Chap 11 - Tapas pour de bon !

14 5 0
                                    

- Parce que c'est toi que je veux, je n'ai envie d'aucune autre femme, tu m'attires comme un aimant ! ça me rendait fou de te voir à la salle sans oser te parler ... et a aucun moment tu indiquais être en recherche de relation même amical, rien ! tu ne laissais rien transparaitre, tu venais et faisais ton sport sans calculer personne, toujours dans ta bulle madame. Bref tu m'as dit de ne pas être le genre de fille à l'eau de rose romantique etc... donc je ne vais pas te chanter la sérénade ou tourner autour du pot ; mais c'est tout de même toi que je désire et pas juste pour coucher si c'est ce que tu t'imagines ! je suis tombée sous ton charme, tes yeux me déstabilise, accepte-le simplement,

Fronçant mes sourcils, je le sonde, son regard a l'air tellement sincère, mais l'est-il réellement ? Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour connaitre le fond de ses pensées ! Imagine je suis juste un challenge car contrairement aux autres nanas, je ne bavais pas sur lui, il a bien dit que j'étais dans ma bulle, peut-être qu'il aimerait avoir toutes les femmes à ses pieds et comme je l'ignorais, il ne l'accepte pas. Comment vais-je me sortir de là ? N'arrivant à déterminer la véracité de ces mots, je préfère esquiver.

- Nous avons surement abusé entre le sport et les cocktails, la fatigue se fait s'en doute ressentir, ce qui nous fait dire des bêtises.

- Non je t'assure, avec un verre entamé qu'à moitié, je ne risque pas de dire des conneries ou de partir en bad trip.

Ouille je l'ai contrarié, son ton est sec !

- D'accord pour l'attraction physique, je ne vais pas te mentir en te disant que tu ne m'attires pas, ma ....

Il m'embrasse à nouveau, ne me laissant aucun répits ces lèvres me donne le vertige, la chaleur de sa main sur ma joue qui descend jusqu'à ma nuque, je le sens jouer avec le lobe de mon oreille de son pouce, j'ouvre ma bouche plus grande tellement c'est émoustillant et j'y laisse sa langue glisser sur la mienne. A mon tour je découvre sa langue, il presse sa main un peu plus fortement dans mon cou, il a l'air d'apprécier ce moment et j'avoue qu'il n'est pas le seul. Cet homme m'excite ! Je ne peux pas le nier. La confiance viendra peut-être avec le temps...pour le moment j'apprécie son action, un baiser ça n'a jamais fait de mal !

Tout s'arrête lorsqu'un verre se brise au fond de la salle.

- Ça va ? m'interroge-t-il

M'observant avec un sourire satisfait sur le visage, ses yeux pétillent.

- Oui bien sûr, pourquoi cette question ? dis-je en jouant l'indifférente

Je bois de ce succulent cocktail et mange un bout de ma tartine pesto/chèvre/épinard, j'aimerais comprendre ce qui s'est passé, ces lèvres ... la sensation qu'elles m'ont procurée, mon corps en redemande, le traitre ! Va falloir qu'on accorde les violons entre mon corps, mon cœur et mon esprit !

- Juste pour m'assurer que tu vas bien ! pour clarifier la situation je ne regrette pas ces baisers ; si tu en veux d'autres y a aucun problème, je suis partant à 200%, mais tu as raison mangeons d'abord sinon tu risques de faire un malaise après ta grosse séances...

Il veut se refaire une session de baiser langoureux, j'avais raison il a aimé .... Hein ... ? Quoi ... ? il a dit quoi là ?

- Ma grosse séance de sport, m'aurais-tu maté ?

- Joker ! mangeons maintenant sinon tu ne pourras pas apprécier cet excellent met.

- Bien joué ta pseudo diversions ! Tu as de la chance que j'ai faim. Bon appétit dis-je en esquissant un sourire

- Sauf si tu préfères continuer nos baisers...

- Les suivants devront se mériter, parle-moi de toi, vu que tu ne souhaites pas avouer que monsieur me mate à la salle.

