Chapitre 3

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La colère est une crise nerveuse sanguine qui donne de la force aux corps les plus débiles.

                                                                                              -Proverbe chinois

PDV DE Marcus

Il est vingt et une heure et je suis toujours dans mon bureau. C'est dans mes habitudes de travailler très tard, ou plutôt, c'est ma routine. Il le faut, pour tenir sur pied mes entreprises. Et aussi je suis né de la famille la plus respectée des Etats-Unis, la famille Carlsun.

Ma façon de faire peur à mes adversaires, c'est ce qui fait ma force. Je l'ai hérité de mon père pour le plus grand malheur de ma mère qui, elle voulait que j'aie une enfance normale. Mais c'est raté.

Je suis fils unique et l'aîné de ma famille. J'ai une petite sœur âgée de vingt-six ans qui est mariée en ce moment mais elle n'a pas encore d'enfant, moi, je suis toujours célibataire et sans enfant au grand désespoir de mes parents. D'ailleurs je suis le numéro un du soi-disant Top vingt des milliardaires les plus séduisants des USA mais, je m'en fiche. Je n'ai pas le temps pour ça. Ce qui compte c'est le travail, le travail et encore le travail.

Mais mes parents ont toujours insisté sur cette histoire de mariage. Surtout ma mère qui a toujours fait en sorte de me présenter une prétendante de bonne famille dès qu'elle me voit.

La sonnerie de mon portable personnel me met tout de suite en colère après m'avoir sorti subitement de mes pensées.

C'est après avoir regardé le nom de mon interlocuteur que je soupire d'exaspération, sans doute un prétexte pour me faire venir au manoir familial:

Appel téléphonique

Marcus : Mère.

Giselle  : Mon fils, comment vas-tu?

Marcus : Ça va très bien et toi mère?

Giselle  : Je vais bien mon chéri, mais dis-moi, tu ne viens pas dîner avec nous? Ça fait un an maintenant depuis que tu n'es jamais venu au manoir.

Marcus : Non. Je n'ai pas le temps figure-toi.

Giselle  : Comme tu veux mais, ta sœur est venue avec son époux et aimerait vraiment te voir.

Marcus : Bon, d'accord.

Giselle  : À tout à l'heure mon ange.

Marcus : À tout à l'heure mère.

Fin de l'appel téléphonique

Je savais que je ne sortirais pas vainqueur après cet appel. Ma mère peut se montrer compréhensive quand elle le veut mais c'est mon père et ma sœur qui peuvent me comprendre le mieux. Et d'ailleurs, mon père était aussi dans cette situation, il était jeune, beau et riche, très riche. Toutes les femmes le désiraient au point d'inventer des excuses même des fausses grossesses alors qu'il n'avait aucun rapport avec elles.

Finalement, il a choisi d'épouser ma mère pour faire taire tous les ragots qu'on racontait sur lui et au fil du temps, il a commencé par aimer ma mère jusqu'à ne pas être loin de plus de cinq mètres d'elle, et elle aussi. L'un ne peut vivre sans l'autre, c'est si beau à voir. Ce n'est pas tout le monde qui a la chance de rencontrer la femme de ses rêves, la femme de sa vie. Celle dont on ne peut s'en séparé pendant pas plus d'une minute. Et je fais partie de ce monde qui n'a pas cette chance.

Je ne peux faire autrement.

Alors que je continue de réfléchir à ma triste vie, je prends rapidement le volant de ma Ferrari pour prendre la direction du manoir de mes parents. Quelques minutes après qui m'ont parues interminables, je passe enfin le portail puis fais face au manoir qui a bercé toute mon enfance et celle de ma petite sœur.

En descendant de ma voiture pour marcher vers les escaliers, je vis Eddy, notre majordome depuis des années, habillé d'un costard élégant en train de m'attendre. Ça fait si longtemps, presqu'un an environ. J'étais tellement pris par mes réunions à répétition, les voyages d'affaire et tout que je n'avais même plus le temps de passer au manoir, je vu mes parents seulement une fois quand ils m'ont invité à un grand restaurant italien.

Marcus- Eddy! Dis-je en lui donnant une accolade amicale.

Eddy     - Monsieur, ça fait si longtemps que vous n'avez plus mis les pieds ici.

Marcus- Pas de ça avec moi, tu m'as quasiment vu grandir Eddy.

Eddy     - Désolé.

Marcus- Ce n'est pas grave, j'étais pris par mon travail c'est pour ça que tu ne m'as pas vu. Bon, allez, il faut que j'entre.

Eddy     - Bien.

À peine ai-je poussé la porte d'entrée qu'une tête brune me saute au cou, allias ma sœur comme à son habitude depuis qu'on est tout petit. On a toujours été très proche elle et moi, à tel point que j'étais très protecteur envers elle quand il s'agissait de garçon, elle ne se plaignait pas, jusqu'à ce que cet homme entre dans sa vie: Berg Dayson.

Au début, je n'ai pas accepté cette relation mais j'ai fini par céder quand j'ai vu à quel point il est si gentil, si protecteur, si prévenant avec elle. C'est là que j'ai su qu'il était en réalité, l'homme de sa vie.

Mary    - Tu m'as tellement manqué grand-frère.

Marcus- Toi aussi tomate. Dis-je en la taquinant.

Comme prévu, elle fait la moue, ce qui me fait sourire. J'ai su que c'était ce surnom qui lui allait quand j'ai remarqué que même à peine son prénom sorti de la bouche de Berg qu'elle rougit comme une tomate, alors j'ai continué à l'appeler ainsi.

On continue notre chemin jusqu'à la salle à manger, là où je salue tout le monde. Puis, on se met à table pour le dîner. Il y avait une atmosphère assez détendue dans lequel tout le monde riait, souriait mais la prise de parole de ma mère brisa un peu l'ambiance :

Giselle - Tu sais mon chéri que ça fait deux ans depuis le mariage de ta sœur n'est-ce pas?

Marcus- Oui mère, pourquoi? Ce n'est pas aujourd'hui qu'elle fête ses deux ans de mariage avec Berg à ce que je sache.

C'est là que Mary se met aussi debout en souriant doucement.

Mary     - Grand-frère, je tenais à ce que tu le saches,je... je suis enceinte.

L'amour en sang et en rose Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant