𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐓𝐑𝐄𝐍𝐓𝐄
শুভ সমাপ্তিEDEN
16h32Je me tourne vers Safia.
- Je n'ai jamais autant stressé de mon existence.
Elle lève les yeux au ciel tout en rigolant, sauf que moi, je rigole pas du tout. Du tout.
- J'crois qu'il vaut mieux que je saute. Je dis en penchant mon regard vers le pont près de notre collège. J'fais ça ? J'fais ça.
Je me penche davantage tout en jetant mon sac à dos au sol avant qu'elle ne me retienne, toujours autant morte de rire.
- Oh j'ai jamais vu une meuf aussi dans l'abus que toi c'est vraiment grave, elle fait en soulevant mon sac, avant de le dépoussiérer.
Je la regarde expression grave.
Elle réalise pas là ? Elle réalise pas. S'il faut moi aussi je réalise pas. À même temps comment réaliser ? C'est irréalisable, impossible.
Je prends sa main que je positionne sur mon avant-bras.
- Meuf j'suis en train de rêver ? Pince moi.
- Eden ! Elle rigole, avant de décaler légèrement son regard vers la gauche, et agrandir les yeux, son sourire s'élargissant.
Je reste de marbre.
- Quoi ? Je demande à mi-voix. Paniquée. Tétanisée.
Elle repose son regard sur moi.
- Il est là ? Je demande à nouveau, voulant la secouer de stress.
Elle se contente de me tendre mon sac, sourire aux lèvres.
- C'est ton moment, elle annonce comme une sentence irrévocable, avant de commencer à s'éloigner, à reculons.
J'hoche la tête négativement, de la manière la plus subtile qu'il m'est possible de faire.
- Safia... je chuchote dents serrées. Safia, reviens... S'te plaît...
Elle continue à reculer grand sourire aux lèvres, et mime le geste « tu m'appelles après », avant de se tourner et tranquillement sautiller vers l'arrêt de bus.