L'amour en sang et en rose Tome I

Chapitre 12

                       Il n'est meilleur ami ni parent que soi-même.

                                                                  -Jean de la Fontaine

PDV DE Santa

Les deux jours sont passés aussi vite depuis le dîner. Enfin, toute bonne chose a une fin comme on dit. Après le dîner, j'ai tout de suite changé mon vrai visage en une carapace, désormais, ce n'est plus le moment de s'amuser maintenant. Pendant ces deux jours, Monsieur a essayé de me joindre plusieurs fois, il est même venu en personne avec des bouquets de fleurs différentes mais j'ai dit à mes sœurs de me trouver une excuse différente pour chacun de ses interventions, ce qui a bien-sûr marché.

Je ne dois plus me laisser aller, là c'était juste un petit moment que j'ai pris pour être moi-même pendant quelques temps mais rien d'autre. Je ne tiens pas à allonger notre relation et en plus un homme comme lui ne peut sentir le besoin d'apprendre à me connaitre encore plus, il a d'autres responsabilités à gérer. Je ressens un pincement au cœur mais c'est comme ça.

Mes sœurs et moi, nous sommes à l'aéroport devant notre jet privé environ une heure à l'avance pour accueillir comme ça doit le milliardaire, en plus c'est l'invité surprise de maman. C'est presque l'heure et sans que je ne sache pourquoi, mon cœur bat à la chamade rien qu'en pensant que je vais le revoir après ce dîner. C'est sûr qu'il ne va pas m'épargner le fait que je l'ai ignoré.

Peu de temps après et d'ailleurs pile à l'heure, je vis deux Patrol Nissan dont une limousine au milieu dans laquelle sort le milliardaire une fois que le chauffeur lui ouvre la portière, c'est un vrai cortège, je vous dis pas!

Il sort plus beau que jamais avec un long manteau noir qui semble tenir chaud avec des gants en cuir de la même couleur. Ses cheveux roux qui sont bien coiffés et son regard ténébreux qui se tourne directement vers moi, j'avoue que son visage toujours sévère me fait un peu peur mais, je reste là comme une statue sans sentiment comme mes sœurs, c'est ce que nous a appris notre père pourtant.

Une fois que le milliardaire arrive à notre hauteur, Santania prend tout de suite la parole avec ses éternels yeux aussi noirs que la colère en soi.

Santania- Vous êtes pile à l'heure.

Puis pas un mot, elle se contente de monter dans le jet suivie de nos deux autres sœurs et quand ce fut mon tour de monter une poigne me tire par derrière et je tombe presque sur le torse du beau roux.

Santa   - Je peux vous aider? Dis-je en me libérant brutalement car il ne voulait pas me lâcher.

Marcus- Pourquoi cette soudaine distance vis-à-vis de moi?

Santa   - De quelle distance me parlez-vous?

Marcus- Vous ne répondez mêmes pas à mes messages.

Santa   - C'est juste que vous m'écriviez toujours au mauvais moment.

Marcus- Je veux une réponse claire Mademoiselle Romanov!

Santa   - Pff! Les hommes, ils sont jamais satisfaits ? Bougonnais-je sous son regard sévère.

Je monte dans le jet sans lui répondre, à peine qu'il fut le dernier à s'asseoir qu'on décolle. On a quasi passé la nuit. Je n'ai même pas eu le courage de dormir malgré mon envie de le faire, je n'étais pas seule, Santania et aussi le milliardaire, tandis que les autres dormaient à point fermé dans la chambre du fond.

Santania est installée dans l'aile gauche du jet en tapant je ne sais quoi sur son ordinateur, moi, je fais semblant de lire un roman pour passer le temps. Enfin, non, c'est juste que le regard du milliardaire braqué sur moi me déstabilise et ceci depuis tout à l'heure, il a est assis exprès en face de moi le poing sur la bouche et un verre de vin dans l'autre main tout en m'observant.

Je ne peux lire en paix mon roman préféré, c'est impossible.

Santa   - Pourquoi ce regard insistant? Demandais-je les yeux sur les écritures de mon livre.

Marcus- Dire que vous n'êtes pas la plus belle parmi toutes les femmes que j'ai rencontrées dans ma vie serait mentir.

Santa    - Je vous remercie.

Quand je braque enfinmes yeux sur lui, il avait l'air si sérieux que je n'ai pas douté une secondede ce qu'il a déclaré soudainement. Je reporte à nouveau mon attention sur monroman avec toujours la sensation d'être observée jusqu'à ce qu'on atterrisse enRussie.