Comme un air de déjà vu(Tome 2)[En Pause]

Prologue

Dans une sombre forêt, un bâtiment à l'air totalement abandonné s'y trouvait. L'extérieur n'était que des pierres empilées les unes sur les autres donnant un aspect penchant à la structure qui n'avait pas l'air de tenir très droit. C'est comme si cet endroit avait déjà servis par le passé mais qu'aucune personne n'y avait remis les pieds depuis longtemps. Et pourtant une jeune fille y était retenue.

Les cheveux blond d'une couleur d'or, long jusqu'à ses hanches, elle avait les mains attachées depuis un long moment sans qu'elle ne s'en rende forcément compte. Elle ouvrit les yeux, totalement perdue. La couleur de ses yeux se reflétait grâce à la fine lumière de la lune qui venait éclairer la petite prison à travers une grille en hauteur.

Elle ne savait pas où elle était, ni qui elle était, mais ce qu'elle venait de remarquer sur sa main, était une fine marque d'une couleur étrangement clair. On aurait pu y voir une fée, avec une queue ?

La jeune fille tenta de se souvenir d'où pouvait venir cette marque, elle ne s'en souvenait pas, mais autre chose l'intrigua. Alors qu'elle avait les mains liées et qu'elle ne pouvait pas toucher son visage, une fine goutte vint faire sa course le long de sa joue. Elle sentait comme une odeur âcre se mélanger à la douleur violente qui lui prit soudainement à la tête. Comment s'était-elle retrouvée ici ? Le liquide tomba au sol, et c'est ainsi qu'elle comprit. Du sang était en train de couler le long de sa tête, sûrement dû à un choc de ce qu'elle pouvait y comprendre, mais comment était-ce possible ?

Et ce symbole sur sa main, elle avait comme l'impression de le reconnaître sans pour autant savoir d'où il pouvait bien venir. Elle tenta de bouger dans cette fine prison, mais elle se rendit compte par la même occasion qu'elle était attachée en l'air les bras et les jambes écartées, comme pour former une croix avec son corps.

L'air était froid, elle reprit soudainement la pleine capacité de ses sens. Jusque là, elle n'avait pu qu'apercevoir très légèrement ce qui l'entourait à cause de sa vue un peu floue et du manque de lumière qui était présente malgré la lune. Bien sûr dans une prison, il n'y a rien de palpitant à décrire, mais ce qui l'intrigua tout spécialement, c'était ces fines pierres et les torches à peines allumées dans le couloir en face d'elle, parce qu'elle l'avait compris, il y avait un long couloir qui longeait la porte de sa prison.

Elle tentait de réfléchir de nouveau pour faire fonctionner ses souvenirs, mais il n'y avait rien à faire, elle ne se souvenait même pas de son prénom, ni de quel âge elle pouvait bien avoir. Peut-être avait-elle des amis, qui s'inquiétaient, qui l'attendaient. Elle n'en savait rien, mais ce qu'elle venait de comprendre, c'est que quelqu'un était sur le point de se rapprocher.

Des bruits de pas se firent entendre, et le cliquetis d'une clé qui se tourne dans une serrure résonna dans le silence de la petite prison d'où elle se tenait, toujours attachées comme un bœuf.

— Alors, comment va notre prisonnière ? Je suppose que tu ne te souviens plus de rien, je me trompe ? Vu le coup que tu as pris sur la tête, tu as dû tout oublier, rigola sévèrement l'homme qu'il était même impossible de discerner malgrer la faible lumière de la lune

— Qui êtes-vous ? Trembla-t-elle, qui suis-je ? Où je suis ?

— Oh la, oh la, doucement, une seule question à la fois ma jolie, je ne peux pas te dire qui je suis mais en revanche je peux te donner ton prénom

Il sembla réfléchir sur la réponse à donner avant de reprendre très vivement.

— Lynn, tu t'appelles Lynn, et euh, disons que je t'ai sauvé d'une mort certaine

— Quoi ? C'est pour ça que j'ai du dang qui coule ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Oh, et bien, hum, disons que...hum...

Il marqua une pause, que Lynn sembla noter, et elle lui fit même remarquer.

— Vous semblez bien réfléchir pour quelqu'un qui vient de me sauver la vie

— Oh, ne t'en fais pas Lu...hum, Lynn, je ne te mens pas, c'est juste que c'est bizarre, hum...disons que hum...c'est un tic de langage, dit-il en marquant une pause de nouveau avant de reprendre, oui c'est cela ! Hurla-t-il faisant sursauter Lynn tout en levant son indexe en l'air, c'est un tic de langage

— Je vois, fit-elle troublée, mais je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi je suis attachée de cette manière, marmonna-t-elle indécise

— Oh, euh, oui, je vais te détacher, nous ne savions pas si tu allais coopérer alors, je...je t'ai attaché

— Hum, ok...

L'homme se rapprocha d'elle, et elle pu enfin l'apercevoir. Elle l'avait trouvé gentil quand il parlait, mais son regard noir et ses yeux rouges sang étaient terrifiant la faisant légèrement trembler.

Il l'a dévisagea de haut en bas, comme s'il cherchait à la dévorer toute cru en un instant, puis il défit ses liens qui lui serraient atrocement les poignets et les chevilles.

Elle s'effondra au sol, totalement incapable de prendre le contrôle de ses membres, puis elle finit après quelques minutes par être contrainte de suivre l'homme qui venait de la prendre violemment par le bras pour la tirer en haut d'un escalier.

Elle ne savait pas pourquoi, mais cet homme ne lui inspirait rien de bon. Et lorsqu'elle passa les escaliers et la porte, elle comprit que cet endroit avait...comme un air de déjà vu...