𝐄𝐌'

𝟎𝟏

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐔𝐍
Les chaînes de la liberté

𝐍𝐀𝐑𝐀𝐘𝐀𝐍𝐆𝐀𝐍𝐉, 𝐁𝐀𝐍𝐆𝐋𝐀𝐃𝐄𝐒𝐇

AMAR
2h02

Je ferme lentement les yeux, et profite de la douce brise caressant mes cils, et mes cheveux.

Je reste comme ça quelques instants, longs instants, avant de sentir le parfum sucré de ma sœur atteindre mes narines. Lorsque j'ouvre les yeux, elle est là. Elle et sa longue chevelure noire.

- Qu'est-ce tu fous là aussi tard frangin ?

Elle attend pas de réponse pour s'installer à côté de moi, et poser sa tête contre mon épaule.

- J'espère que t'as pas de poux je soupire.

- J'arrive pas à croire que vous allez vraiment partir elle lève ses yeux noirs vers les miens aussi loin en plus de ça. C'est beaucoup trop loin. Genre, excessivement loin.

- On était là-bas avant de venir ici. Et puis de toute façon j'ai pas le choix, tu le sais.

Je relève ma tête vers le ciel pendant qu'elle baisse tristement son regard, et pose mes yeux sur la pleine lune faisant face à notre balcon familial. Le balcon de mon enfance.

Si Amar et choix étaient deux mots qui allaient ensemble, ça se saurait.

𝐒𝐔𝐃 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐅𝐑𝐀𝐍𝐂𝐄

EM'
14h13

Je me retiens sincèrement de lui taper la tête contre un mur. Une heure que j'suis ici, une heure qu'il me répète les mêmes conneries.

- Je vous coupe, encore. Je pose mes deux coudes sur la table avant de rapidement me masser la tempe, en chassant une tresse hors de ma vue. Comment est-ce que je suis censée avoir une expérience professionnelle si on me donne pas la possibilité d'en avoir une, répondez moi s'il vous plaît, honnêtement.

- Je compatis mais c'est comme ça que ça marche le monde des adultes, surtout lorsqu'il s'agit de stages, aucun professionnel ne veut se taper une gamine sans expérience. Il hausse les épaules ainsi que les sourcils en se marmonnement français plus qu'agaçant, qu'est-ce que vous voulez que j'vous dise.

- Gamine sans... je ricane nerveusement en reculant sur ma chaise monsieur j'ai vingt-deux-

- Bon votre heure est écoulée mademoiselle Ken... Konbé.