Chapitre 18. La reine de l'échiquier.

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Point de vue Neville Londubat.

« Luna », en prononçant son prénom, je m'étais avancé pour la prendre dans mes bras et la serré le plus fort possible, comme pour me rendre bien compte des choses que j'étais en train de vivre. « Mes parents se sont réveillés, et tout ça grâce à Drago » m'étais-je obligé de rajouter devant le regard interrogateur que Luna me lançait. Je l'appréciais. Je l'appréciais même énormément. De plus en plus, car malgré les temps durs que nous étions tous en train de vivre, elle ne changeait pas. Elle restait la même. Je savais pertinemment qu'elle ne me jugeait pas comme les autres, au lieu de se concentrer sur tous les petits défauts que possédaient les êtres humains, elle se contentait de se rappeler des qualités des gens qu'elle rencontrait, une qualité bien plus qu'appréciable en ces temps de soumission, en ces temps de peur.

Une fois notre accolade terminée, elle m'avait souri, son regard plongé dans le mien et m'avait dit d'une voix rieuse :

« Les choses ou les personnes que l'on perd, nous revienne toujours à la fin, mais pas forcément de la manière dont on les attendait, je suis contente pour toi Neville. »

Point de vue Hermione Granger.

Je plongeais une dernière fois mon regard dans les yeux gris de Drago. Ils avaient pris une couleur anthracite beaucoup plus foncé que d'habitude, chose qui avait certainement dû être provoquée par la colère. Je l'avais mis en colère. Il m'aimait. Je l'aimais, il voulait me protéger, mais je ne pouvais, du moins pas délibérément, le laisser faire. Une pointe de culpabilité se faisait sentir au fond de mon bas ventre. J'aurais voulu que ça se passe autrement, j'aurais aimé qu'il n'y ait pas de malentendu. J'avais agi impulsivement, mais je pensais avoir fait le bon choix, mais ses yeux remplis de colère m'avaient tout de suite fait regretter même si mon assurance assurait le contraire.

« Je ne peux plus revenir en arrière de toute manière » m'étais-je murmuré à moi-même pour me convaincre du contraire. Je lui déposais un dernier baiser sur la joue en espérant que les souvenirs que j'avais choisis pour lui arriveraient à le calmer. Je ne savais pas exactement pour combien de temps il en avait, mais j'étais persuadée que ça ne durerait pas longtemps, aussi il ne fallait pas que je perde de temps. J'avais le plan parfait ancré profondément dans les abysses de mon esprit. Je m'étais toujours demandé comment les Mangemorts pouvaient circuler aussi librement entre le manoir des Malfoy et l'extérieur.

La marque des Ténèbres ne servait pas seulement à marquer le territoire de Voldemort, elle permettait aussi a tous ses partisans de transplaner à ses côtés quand il leur ordonner de le faire, même si le lieu était protégé. Le mal pouvait tout se permettre et cette magie brisait toutes les barrières. Je remerciais Drago intérieurement pour avoir transplané ici. Sans ça je ne me serais jamais abandonnée dans la gueule du loup. Même s'il y avait un prix à payer, j'avais gagné énormément en faisant ce long voyage. J'étais finalement fière de porter ce tatouage, car j'avais pu apercevoir peut-être le plus sombre des secrets du Lord Noir, et c'était peut-être notre clé pour le vaincre.

Un bruit sourd dans le couloir m'avait tiré de mes pensées. Je savais que je n'aurais pas dû sortir, mais la curiosité qui m'habitait n'avais pas résisté bien longtemps à mon instinct de survie qui était pourtant bien actif depuis mon arrivée au manoir.

J'ouvrais la porte doucement pour ne pas me faire trop remarquer, je ne m'attendais pas à voir une Narcissa Malfoy avec un regard aussi inquiet portant sur la porte de son fils. Nous étions restées pendant un petit moment à nous observer, elle m'avait détaillée des pieds à la tête, comme pour s'assurer que j'étais assez bien pour son fils, avant qu'elle ne prenne la parole pour me dire simplement :

Deux Lionnes pour un serpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant