Chapitre 32

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Le ciel commençait à s'assombrir, la serveuse venait de déposer nos plat sur la table et la tension restait toujours aussi oppressante. Shoto et Hitoshi ne s'étaient pas parlés ni croisés un regard depuis notre arrivée dans le restaurant. Denki et moi restions silencieux attendant une initiative de la part des deux concernés.

Denki-"J'en peux plus de cette atmosphère vous allez nous expliquer à la fin !"

Hitoshi laissa échapper un soupir qui sous entendait qu'il allait tout nous raconter.

Hitoshi-"Tu te souviens la fois où je t'ai dis que j'ai fais du mal à certaines personnes qui m'étaient chers... Et bien Shoto est l'une d'entre elle..."

Je vis le visage de Shoto se crispait un peu.

Hitoshi-"Je vais tout vous raconter. Tout depuis le début. Izuku, désolé mais je ne t'ai pas dit toute la vérité sur moi la dernière fois mais je vais me rattraper."

Hitoshi se tourna ensuite vers Denki et lui attrapa ces deux mains.

 Hitoshi-"Denki j'ai besoin que tu entendes cette partie de ma vie. Je veux que tu connaisses mon passé. Alors je vais tout te raconter."

Hitoshi soupira une nouvelle fois et commença son récit.

Hitoshi-" Mes parents sont morts dans un accident de voiture lorsque j'avais 4 ans. A cause du traumatisme, je n'ai pas conservé de souvenirs de cet accident. Étant trop jeune, je ne me souvenais même pas de la voix ni des visages de mes parents. Pour moi c'est comme s'ils n'avaient jamais existé. J'ai été adopté par Shota peu de temps après. J'ai mené une vie plutôt heureuse avec un parent aimant. Mais à mon entrée en primaire, j'ai commencé à me faire harceler à l'école parce que je n'avais pas de "vrais parents". On a commencé à m'isoler, à se moquer de moi, à dire que j'étais bizarre et que je faisais peur. Bref un tas de débilités de ce type. Tout ça à continuer durant toute la primaire et même si je le montrais pas tout cela m'affectais. Je me demandais souvent à quoi ressemblerais ma vie si j'avais eu mes parents biologiques. Cette pensée me mettait mal à l'aise vis à vis de Shota mais elle continua de grandir au fur et à mesure des années.

Lors de ma première année de collège, j'ai commencé à faire des rêves dans lesquelles mes parents apparaissaient. C'était enfaite des souvenirs qui revenaient. J'ai pu y revoir le visage de ma mère, la sensation des bras de mon père, des petits éléments sensorielles qui me revenait petit à petit. Après plusieurs nuits, j'ai commençais à faire régulièrement le même cauchemar. Je me voyais revivre l'accident mais cette fois ci tout me paraissait plus net. Je revoyais le corps de mon père projetait à travers le pare brise, le visage de ma mère ensanglanté, ses larmes se mêlant à son sang. Je réentendais ces derniers mots qu'elle m'adressait un sourire aux lèvres.

      "Je t'aime tellement mon petit Hitoshi. Je t'aime si fort ne l'oublie jamais."

Toute la scène me revenait en mémoire.

C'est à cette même période que j'ai reçu une étrange lettre. Il s'agissait d'une vieille tradition de ma famille biologique qui consistait à ce qu'à la naissance d'un nouveau né, les parents de l'enfant lui écrivais une lettre exprimant tout leur amour pour leur bébé et tout le bonheur qu'ils lui souhaitaient à l'avenir. Cette lettre serait ensuite remis à l'enfant à ces 18 ans. J'ai appris que c'était ma famille biologique qui me l'avais envoyé après l'avoir trouver en rangeant la maison de ma défunte grand-mère. Elle estimait que j'avais au moins le droit de recevoir ce dernier morceau de ma vie d'antan.

En lisant cette lettre, mon cœur se serrait. Mes parents m'avaient adressé tout leur amour. Dans le moindre de leur mot, je sentais toute la tendresse qu'il avait à mon égard. Ils me répétaient qu'ils m'aimaient plus que tout au monde et qu'ils m'aimeraient toujours. Ils disaient que j'étais leur trésor. Je me suis senti totalement désemparé. Malgré que je ne les connaissais pas cette lettre m'a donné le sentiment d'être aimé profondément et d'avoir perdu des êtres chers. J'ai eu l'impression de vraiment faire les deuils de mes parents. Ce sentiment m'arrachait presque le cœur. J'aurais adoré les connaitre...

Un jour de pluie... (Tododeku)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant