Chapitre 4

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                      Le bonheur ne vient pas à ceux qui l'attendent assis.

                                                                -Michel Linh

PDV DE Santa

On est toutes les quatre dans le hall du manoir en train d'attendre notre mère afin qu'elle nous dise au revoir, sans lui dire en quoi consiste notre mission.

Santana, Santane et moi, nous sommes groupées près des escaliers tandis que Santania reste adossée un peu plus loin de nous contre l'une des colonnes du hall.

Pour le voyage, on est chacune habillée et ceci de nos couleurs respectives, d'une robe moulante avec de longues manches, elle est simple mais élégante, celle-ci nous arrive juste en dessus des cuisses, et aussi des talons pas trop hautes mais pas trop courtes non plus qui laissent voir nos orteils bien pédicurés de vernis de la même couleur que nos robes, de même pour nos ongles de main. Pour notre coiffure commune, on s'est contentée d'une queue de cheval. Et enfin pour nos oreilles, on a mis que des points de nos couleurs au lieu de boucles d'oreilles. C'est tout.

À l'heure actuelle, en dessous de nos manteaux respectifs, on attend patiemment maman.

Santane- Je ne sais pas pourquoi on ne porte pas nos armes, juste au cas où.

Santana- On sait se défendre Santane, on a juste besoin de tes techniques d'informatique et c'est pour ça que tu dois te contenter de ton ordi comme seule arme.

Au fil des minutes qui passent, je ne les écoute plus et me tourne afin d'observer Santania. Elle semble si proche de nous, pourtant si loin en même temps. Elle est si mystérieuse mais aussi tellement gentille au fond. J'aurais parié qu'il y a quelque chose qui la ronge à l'intérieur et qu'elle en souffre beaucoup... mais en silence. J'aurais tout donné pour connaître son secret enfuit en elle, j'aurais tout donné pour qu'elle se confie à moi. Ça doit être tellement difficile de ne jamais se confier à quelqu'un sur qui se reposer, sur qui on peut compter.

En tant que bonne observatrice, elle semble si inaccessible mais très fragile. Elle croit sans doute que si elle s'enferme dans sa petite bulle, elle se sentira protégée des autres, que personne ne lui fera du mal, mais... c'est faux. Je me sens si mal pour elle. J'aimerais la tenir dans mes bras et la rassurer que personne ne lui fera de mal, mais j'en suis incapable.

Je n'avais même pas remarqué qu'une larme roulait sur ma joue. Je l'essuie tout de suite et c'est à ce moment que maman arrive avec papa à ses côtés. Maintenant, c'est le silence total et on s'aligne aussitôt devant elle pour écouter ce qu'elle a à nous dire et attendre qu'elle nous donne un baiser sur le front à chacune :

Preciosa- Bien, mes chéries. Même si je ne sais pas en quoi consiste votre mission, je suis quand même rassurée de vous savoir parties sans arme pour tuer.

On écoute tranquillement ce que maman nous dit attentivement, avec le visage impassible. Depuis petites, maman n'a jamais voulu qu'on devienne des mafieuses avec la vie incertaine mais elle reste persuadée qu'on suivra chacune nos rêves même si elle ne connait que ceux de Santana et moi.

Après avoir terminé ce qu'elle a à dire, elle nous embrasse chacune sur le front, puis s'en va, nous laissant avec papa qui prend tout de suite la parole.

Vladimir- Mes filles, je compte sur vous pour faire plaisir à votre mère et... euh...

Santana - Dis ce que tu as sur le cœur papa. Dit Santana en souriant tendrement sachant déjà ce qu'il va dire.

Vladimir- D'accord. Et si jamais quelqu'un vous fait quelque chose, même s'il s'agit de vous toucher les cheveux, je me chargerai de lui priver des rapports pendant un bon moment.

Santana et moi, on sourit face à la petite blague de papa, bien qu'on sait qu'il est capable de le faire mais Santania et Santane restent silencieuse avec un visage de marbre.

Après qu'il eut terminé, Santana lui donne un baiser sur sa joue balafrée, moi, je lui fait câlin qu'il me rend avec une tendresse digne d'un père et quant à Santane, elle se contente de lui faire un signe de main puis on monte toutes les trois dans notre jet, entourées de nos gardes du corps en attendant Santania qui y est montée peu de temps après avoir échangé des paroles avec papa sans lui faire un câlin, ni un baiser, ni un signe de main, alors j'imagine qu'elle lui a tout simplement dit au revoir.

Je ne la comprendrai peut-être jamais, mais elle reste ma sœur, ma grande sœur. Et... je l'aime.

L'amour en sang et en rose Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant