Chapitre 1 - Thalia

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Je remercie @AnastasiaReveuse pour cette magnifique cover!

Maintenant, je vous laisse plonger dans l'univers fantastique de la meute de l'Ombre. 

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«Va-t-en» «Va-t-en»entendis-je crier.

La chaleur m'étouffe mais je ne bouge pas d'un pouce. La vision du feu me fascine plus qu'elle ne me terrifie. Ces lueurs vives dansent devant mes yeux et m'hypnotisent. Beaucoup se disent «paralysés par la peur» lorsqu'ils sont sur le point de mourir, mais je n'y crois pas. Ils pourraient bouger mais ne le veulent pas. Et maintenant, je les comprends. Se laisser aller, lâcher prise.

« Mais qu'est-ce que tu fais ? Bouges! »

Les flammes se rapprochent de moi et je reste immobile. Je les attends. Dans deux minutes il ne restera plus rien. Les flammes continuent de lécher sournoisement la maison devant laquelle je me tiens. Ma maison.

«Diana ? Diana ? Quelqu'un a vu ma Diana ? » crie ma mère.

« Quoi?! Je la croyais avec toi ! Oh mon Dieu, elle est à l'intérieur !» 

Les bruits alentours semblent s'éloigner tandis que la réalité me frappe tel une enclume. Comme libérée de leur emprise, je me précipite à l'intérieur, m'arrachant à ma contemplation malsaine. Pas Diana. Pas elle. Pourvu qu'il ne soit pas trop tard... Je remonte mon sweat devant mon nez afin d'inhaler le moins de fumée possible et m'arrête devant l'escalier. Les murs menacent de s'écrouler, mais je n'ai pas le choix : je dois le faire. Je ne peux pas la laisser, je m'en voudrais toute ma vie. Je monte les marches en courant et parvient devant la porte de sa chambre. Son prénom y est écrit avec des lettres roses. Des lettres que j'ai collé. Je donne un grand coups de pieds dans la porte et trouve Diana, inconsciente, sur le sol.                                                           

 Je suis désolée...Tellement désolée...

Je la porte sur mon épaule et place un bras protecteur sous ses genoux. Je descends les escaliers en courant, mais putain ce qu'elle est lourde ! Si j'avais su je ne lui aurais pas fais de pâtes carbonara, ce midi !

  Allez Plus que quelques mètres....  C'est pas le moment de lâcher. Quand soudain : une des marches cède. Je suis propulsée vers l'avant et nous nous écroulons sur le sol. Ma sœur glisse et se retrouve sur le perron où j'aperçois vaguement un des voisins la prendre en charge. Quant à moi, je me débats tant bien que mal car mon pieds est resté coincé dans le trou de la marche. Oh non, c'est vraiment pas le moment, là ! Soudain, j'entends un craquement provenir du plafond oh oh...  Puis quelqu'un crier mon nom. Je vois alors une des poutres enflammée tomber, me barrant mon unique porte de sortie. La fumée me pique les yeux. Mon corps surchauffe Je tousse. J'étouffe. Je l'ai sauvée.. C'est tout ce qui compte.

«Radio six heures, neuves heures vous annonce qu'aujourd'hui il fera beau et chaud, en particulier vers quatorze heures ! N' oubliez pas vos chapeaux où vous risqueriez l'insolation ! Sur ce bon-»

-Ta gueule, putain. » grogné-je.

Je me retourne dans mon lit et éteins mon réveil. Cela fait maintenant plusieurs années que ce souvenir me poursuit, jour après jour, jusque dans mes songes. J'ai bien failli y passer cette nuit-là. Mon mollet porte toujours les traces de ces brulures.
Lorsque je file à la douche, j'aperçois  mon reflet dans le miroir et détaille mon nez droit, mon front trop large et mes cheveux blonds tombant sur mes épaules. Je détourne le regard et me brosse les dents. 

Une fois habillée, je descends les escaliers de mon appartement, mets mes écouteurs dans mes oreilles et me mets à courir. Courir est pour moi, un moyen de me défouler, de me vider la tête. C'est en quelque sorte ma drogue. J'ai besoin de courir. Je m'enfonce dans la forêt et cours désormais les yeux fermés, connaissant mon itinéraire par cœur. AÀ sept heures du matin, on ne croise généralement personne. Parfait. L'air frais fouette mon visage, tandis que je me délecte de l'habituelle odeur de sciure des pins environnants et commence à caler mon rythme de pas sur la musique.

L'air se rafraîchit soudainement et m'encourage à repousser mes limites afin de réchauffer mon corps. Je commence à courir plus vite. Les kilomètres défilent et j'accélère encore.

BANG! Je me retrouve projetée au sol par une force incroyable et je m'écrase par terre, mes écouteurs tombant à côté de moi. Mon épaule a prit un sacré coup et un liquide poisseux rouge coule le long de ma joue.  Aïe.  Du sang. J'essaie difficilement d'ouvrir les yeux mais ma vue est brouillée par l'eau dégoulinant sur mon visage. De l'eau ? La force inconnue appuie sur ma cage thoracique  et m'écrase. Je ne peux plus respirer.. J'ouvre un œil. Un ours, non. Un chien énorme me coupe la respiration. Le soleil m'éblouit mais j'aperçois brièvement, la masse sombre responsable de ma chute à quelques centimètres de mon visage. De l'eau dégouline de sa bouche. Une bouche, ça ? Et je me rends compte que Beurk ! C'est sa bave ! La créature m'empêche de respirer. 

Quand soudain, j'entends des bruits de pas se rapprocher.

-« À l'aide ! » tenté-je de crier.

La créature pousse un grognement guttural. je me fige. Les pas ne vont pas pour autant plus vite. 

-« Emodor. »

Une voix d'homme.

- Lâche le jouet,  ordonna-t-il.

- Je... plus... respirer...  essayé-je de formuler.

-Je sais. répondit-il.

La créature sauvage retira son poids de mon corps et me permis de respirer à nouveau. Je tente de reprendre mon souffle, encore sous le choc de cette chute violente. Je relève la tête et détaille le doberman en face de moi.

-Je sais qui tu es. Un conseil : ne croise plus mon chemin, grogna l'humain.

Quelqu'un lui a-t-il déjà dit que la drogue c'est mal ? En même temps, tel maître, tel chien, les deux m'ont grogné dessus. 

Une aura sombre émane de lui à tel point qu'elle me fit frissonner. Je pressentais déjà que nous allions nous recroiser.

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Également, ce livre est le fruit de mon travail, et, comme Singulier a été déposé auprès d'un huissier afin de garantir la propriété intellectuelle de l'auteur, concernant mes livres.

Tout plagiat, total ou partiel fera l'objet d'un signalement et de poursuites judiciaires. 

Alors ? Premier chapitre de la meute de l'Ombre, qu'en pensez-vous ? 

Pourquoi les souvenirs de Thalia reviennent la hanter ? Qui est cet homme ? 

À vos plumes, 

À très vite, 

Lionagle 

La meute de l'Ombre - Tome 1  Loup doréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant