• Sauver • [Aizawa x OC]

7. Ces ados

L'adolescence est un âge où on se sent tout puissant sans pour autant rien pouvoir.
Say

C'était une belle journée, le soleil brillait et le terrain d'entraînement était désert. Tsukiko était en plein rendez-vous avec Mineta, d'ailleurs ça n'allait visiblement nulle part, quand par cette magnifique journée...

- C'EST QUOI CE BORDEL TOUT LE MONDE SUR LE TERRAIN ET QUE ÇA SAUTE !

La psychologue sursauta et fit sortir l'ado en grognant avant de rejoindre la salle principale où elle découvrit la professeure Midnight, fouet à la main, menaçant les élèves de la 1-a... sans vraiment parvenir à les bouger du canapé. En la voyant arriver, la professeure la supplia du regard.

- Bon alors les gosses, qu'est-ce qui vous passionne au point de sauter l'entraînement ?

Pas de réponse, elle s'approcha de la télévision et découvrit une annonce spéciale de disparition inquiétante d'une journaliste.

« La journaliste anti-héros Hyona Fujin est portée disparue depuis maintenant plus de 24h, aucune société de héros ne s'est portée volontaire, la police est toujours en enquête sur les lieux de sa disparition, le square central. Les théories sem- »

L'Ume éteignit la télévision. Maintenant elle avait enfin l'attention de tous les élèves.

- C'est une anti-héros, et vous, vous êtes les futurs héros alors hop, au terrain tout le monde !

C'est dans un silence presque étonnant que les élèves sortirent. Le reste de la journée se passa plutôt calmement, à vrai dire elle poursuivit simplement ses entrevues avec les élèves. Depuis un moment déjà, elle avait bien compris que le lycée l'avait plus engagée pour la réputation de l'établissement qu'autre chose, pour se donner des airs d'établissement soucieux de la santé mentale de ses élèves. Sinon pourquoi faire appel à une personne travaillant si loin si ce n'est que c'est probablement celle qui offre les services les moins chers du pays ? Mais au final ça lui était égal, elle gagnait au change. Plus de facture d'eau ni d'électricité, elle pouvait manger à la cantine et sa petite chambre lui convenait.

Dans la soirée du même jour, après le repas, elle se rendit en salle des professeurs pour une réunion à laquelle elle ne participait pas franchement, finalement c'était plus écouter ce qu'il se passe pendant une à deux heures.
Elle regagna le dortoir sur les coups de 22h, silence complet, les petits héros devaient être morts de fatigue après l'entraînement d'aujourd'hui.

Comme souvent la brune prit ses affaires et s'éclipsa jusqu'au gymnase où elle croisa Aizawa, déjà affairé à son échauffement. Ce petit entrevue leur avait permis de se rapprocher, ils discutaient des élèves et c'est le genre de moment simple qu'on aime partager après une longue journée. Mais ce soir allait être différent.

Alors qu'ils étaient en pleine compétition de tractions, le téléphone de la jeune femme sonna à travers le gymnase, ce qui la fit sursauter et tomber sur le dos, au sol, telle une crêpe.

- Pu- putain de merde. Jura t'elle en se relevant, grimaçant.

- Ça, ça va laisser un bleu. Se moqua le professeur en lui rapportant son portable.

Elle décrocha sans même regarder le numéro et ce fut une voix masculine qui énonça de manière robotique :

- Commissariat de Musutafu à l'appareil. Nous avons 5 jeunes qui déclarent être sous votre responsabilité. Vous acquiescez ?

Équivalent d'un coup de massue. Elle prit un moment pour trier les informations dans sa tête et regarda Shota avec un air complètement perdu. Il devait s'agir d'élèves du lycée, probablement.

- Euh.. oui, j'acquiesce. J'arrive tout de suite.

- Bien, ils vous attendent. Il lui raccrocha au nez.

- C'était qui pour que j'ai le droit à ce visage décomposé ? Demanda l'homme.

- Le commissariat, ils ont 5 jeunes qui disent être sous ma tutelle. Mais qu'est-ce qu'ils ont foutu encore ces ados..

- Il me semblait pourtant que c'était impossible de sortir de l'établissement après le couvre-feu, même avec une carte étudiant.

- Ça me plaît pas cette histoire... tu veux bien aller surveiller le dortoir de la 1-a pour moi ? Le temps que je revienne.

- Pas de soucis.

Elle se redressa en grimaçant de douleur et attrapa son sac et un simple pull-over avant de prendre sa voiture pour sortir par le portail des profs.

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À suivre...
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