- OK je vais faire ça, emmène tes affaires un coin sous les palmiers s'est libérée. Puis je te l'ai déjà dit dans le jacuzzi que je t'observe, maintenant tu t'en rends compte ...

- Effectivement tu avais vaguement divulgué cette info avant de m'abandonner à mon triste sort où j'ai eu l'occasion de rencontrer Gaston !

- Canaille !

Rigolant, canaille moi ? Tu n'as pas idée mon p'tit ! sauf qu'une canaille c'est plutôt gentil et mignon, je me serai plus comparé à quelque chose de plus méchant, tenace, déterminée, anticonformiste et rebelle, en clair le caractère du scorpion dans toute sa splendeur.

- Tu l'as cherché loin celle-là !

Me souriant avant d'entamer le récit de son passé, je l'écoute tout en dégustant ces succulentes tartines, le guacamole est à tomber ! Le pesto n'en parlant même pas, c'est une tuerie, aussi bon que dans le sud de la France. Il m'explique qu'il a commencé à faire du sport suite à un accident de moto qu'il a eu y a plusieurs années et où il aurait dû rester paralysé mais il s'est battu contre son propre corps afin de ne pas rester allongé dans ce lit d'hôpital jusqu'à la fin de ses jours. Depuis sa rééducation il n'a jamais arrêté le sport. « C'est une drogue, un besoin vital, mon oxygène » pour lui. Je note une belle force de caractère qui lui a permis de remarcher, il lui en a fallu de la niak pour se relever.

Ryan enchaine avec son boulot et les clients les plus loufoques qu'il a eues, puis parle un peu de sa famille et me montre des photos de ses neveux et nièces.

Par moment il pose sa main sur la mienne, nos jambes se touchent, ce qui me provoque une petite décharge. Une partie de moi n'est pas réellement à l'aise avec lui et l'autre partie n'a qu'une envie : qu'il continue de m'embrasser et de me toucher et plus si affinités. Il a réveillé la bête de sexe en moi, celle qui était sagement endormi depuis mon ex, se réveillait de temps en temps et que je tentais de calmer avec mes jouets.

~ ~ ~ ~

Je dois bien l'avouer, contre tout attente nous avons passé un très bon moment, à se raconter nos vies et à rigoler ; jusqu'à ce que Juan nous prévienne que tous les clients sont partis qu'il est temps pour lui de fermer. Je fais un peu la moue en pensant qu'il doit être tôt, il était tout de même 1h40, merde ! Nous mettons nos vestes, dommage c'était un bon moment ensemble, tellement que nous n'avions pas remarqué le départ des clients.


Ryan m'informe que j'ai fait tomber quelque chose de mon sac sous la table, étrange je pensais qu'il était pourtant fermé ! Je ferais mieux de vérifier, quand je relève la tête il était au comptoir pour régler l'ensemble de l'addition et donc la mienne aussi rrrr ; il va vouloir quelque chose en échange, je ne me vendrais pas pour des tapas et un cocktail, faut pas déconner, je vaux plus que ça.

Quand il revient vers moi,

- Merci, mais que ce n'était pas nécessaire je peux régler toute seule mes consommations, sur un ton légèrement autoritaire

Il se contente de me sourire avant d'ajouter

- Pas romantique, ni câline et de surcroit n'aime pas être invité.

- Tu as oublié pour couronner le tout : je suis chiante même très chiante, à un point que tu ne peux pas imaginer !

Rigolant tout en m'ouvrant la porte, quel gentleman

- Je demande à voir.

- Tu vas le regretter quand tu t'en rendras compte.

- Tu peux rajouter que je ne suis pas dépendante de la relation, pas collante, pas une accro des messages, des mots doux etc...

- Continue ma belle et j'aurais tous les éléments pour te rendre accro à moi car j'aurai ton mode d'emploi ! Lance-t-il d'une voix suave

- Je suis plus complexe que cela Don Juan !

.................................................................. ~ ~ ~ ~


-

0 (zéro) limiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant