Chapitre 5. Le vieux fou.

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Point de vue Drago Malefoy


Je regardais l'horloge de l'infirmerie, il était presque 19h. Le repas dans la Grande Salle allait bientôt commencer. Je m'empresser de rassembler mes affaires et j'en fis tomber la moitié sous le lit de la malade, mais ce n'était pas bien grave. Je reviendrais ici encore longtemps même si j'espérais que ce soit le moins possible.
 
Il fallait que je parle à Dumbledore, que je lui parle de toute cette histoire.
 
J'avais aussi des comptes à rendre à Ginny, je devais lui dire que j'en aimais une autre. Mais il fallait que je trouve le bon moment pour le lui annoncer, et aujourd'hui ce n'était pas le bon moment.
 
Je descendis quatre à quatre les dernières marches qui me séparaient du rez-de-chaussée et pénétra dans la Grande Salle, je ne faisais pas attention à tous ces regards posés sur moi, excepté celui de ma petite-amie  qui traversa mon cœur de part en part, comme une flèche aurait pu le faire.
 
Elle arborait un regard à la fois triste, inquiet et en colère, elle était en colère. Très en colère.  Elle savait que quelques choses n'allaient plus entre nous depuis l'accident d'Hermione. Elle sentait que quelque chose avait changé, j'avais changé et en même temps tous mes sentiments pour elle.
 
Je me penchai pour l'embrasser, mais elle me repoussa en me disant :
 
« Il faut qu'on parle »
 
-          Je sais, mais pas maintenant j'ai quelque chose à te dire, enfin à vous dire tous.
 
Je levais la voix et toute l'attention des autres était portée vers moi. Ginny en colère de ma réponse me le fit savoir :
 
-          Et bien qu'est-ce qui est plus important que notre couple ?
 
-          Hermione, il s'agit d'Hermione...
 
-          Et bien quoi Hermione ? Elle s'est réveillée ou quoi ?
 
Même si elle était en colère après moi, après l'évocation du nom de sa meilleure amie, ses traits s'étaient radoucis. Elles étaient inséparables depuis que Ginny était rentrée à Poudlard. C'est-à-dire depuis maintenant 6 ans.
 
Un lien indéchiffrable les reliés, et même j'avais réussis à me mettre entre ces deux sœurs, je ne pouvais pas nier que quelques fois Ginny me négligeait pour aller passer plus de temps avec Hermione.
 
-          Non malheureusement, par contre j'ai pu lui parler. Ecouter moi bien, Hermione n'est pas dans le coma à cause de son accident de balais comme on l'avait supposé, mais à cause d'un sortilège qu'on lui a lancée à son réveil.
 
-          Est-ce qu'elle se rappel qui lui as fait ça ? me demanda Harry septique.
 
-          Non, seulement quelqu'un qui ne lui veut aucun mal.
 
-          Pourquoi lui avoir fait ça alors ? me demanda Ron la bouche pleine.
 
-          C'est un mystère pour nous aussi...
 
-          Mais enfin, merde, Ron, Harry ! Vous n'allez pas croire à toutes ces conneries ? s'énerva Ginny
 
-          Tu insinues que je suis un menteur ?
 
-          Nous n'avons aucunes preuves Dray !
 
-          Toi mieux que quiconque devrait me faire confiance et savoir que j'ai arrêté ce petit jeu ! criais-je
 
-          Peut-être que tu veux tellement y croire que tu ne distinct plus la réalité de la fiction ! argumenta Ginny
 
-          Je suis fou maintenant ? crachais-je au visage de ma petite amie
 
-          Non, seulement, je ne veux plus espérer, pour être déçue, tu sais on s'y est fait, et tu devrais te résoudre à faire de même, Hermione est mort et ce n'est pas parce que tu lui parles dans tes rêves que tu pourras la ramener. Je suis désolée Drago.
 
-          Non tu n'es pas désolée. Et vous, vous me croyez ? [Aucunes réponses]. Très bien, tôt ou tard vous comprendrez que j'avais raison.
 
Je les laissais là sous leurs regards remplis de tristesse. Je savais que c'était dur pour eux aussi, mais je n'arrivais décidément pas à comprendre comment il pouvait renoncer aussi vite. Ce qui me surprenait encore plus, c'était ma façon de me battre pour elle, pour que personne ne l'oublie et que personne n'associe son prénom à un verbe au passé.
 
Je montais rapidement les escaliers qui menaient au bureau de Dumbledore, pour lui expliquer la situation. Même si je n'avais pas beaucoup de sympathie (c'était réciproque) pour le directeur, il n'en restait pas moins un sorcier raisonnable et m'apporterait certainement une aide que personnes d'autres ne pourrait m'apporter.
 
En arrivant devant la chimère qui gardait le bureau du directeur, elle m'interrogea du regard en me disant « mot de passe », machinalement je lui avais dit que je venais pour Hermione et que je n'avais pas besoin de mot de passe, mais imperturbable la statue me le redemanda une deuxième fois, je me décidais finalement à lu dire « Por eso no puede veo » (littéralement « pour ceux qui ne peuvent pas voir) ne voulant pas perdre une seconde de plus.
 
La statue pivota et laissa apparaître un escalier en colimaçon. Après la brève ascension des quelques marches qui me séparait de la porte d'entrée, je pris une grande bouffée d'air et entrepris de frapper mais avant que j'ai pu faire quoi que ce soit, la porte s'ouvrit laissant apparaître un Dumbledore faisant les cents pas. Sans me prêter un brin d'attention celui-ci me demanda :
 
-          Bonjour Drago, des nouvelles de Miss Granger ?
 
-          Malheureusement oui.
 
-          Bien, bien, racontez-moi tout en omettant aucuns détails.  
 
Je lui racontais alors le baiser sur le front, la conversation avec Hermione, le sortilège qu'elle avait reçu... C'est seulement à la fin de mon discours que le directeur se décida à faire un signe de vie. Vivement il se retourna vers un tableau et fit appeler le professeur Macgonagall, je ne comprenais pas trop ce qu'il se passait. Après un bref échange avec un ancien directeur de Poudlard, il retourna à ses papiers éparpillés sur son bureau, toujours sans me prêter la moindre attention.
 
Je baissais les yeux sur mes mains cachées  sous le bureau et sans relever la tête je demandais :
 
-          Professeur est-ce que je suis devenu fou ?
 
Le directeur ne répondit pas de suite, voulant savoir s'il était toujours là, je relevais la tête précipitamment. J'essayais de cacher ma gêne en vain, non je ne m'étais pas retrouvé nez à nez avec un fauteuil vide, mais avec un Dumbledore arborant un regard compatissant caché derrière ses lunettes en demi-lune. Avec un sourire entendu il me répondit :
 
-          Non mon garçon vous n'êtes pas fou, en tout cas pas de la façon dont vous le croyez.
 
-          Qu'est-ce que vous entendez par là ?
 
-          Mr. Malefoy, je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais vous et Miss Granger êtes reliés par un lien très fort que personne ne saurait décrire et comprendre à part quelques exceptions. Ce lien va bien au-delà de tout ce que vous avez-connu Drago et c'est normal que cela vous perturbe un peu au début... me sourit le directeur.
 
-          Je ne comprends pas.
 
-          Oh mais vous comprendrez bien assez tôt mon cher ami...
 
Il m'invita du regard à quitter la pièce, et je le fis sans demander mon reste. Néanmoins juste avant de la quitter, je me retournais pour lui poser une ultime problématique :
 
-          Mais des gens vont souffrir...
 
-          Tout le monde à un moment donné est censé souffrir c'est le propre du genre humain... Mais il vaut mieux souffrir à cause d'une vérité, qu'à cause d'un mensonge cachait sous forme de vérité trop longtemps.
 
Sans même lui répondre j'allais méditer les paroles de ce vieux singe, mais « Il » en avait décidé autrement.
 
C'est en descendant les escaliers qu'une vision terrifiante m'avais fait tomber. Je le voyais. Voldemord au milieu d'une salle à manger que je reconnaissais bien pour cause : c'était celle du manoir Malefoy, apparemment le « Maître » avait élu résidence dans ma demeure d'enfance réduisant tous mes souvenirs heureux en cendre.
 
Mon soumis de père ne refusait rien au Seigneur Des Ténèbres. Il avait vu en son retour, un signe du destin, et il le craignait tellement qu'il s'était résigné à le combattre. Il n'avait aucune pitié et mon père avait peur de la mort plus que de n'importe quoi.
 
Néanmoins malgré toutes ses erreurs futures, présentes et passées, je vouais un immense respect à mon père. Même s'il ne cachait pas son dégoût envers la famille de Ginny, il ne c'était pas opposé à mon séjour chez les Wesley. Il ne voulait que mon bonheur après tout, car avant d'être un Mangemort, avant d'être un sang pur, il était avant tout un père. Mon père.
 
La vision était trouble mais pas la voix qui résonnait dans ma tête, elle était tellement puissante que tout Poularde aurait pu l'entendre. Heureusement le message ne dura pas longtemps.
« Jeudi prochain, 20h00, manoir Malefoy, épreuve ultime ».
 
Le message se finissait par une mise en garde du Seigneur qui disait que tous ceux qui ne venaient pas seraient fortement punis.
 
Puis le silence. Ma tête reposée sur la dernière marche de l'escalier et reposait dans une mare de sang. Je situais la douleur au niveau des tempes, bientôt j'allais tomber dans les pommes, et je me rendais compte que cette invitation n'en était pas une.
 
C'était un ordre, et s'y on y désobéissait, une sentence mortelle.
 
Une lumière blanche vint éblouir le haut de ma tête.
 
N'ayant plus de force je sombrais dans un trou noir, mais je n'allais pas être tranquille bien longtemps.
 
Hermione m'attendait au tournant. 
 

Vous pouvez pas vous imaginez comment ça a été dur de laisser ce chapitre en entier.. je trouvais qu'il était trop long, mais je me suis dis bon Nik' tes lecteurs ils sont adorables alors laisse leur le chapitre en entier, ne coupe pas juste avant qu'il parle avec Hermione.. Oh mais c'est ce que j'ai fait!!!!! :DD Vilaine Nikkie (je me prend pour Dobby maintenant..), enfin bref.. j'espère qu'il vous plaira! :D 
Bisous, avec tout mon amour, 
Nikita. 

Deux Lionnes pour un serpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant