L'amour en sang et en rose Tome I

Chapitre 5

Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu.

                                             -Jean D'Ormesson

PDV DE Marcus

Installée dans mon bureau, je me mets à réfléchir sur ce qui s'est passé la veille. Quand j'ai entendu la nouvelle, celle dont j'allais être tonton, j'ai tout de suite trouvé une excuse pour monter dans ma chambre d'enfance afin de dormir.

Ce n'est pas pour dire que je suis en colère, au contraire, je suis ravi mais j'étais juste surpris. Deux ans depuis le mariage de ma jeune sœur, je ne me fais toujours pas à l'idée qu'elle est une femme et maintenant elle va devenir mère. Pourquoi tout ce choc un seul coup?

En tant que grand frère protecteur, j'avais en tête de frapper Berg pour avoir conçu un bébé avec ma sœur mais, je dois me faire à l'idée qu'elle n'est plus la jeune fille que je protégeais depuis son adolescence jusqu'à son mariage.

PDV DE Santa

Après des heures qui me semblait interminables, on a enfin atterrit aux États-Unis, plus précisément à New York. Et à cause du fuseau horaire, on est venue ce matin.

Finalement, on s'est tout de suite rendue à Carlsun's entreprise là où se trouve le patron après s'être installée à l'hôtel cinq étoiles que papa nous a réservé en son vrai nom puisque personne ne le connait. Et même si nous, on nous reconnaitra, on ne risque rien car on a les sens bien aiguisés.

Arrivées à l'entreprise avec nos mêmes vêtements qui n'ont subi aucun dommage face au voyage, nous suivons Santania à la réception là où il y a une secrétaire je crois, elle a l'air pas mal mais elle semble refaite de la tête aux pieds. Ce n'est pas étonnant de nos jours. Quand elle sentit notre présence, elle lève son regard vers nous avec un sourire qui semble faux, sans doute jalouse face à notre beauté.

Secrétaire- Je peux vous aider? Dit-elle avec ce sourire qui m'énerve.

Santania   - On aimerait voir Mr Carlsun. Répondit ma grande sœur avec son éternel regard impassible.

À l'entente des mots de Santania, les yeux de la fausse blonde semblent nous envoyer des éclairs. On dirait que son patron est habitué à venir avec des maîtresses au bureau, pff... ces femmes avec leur jalousie stupide.

Secrétaire- Vous êtes? Dit-elle à son tour d'une voix hautaine.

En voyant le regard de Santania devenir noir Santana décide de répondre à sa place avec son habituelle douceur.

Santana    - Nous sommes juste venues lui proposer quelque chose... pas indécent, loin de là. Ria-t-elle en comprenant l'arrière pensée de la secrétaire.

Secrétaire- Et... vous avez pris rendez vous? Demanda-t-elle.

Il y a une qui ne regarde pas les journaux.

Elle commence sérieusement à m'énerver. Santane qui était silencieuse jusque là avance un peu pour se placer de façon à ce que la secrétaire puisse bien entendre et nous aussi puis elle sortit doucement un pistolet dernier cri devant le visage horrifié de la secrétaire, et l'air complètement détendu, elle se mit à jouer avec doucement pour enfin prendre la parole.

Santane    - Ce serait dommage de perdre la vie si jeune, vous ne trouvez pas?

Secrétaire- je vais appeler la sécurité.

Santane    - Je crains que la sécurité soit de mon avis. Répondit-elle en lui montrant du menton les gardes qui envoyèrent à la fausse blonde un signe d'approbation pour qu'on puisse passer.

Finalement, elle a l'air toute gentil en nous conduisant vers le bureau du milliardaire.

Santana- Tu n'as pas pu t'en empêcher. Murmura Santana à Santane qui elle est en train de sourire sadiquement en voyant les jambes de la fausse blonde trembler.

Santane- Oui, je n'ai pas pu.

Durant notre chemin, on ne s'est pas gênée, mes sœurs et moi face à tous ces regards qui se tournent sur notre passage, au moins, il y en a beaucoup qui nous connaissent.

On se trouve enfin devant le bureau du maître des lieux. La fausse blonde finit par entrer pour annoncer notre arrivée puis nous laisse entrer avant de partir sans oublier de jeter un mauvais regard sur nous, surtout sur Santane qui se moque complètement de sa présence.

En entrant dans ce bureau, j'ai tout de suite pensé au bureau de mon père qui est aussi masculin que le sien mais ce n'est pas ce qui m'étonne le plus, c'est plutôt l'homme costumé qui vient de se retourner et qui a une carrure impressionnante, cette vue me coupe le souffle.

Il doit être de un mètre quatre-vingt dix, son costume cravate épouse parfaitement ses muscles qui doivent souffrir de rester cachés en dessous. Ses cheveux roux bien coiffés avec du gel laissant une mèche rebelle planer devant son œil, il a les yeux d'un marron profond, le nez pointu et... les lèvres fines, mais n'oublions pas ses jambes aussi musclées que les autres membres de son corps, il a l'air vraiment bien bâti pour en arriver à une telle posture.

Son regard sévère et neutre qui laisse croire qu'il sait bien se faire entendre, ses mains dans les poches et sa façon de se tenir droit aussi fier de lui font voir comment il est un homme mature, mais ne nous emportons pas trop vite, on ne sait jamais, l'habit ne fait pas le moine.

... - Que puis-je faire pour vous mesdemoiselles? Dit l'homme calmement mais avec un ton ferme.

Sa façon de parler, Seigneur. Ce genre d'homme, je les vois seulement dans les contes de fée que maman me racontait quand j'étais petite.

Santania, en tant qu'aînée, s'avance plus près du bureau, toujours les mains dans les poches de son manteau pour prendre la parole à notre place.

Santania- Mr Carlsun, nous sommes enchantées de faire enfin votre connaissance mes sœurs et moi. Dit-elle froidement mais aussi fermement.

... - Je suis aussi enchanté mais je le serai plus si vous me dites à qui ai-je l'honneur parce que vos visages me semblent familiers.

Lui aussi, il doit avoir entendu parler de nous.

Santania- Je suis Santania Romanov et voici mes sœurs, Santana, Santane et Santa Romanov.

Il nous regarda au fur et à mesure que Santania nous démontre d'une main et quand ce fut mon tour, contrairement à mes sœurs, je ne fis aucun signe de salutation mais le regarde fixement. Ce qu'il fit en retour avant de couper notre contact visuel.

...               - Je vois.

Santania- Et nous sommes là pour vous faire une demande qui est en même temps une proposition.

...              - De quel genre?

Ça y est.