Chapitre 4. Révélations éclairées.

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-          Drago, Drago, regarde moi..
 
Elle ne pouvait pas se rendre compte à quel point sa façon de prononcer mon prénom me faisait craquer.
 
Elle baissa alors la tête gênée et me dit timidement :
 
-          Désolée..
 

 -          Quoi ? Tu lis dans mes pensées ou quoi ?

 -          Drago nous sommes dans ta tête, tout ce que tu penses je le sais, tout ce que tu éprouves je le ressens, je suis désolée de faire irruption comme ça mais j'ai besoin de ton aide.

 Je m'avançais d'un pas ferme bien décidé à voir si elle me disait la vérité. Je m'imaginais l'embrasser et comme je le craignais, elle recula d'un pas et me regarda l'air accusateur.

 Elle ne me regarda pas avec cet air bien longtemps, on ne pouvait pas vraiment se faire la tête pendant une éternité. La plus longue dispute avait duré une semaine, pour une raison futile. Parce que j'avais recopié son devoir de potion sans son accord et que le professeur Rogue avait enlevé des points à Gryffondors pour avoir triché. J'avais ri de cette situation, jusqu'à ce que je me rende compte qu'elle l'avait très mal pris, j'avais presque ma semaine à m'excuser, et au final elle m'avait pardonné.

 Elle s'approcha de moi et passa ses bras autour ma nuque et embrassa ma joue.

 Je la regardais dans les yeux, un brin de malice éclairait son visage, car derrière cette image de « miss je sais tout », se cachait une véritable Lionne qui n'avait pas peur de désobéir quant elle pensait juste de le faire. Comme tous les Gryffondors.

 Depuis ma rencontre avec Ginny je me demandais bien pourquoi ma maison détestait tant les rouge et or, pourtant ils représentaient beaucoup de valeurs que les Serpentards admirées : la loyauté, le courage et surtout la légitimité de choisir quelle voie empruntée.

 Je pensais que si les Serpentards détestaient tant les Gryffondors car ils possédaient ce qu'eux n'avaient pas : le droit de choisir.

 Le droit de choisir un camp ou de fuir, le droit de choisir un métier et d'exceller. Les Serpentards aussi vaniteux et prétentieux qu'ils puissent l'être étaient jaloux des Gryffondors.

 Beaucoup de mes frères et sœurs seront lancés dans la bataille avec un choix de camp prédéfini. Et déroger à ce choix c'étai comme signer notre arrêt de mort.  Nous ne possédons pas beaucoup de courage, nous avons peur de la mort et l'injustice régnait en maître dans notre sang.

 A ce moment là, je me remémorais quelques souvenirs, Hermione volant pour la première fois, pour un pari avec moi, quelques bonbons chez Honeyduck, c'était fait attraper par la vendeuse, elle avait versée quelques larmes de crocodile (néanmoins sincères), c'était faite pardonner.

 A ces pensées Hermione se mit à rire, d'un rire cristallin, angélique.

 -          Tu m'as dévergondée Drago Malefoy ! dit-elle en explosant de rire.

 
-          Toutes mes excuses Princesse.
 

 -          Oh t'es pardonné va.

 Elle s'avança, se recolla à moi. Je la serrais le plus fort possible, comme si je n'aurai plus jamais la chance de le faire. Le sourire qui éclairait mon visage depuis que je l'avais revu disparut vite quand je me rendis compte que son cœur ne battait pas. Dans le creux de son oreille je lui dis :

 -          Ton cœur..

Sans me laisser finir elle s'écarta de moi et me dit l'air grave :

 -          Je sais il ne bat plus, écoute Drago, il ne me reste plus beaucoup de temps, on m'a lancé un sortilège qui m'est malheureusement inconnu, ne te sens plus coupable Drago, ce qui m'arrive n'est absolument pas de ta faute. Je ne me rappel de rien sauf qu'une nuit dans l'infirmerie, je me suis réveillé, qu'il y avait quelqu'un assis à mon chevet, il m'a lancé ce sortilège et m'a dit « c'est pour ton bien ma chérie, tu ne risqueras plus rien, je veille sur toi ».  Je suis sûre Drago qu'il existe une solution, est-ce que je peux compter sur toi ?

 -          Bien sur que tu le peux, Hermione écoute, je t'...

 -          Stop je ne veux pas t'entendre me dire ça...

 -          Pourquoi ?

 -          Car ce n'est pas.. ce n'est.. pas..

 -          Ce n'est pas quoi Granger ?

 Je n'utilisais ce nom que pour qu'elle se rende compte que j'étais vraiment en colère même si je ne savais pas bien encore pour quelles raisons. Elle détestait que j'utilise ce nom, elle me disait que ça lui rappelait un passé bien trop douloureux autant pour moi que pour elle.

 Comme je m'y attendais elle me lança un regard rageur et me dit sans mâcher ses mots :

 -          Ce n'est pas réciproque, t'as compris ? Maintenant va t'en, si tu restes trop longtemps à côté de moi tu vas éveiller les soupçons.

 -          Comment on fait pour partir d'ici ?

 Sans lâcher de sa mauvaise humeur, elle me dit :

 -          Suffit de le vouloir très fort et d'ouvrir les yeux..

 -          Merci de tes explications, alors à plus tard Janie !

 Et sans qu'elle s'y attende le moins du monde, devant ses airs offusqués parce que je l'appelais par un prénom qu'elle détestait par-dessus tout, je lui déposais un léger baiser sur ses lèvres.

 Elle me mit une claque historique et commença à mes réprimander. Heureusement pour moi, je ne pus entendre que quelques bribes de ces accusations, et je revins a moi, debout au milieu de l'infirmerie.    

 
De la voir me rendait fou, mais son absence était encore plus toxique. 

Deux Lionnes pour un serpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant