Chapitre 15. Démons de nuit.

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Point de vue Hermione Granger.

Il fallait que j'aille la voir. Il fallait que je m'explique avec elle. Je n'avais pas beaucoup de temps devant moi, mais je devais faire au moins ça pour Drago, après tout ce qu'il avait fait pour moi. J'avais essayé de courir, mais rien n'y faisait, mes jambes ne répondaient malheureusement pas présentes. J'en profitais alors pour savourer le décor qui s'offrait à moi, un décor que j'avais eu peur de ne jamais plus revoir. J'avais toujours été impressionnée par la hauteur des plafonds du château. Ils étaient si hauts qu'on avait l'impression qu'ils touchaient presque le ciel. Tributaire de nos meilleurs souvenirs, et de nos pires engueulades.

J'arrivais à grande peine jusqu'à la tour des Griffondors, qui devait certainement renfermée plus de la moitié de la maison en ce samedi pluvieux. Je me jetais littéralement dans la gueule du Lion, au risque cette fois de perdre une bataille bien trop importante pour moi.

« Tiens, ça faisait longtemps qu'on ne vous avez pas vus dans le coin Miss Granger. » m'avait demandé la grosse dame. « On aurait presque dit que c'était ce Malefoy qui vous avez remplacé, toujours là 24/24 h. Je n'ai jamais vu ça, un Serpentard dans la tour des Griffondors, c'est du grand n'importe quoi, je vous le dis. » avait-elle dit en m'ouvrant finalement la porte sans même me demander de mot de passe, je la remerciais chaleureusement, surprise qu'elle se rappelle de moi, mais surtout que mon absence ait été autant remarquée.

Drago venait donc se réfugier ici, après avoir longtemps détesté mes prochains, il avait finalement passé outre toute la colère qu'il ressentait envers les griffons pour avoir le courage de rentrer dans leur propre entre. Je me demandais réellement combien de temps j'avais pu dormir pour qu'il adopte ce changement aussi radical. Quand il était avec Ginny, il venait de temps en temps mangeait à notre table, mais au grand jamais il n'aurait mis les pieds dans la tour de Griffondor, comme Ginny n'aurait jamais mis les pieds dans les cachots. Comme si elle avait lue dans mes pensées, la grosse dame cachée derrière un rocher m'avait dit :

« C'est toi qu'il venait retrouver ici. Tous les Griffondors ne se ressemblent peut-être pas, mais ce qui vous unit ce sont vos valeurs. » puis elle avait refermée la porte me laissant à ma mission.

Contrairement à ce que j'avais imaginé, notre salle commune était déserte. Sauf quelques Lions encore entrain de dormir sur les vieux canapés rouges de la pièce. Néanmoins une nouvelle forme se distinguait au fur et à mesure que les mètres se réduisaient entre moi et cette Lionne que j'avais malheureusement reconnue. Plus j'avançais et plus mon cœur s'accélérait. J'avais peur. Celle-ci me tenaillait les entrailles, et pour la première fois, j'avais envie de fuir. Une courageuse Griffondor voulait fuir devant sa meilleure amie. Devant ses yeux choqués qui ne croyaient pas ce qu'ils voyaient. Je l'entendais murmurée « je dois certainement rêvée », puis elle avait replongée son nez dans son exemplaire de la Gazette des sorciers qu'elle lisait tous les jours avec beaucoup d'aciduité depuis que la soit disant guerre sorcière avait commencée.

« Tu ne rêves pas Ginny. Je suis là, je viens juste de me réveiller. » lui avais-je dis me tenant simplement droite devant elle sans bouger. Elle s'était levée et avait simplement posée sa main sur ma joue amincis après tous ces jours passés dans le coma.

« J'ai eu peur que tu sois un fantôme, ta peau est transparente. » avait-elle ajoutée dans un murmure, tournant tout autour de moi, pour m'observer comme pour voir si je ne lui mentais pas.

« Ca fait longtemps que je n'ai pas pris le soleil. » avais-je dis tentant de faire un peu d'humour. Elle m'avait sourit faiblement. Mais ce sourire paressait forcé, comme si elle savait pourquoi je venais lui rendre visite. « Il faut que je te parle de quelque chose. » Sans même que j'ai le temps d'ajouter quoi que ce soit, son regard changea rapidement. Passant de la surprise à la haine. Une haine que j'étais persuadée de voir mais qui me blessait d'autant plus.

Deux Lionnes pour un serpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant