L'amour en sang et en rose Tome I

Chapitre 15

Il y a autant de douleur dans l'amour que de coquillage sur la plage.

                                                                -Ovide

PDV DE Santa

Oh non, pas cette sorcière! Pourquoi revient-elle après ce qu'elle a fait Santana, ma sœur, qui était sa meilleure amie en plus d'être sa cousine? Je la déteste tellement que s'en est trop et pas que moi, Santane, aussi. De même pour Santania, elle se sent si coupable de ne pas avoir protégé Santana ce jour-là.

Nos parents savent ce qui s'est passé mais ne préfèrent pas entrer dans nos affaires et restent convaincus que notre jeunesse nous joue des tours mais ce n'est pas le cas. Ils sont arrivés au point de nous menacer d'une suspension dans la mafia si nous salissons notre réputation, enfin sauf maman qui préfère rester complètement muette face à la situation.

Santania et moi, on se regarde juste pour se dire l'une à l'autre de rester sans rien dire si le moment n'est pas propice pour ça. Quant au milliardaire, il laisse sa main sur ma cuisse, heureusement que personne ne peut le voir. Je préfère prétendre ne rien sentir.

Finalement, des talons qui claquent le sol nous sortent tous de notre petite bulle et on regarde à l'entrée de la salle à manger pour voir une fausse blonde habillée d'une robe rouge moulante mi-cuisses qui est complètement décolleté à la poitrine, ce qui donne vue sur ses seins refaits plusieurs fois, des talons d'environ quinze centimètres noirs et d'une valise de marque noire.

Pour être parfaite, on peut très bien le dire. Son corps est fait de la tête aux pieds et son maquillage, on dirait une poupée Raquelle, Barbie est trop belle pour que je la compare à cette... pouffiasse. Je regarde discrètement le milliardaire pour voir sa réaction et vis qu'il est complètement impassible, impossible de savoir ce qu'il pense, un homme comme lui doit avoir beaucoup l'habitude de voir des putes de ce genre, pas le moindre doute.

Vana        - Privet!~ Bonjour!

Preciosa- Privet ma chérie, ça va?

Vana        - Oui ma tante, et toi mon oncle, ça va?

Étant honnête, je peux voir que papa a envie de lui hurler d'avoir fait souffrir sa fille cadette mais il se retient. Je sais qu'au fond, il connait la vérité mais il veut éviter un quelconque malentendu.

Vladimir- Oui ma poupée.

Ça pour une poupée, c'est une poupée, elle porte bien son nom.

Alors que mes parents se forcent aussi de saluer aussi le putain de copain de Vana par pure politesse, qui est d'ailleurs son toutou qui la suit partout où elle va, celle-ci nous regarde Santania et moi puis...le milliardaire avec des yeux mielleux, à tel point qu'elle vint se poster à côté de lui pour le séduire je suppose.

Elle ne vit pas encore sa main sur ma cuisse parce que si c'était le cas, je suis sure qu'elle ferait une scène.

Vana   - Mais, vous êtes Marcus Carlsun!!

Qui ne le connait pas, pétasse!

Marcus- Bonsoir à vous aussi, et vous êtes? Répond le milliardaire un peu sous réserve.

Vana     - Je suis Vana Romanov, je suis enchantée de vous rencontrer enfin!!!

Elle crie tellement fort que je suis obligée de boucher mes oreilles un moment puis les relâche. Elle tend sa main manucurée de faux ongles rouges vifs que le milliardaire ignore délibérément sous les regards étonnés des personnes ici présentes.

Rouge de honte, elle laisse tomber sa main puis lâche un rire nerveux pour se donner le peu de fierté qui lui restait afin de lâcher son venin sur Santania et moi.

Vana- Mes très chères cousines, je suis heureuse de vous revoir. Si vous savez comme vous m'avez manquée.

Santa- C'est drôle parce que ce n'est pas partagé dans notre cas.

Santania hoche doucement sa tête pour soutenir mes paroles toujours avec le regard sur son assiette qu'elle n'a pas touché, et là je peux dire que je suis d'accord avec elle car je dois admettre que Vana m'a aussi coupé l'appétit.

Chose dite, chose faite. J'enlève doucement la main du milliardaire sur ma cuisse puis sors de table suivie de Santania pour aller dans notre chambre respective. Une fois dans ma chambre, collée à ma porte, je m'accroupis contre celle-ci pendant quelques minutes.

Santa- Elle se croit pour la Reine d'Angleterrecelle-là. Me murmurais-je à moi-même en prenant la direction de mon balcon.