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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐎𝐍𝐙𝐄
Une question de maturité

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐎𝐍𝐙𝐄Une question de maturité

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EM'
17h34

- Merci beaucoup, je dis en remerciant la médecin, avant de sortir de la pièce.

Après trois longues semaines on m'a enfin changé les plâtres, les deux sont beaucoup plus légers, et me permettent de bouger avec plus d'aisance. Et maintenant j'ai plus ce truc autour du cou attaché à mon bras qui me faisait sincèrement chier.

Quinze Janvier. Dans une semaine pile c'est mon anniv', j'aurais vingt-trois ans, si Dieu le veut.

Bon comme tous les ans, anniversaire ou pas ça changera pas grand chose, c'est pas vraiment comme si je le fêtais. Mais bon, ça fait plaiz' de se dire qu'on vécu une année de plus, et qu'on a vécu des... expériences, de plus.

Même si sincèrement, parfois il y a des trucs qu'il vaut mieux ne pas vivre.

Mon téléphone vibre dans la poche arrière de ma combi' jean rose, je l'attrape et répond, tout en plaçant mes mèches noires derrière mon oreille.

Quand j'y pense si je les avait faites un chouïa plus longues, j'aurais peut-être pu les attraper en un chignon, au moins.

Je regrette.

- « Em' à l'appareil » j'annonce enjouée.

- « Bonjour, vous avez oublié votre chargeur. »

J'arrête de marcher peu à peu, alors que mon sang se glace dans mes veines. Et voilà que pour la deuxième fois en moins de trente secondes, je regrette, encore.

Pourquoi est-ce que j'ai pas regardé l'émetteur de l'appel.

Putain.
De merde.

Je masse légèrement ma gorge à l'aide de ma main, tout en me regardant autour.

- « Ah, je vais venir le chercher. Merci. »

- « Je vous en prie » il dit avant de raccrocher.

Je regarde l'écran de mon téléphone.

« Fin de l'appel.
Père de Jawad. »

J'ai tellement peté l'seum que je l'ai même pas appelé "Monsieur Tasnin", mais "Père de Jawad" (avec un point à la fin, attention). Et dire qu'en plus de ça j'étais à deux doigts de le nommer "géniteur de Jawad", mais le peu d'amour propre qui me restait m'a rattrapée, et m'a empêchée de le faire.

C'est très simple, depuis l'épisode du : j'ai envie d'te pécho parce que t'es un putain de bg, et le recal monstrueux que j'me suis mangée en pleine face juste après, tout est allée a reculons, comme les lois constitutionnelles de nos pays.

𝐄𝐌'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant