10. La Vente aux Enchères🔥

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Je peux voir à travers ma cage, une horde de gardes sortis nulle part.
Le propriétaire du cirque et la « marqueuse », courent partout et parlent de plusieurs sujets concernant la vente aux enchères.

Je reste recroquevillée dans ma cage, et vois plusieurs créatures emportées quelque part.
Soudain, la femme qui m'a marquée se dirige vers ma cage.
Elle se met devant celle-ci et me sourit.

- Ma chérie, c'est le grand jour !

Je pose un regard neutre sur elle. Grand jour... Hein ?
Plutôt ironique, on croirait que c'est le jour d'un mariage.

Elle sort une clé et ouvre ma cache. Puis, j'entends des pas.
Je tourne mon regard, et tombe sur le propriétaire du cirque. Monsieur Belberger.

Elle me fait signe de me lever et de sortir.
Je m'exécute sans rechigner. Elle referme la cage calmement.

Je me tiens donc debout.
L'homme me scrute avec une expression indéchiffrable. Un mélange d'avidité et de froideur. Effrayant.

Je reste là, à le regarder en face.
Soudain, il claque des doigts, et je me rends compte que mes mains sont liées.

Trois chaînes relient maintenant mes mains à mon cou.
Je me tourne vers la marqueuse, et elle m'adresse un regard sincèrement navré.
Cet homme n'est pas humain, ça, c'est sûr.

- Je n'ai pas trop le choix. Chaque esclave doit être enchaîné. C'est la règle, déclare simplement Belberger.

Je hoche la tête, silencieusement.

- Néanmoins, je vais faire une exception pour les pieds. Tu ne sera pas enchaînée à ce niveau-là. Tu as toujours été très sage après tout, dit-il avec un sourire simplet.

Il se détourne.

- Emmène-la dans la pièce.

Elle fait quelques pas vers moi puis hoche la tête.

- À vos ordres.

Il s'en va, nous laissant seules.
Elle s'approche de moi, et s'empare de la chaîne autour de mon cou.
Elle tire légèrement, et je la suis.

Nous marchons donc côte à côte, vers un couloir qui m'est totalement inconnu.
Et celui-ci n'est que légèrement illuminé par des torches. Et le silence est pesant.

Pendant plusieurs minutes, nous marchons.
Et nous nous retrouvons devant une grande porte en bois légèrement vieilli.

Deux hommes assez massifs montent la garde.
Lorsqu'ils voient la marqueuse, ils font une révérence, puis lui ouvre la porte.

Elle me tire dans la pièce, mais en y entrant, je reste surprise.
Plusieurs personnes et créatures sont enchaînées aux murs.
Ceux-ci sont recouverts de tâches douteuses. Que ce soit de la moisissure, ou du sang séché.

La pièce sent clairement la pourriture.
Il doit au moins avoir une vingtaine de créatures surnaturelles réunies ici.

Mes yeux scrutent la pièce d'un air vide. Finalement, je ne ressens rien en ne voyant cela. On se ressemble tous sans se ressembler.

Quelques loups - qui, j'imagine, sont des lycans au vu de leur taille démesurée - grognent et bougent avec brutalité, essayant de se libérer.
D'autres créatures, telles que des humains ont les regards baissés et d'autres essayent de se libérer.

La marqueuse me tire et je vais m'asseoir.

- Comme le chef l'a dit, puisque tu es sage, tu n'as pas besoin d'être attachée, dit-elle en souriant avec douceur.

Phénix LupinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant