35. Valkiria🔥

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Le matin est arrivé, et une réunion s'impose. Enfin... Entre nous, c'est plus une prévention qu'autre chose.
Assise sur les escaliers aux côtés de Rita, nous regardons mon maître faire un mini discours sur notre départ.

- ... Évidemment, nous ne tarderons pas. Nous y resterons au moins quatre jours. Mais si quelque chose se produit durant ce laps de temps, prévenez-moi, dit-il avec sérieux.

La mine grave, les chevaliers de toute la grande salle qui nous sert de restaurant hochent lentement leurs têtes.
Aucun ne cille une seule seconde.
J'observe les différentes têtes. Lors de notre voyage à Rubenia, j'ai pu rencontrer les femmes restantes - si on omet celle des écuries.
On ne peut nier, elles sont belles les unes que les autres. Bien plus belles que moi en tout cas.

Toutes se sont présentées de manière assez cérémoniale à moi.

Lorsque mon maître termine enfin son discours, les soldats lèvent leurs verres à l'honneur du général.
Je scrute la salle, et vois Erika me regarder.
Son regard est plutôt indéchirable à vrai dire. Elle l'oubliera, enfin, j'espère.

Je me lève des escaliers, puis descends pour rejoindre mon maître.
C'est à ce moment-là qu'il se tourne vers moi. Il me fait signe de le suivre.

En vérité, je ne lui ai pas encore demandé dans combien de temps se déroulera son anniversaire.
Je n'ose pas encore lui demander.

Nous arrivons devant le même carrosse dans lequel nous étions monté depuis  Rubenia.
Mon maître m'ouvre la porte et j'y entre.
Étonnamment, je trouve mon familier tranquillement allongé sur le siège du carrosse.

- Oh maîtresse ! Vous êtes enfin arrivé ! Ce stupide général est en retard pour mes vacances !, Grogne légèrement mon Cattus Familiaris.

Je souris légèrement, tout en me demandant d'où ça peut être ses vacances et comment il s'est retrouvé dans notre carrosse.
Je m'assois sur le siège, et Scintilla vient s'allonger sur mes genoux. Mon maître entre dans le carrosse et referme la porte.

Soudain, Rita apparaît à la fenêtre, toujours souriante.

- Attendez, Sire Cassius !, S'exclame-t-elle.

Elle fait passer un panier de taille moyenne à travers la fenêtre du carrosse.

- Voici des provisions pour ma chère Lume. Pour qu'elle mange à sa faim durant le trajet, me dit-elle en faisant un petit clin d'œil.

Je souris discrètement, tandis que mon familier bave déjà d'avance - il a goûté à à la cuisine de Rita et en est tombé amoureux.
Mon maître prend le panier de sa main gantée, et hoche la tête d'un geste reconnaissant envers celle-ci.
Rita me fait un signe de la main et s'en va.

Cette fille... Est-ce un ange ?, Me posais-je la question.

Parce que, par rapport à moi, elle est d'une gentillesse et d'une bonté sans précédent.
Finalement, le cocher fait avancer les chevaux et le carrosse quitte la base chevalière. Peu à peu, le manoir s'éloigne bien derrière nous, ne laissant entrevoir que des paysages boisés.

Je regarde le paysage d'un air distrait.
Où est-ce qu'on va ? Que va-t-il se passer là-bas ?

Je secoue la tête, essayant de chasser ses idées inquiétantes de celle-ci.
Je me tourne vers mon maître et arbore mon regard neutre habituel.

- Hum... Maître ?, Je demande timidement.

Son regard froid se pose sur moi, me donnant de doux frissons. J'ai beau essayer d'oublier ce qui s'est passé hier, des drôles de sensations envahissent mon bas-ventre lorsque j'y pense.

Phénix LupinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant