les nouer à son ventre et stopper l'écoulement de sang.
- Pas besoin de toi. Grogna t'elle.
- Oh oui pardon, c'est vrai que tu avais vraiment l'air de contrôler la situation. Rétorqua l'homme en tentant à nouveau d'attraper la criminelle.
La fenêtre était ouverte, et c'était vraiment pas de chance car c'est ainsi qu'elle leur faussa compagnie, et malgré qu'ils se lancent à sa poursuite, elle reprit la forme d'Uraraka et quitta l'établissement.
- Je la laisse pas filer. Lança la brune en courant vers la porte.
- Hors de question.
Aizawa la retint par le bras pour l'empêcher d'aller plus loin et jeta un oeil à sa blessure.
- On la rattrapera tôt ou tard.
- D'accord, d'accord... Tsukiko abandonna, pour une fois.
- Je t'avais dit que j'aurais le dernier mot.
Elle pesta mais ne lutta pas davantage, bien trop perturbée par ce qu'elle venait d'apprendre. Selon les dire d'Himiko, elle a agit de son propre chef, alors ses potentiels coéquipiers ne doivent pas être au courant... Mais elle, est au courant que Hyona est une traître.
Shota Aizawa ramena sa collègue à sa voiture et la conduit à l'hôpital le plus proche, le médecin de UA est en week-end, Recovery-Girl a prit sa retraite et elle n'a pas de quoi se soigner de ce genre de blessure dans son bureau. Il est resté avec elle jusqu'à sa sortie, mais de la journée, elle n'a pas décroché un mot, ce qui ne lui ressemble pas.
- Allons manger quelque part. Lui proposa Aizawa en sortant des urgences.
- Non merci, je n'ai pas faim. Et Midnight doit t'attendre.
- Midnight ? Comment tu sais pour nous deux ? Demanda t'il l'air gêné.
- C'est évident. Tu es sur son fond d"écran, et elle me parle souvent de toi, je suis pas psychologue pour rien.
- Tu sais, c'est rien de vraiment sérieux... Tenta t'il d'exprimer
- Peu importe, ramène moi à UA s'il te plaît. Termina Tsukiko froidement.
Sans aucun doutes les révélations du jour sont trop lourdes. Même pour elle. Ce qui lui pesait le plus était cette question personnelle. Pour une fois qu'elle avait un peu de chance avec quelqu'un en amour, cette personne la poignarde dans le dos de la pire des manières. Alors savoir que tout le monde autour d'elle s'en sort bien niveau relations, la plonge dans une solitude des plus profondes. En rentrant elle partit directement s'allonger, quasiment seule dans le grand dortoir de la 1-A.
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• Sauver • [Aizawa x OC]
Fanfiction-------✨ | Une journée qui semblait calme | certes. Tsukiko Ume en avait une | certaines habitudes. À 28 ans cela | faisait déjà 4 ans qu'elle prenait | des consultations dans son petit | bureau. La jeune psychologue se | disait y passer encore...