[Version corrigée et modifiée*] Et si la famille Creel avait été différente ? Et si le seul survivant n'avait pas été Victor Creel mais sa fille cadette ? Nous sommes en 1986, Rachel Henderson retrouve le chemin d'Hawkins après l'avoir fui sept ans...
Comme une spirale qui m'aspire vers le fond, j'émerge d'un sommeil auquel je m'accroche, en ignorant l'écho de la voix qui tente de m'y arracher. Si je n'ouvre pas les yeux ni ne réponds, qui que ce soit, il s'en ira.
– Rachel ? Est-ce que tu dors ?
– Argh..
– Ah ! Je savais bien que non, j'ai l'œil.
Je grogne encore un instant avant d'ouvrir les yeux sur le visage rond au sourire idiot qui flotte au-dessus du mien.
– Salut !
– Dustin ?
Bien que cette vue en particulier n'aide pas à rendre mon réveil plus doux, mes yeux sont surtout attaqués par l'éclat du soleil féroce provenant de la fenêtre la plus proche, que mon cousin s'est donné la peine d'ouvrir.
– Mais qu'est-ce que tu fich..
Ma question ne connaîtra jamais de fin, interrompue par la casquette de Dustin qui glisse de ses cheveux en désordre pour atterrir sur mon visage, la partie rigide contre mes dents. Nous nous redressons tous les deux dans un même son de cloches, moi sur mon lit, Dustin debout à côté, qui récupère l'objet du crime en souriant très largement.
– Désolé ! Je l'avais pas assez serré. Ça t'a bien réveillé au moins, c'est ce qu'il faut ! Tu viens ?
Les sourcils froncés, je le regarde atteindre la porte et l'ouvrir en grand, m'indiquant l'entrée de la maison d'une rotation de son bras.
– Venir où ?
– Visiter la ville ! Elle a vachement changé depuis.
– Je suis arrivée hier soir Dustin.. Je n'ai ni eu le temps de ranger mes affaires ni même de manger à ma faim. Ça me fait plaisir de te voir, enfin pas que j'ai aimé ce réveil brutal. Seulement tu pourrais repasser dans quelques heures pour commencer ton rôle autoproclamé de guide ?
– Il y a une solution à tous les problèmes ! Pensons-y maintenant, ok ? [Il s'assoit sur le bord du lit] Tes affaires sont rangées en vérité, pliées comme il faut. Tiroir ou valise ? En soi, aucune importance. Tu as faim après ton voyage et j'ai tout prévu ! Ce qui change, c'est que tu mangeras en ma compagnie et c'est clairement plus fun, hein ? Et tu auras tout le temps de dormir ce soir. Allez hop ! Problèmes réglés. Je t'attends dans le salon.
Encore figée, le postérieur étant en train de prendre racine sur le matelas, Dustin revient sur ses pas pour m'offrir de nouveau un sourire radieux.
– Je suis trop content que tu sois de retour !
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J'avais sous-estimé la chaleur qui règne sur cette ville, et ce n'est qu'une fois dans la rue, sur le trottoir de goudron brûlant, que je réalise mon erreur. Je me sépare d'une de mes couches de vêtements, un sweat-shirt assez large pour m'y pelotonner si la journée vient à être longue et que je trouve le moyen de finir ma nuit.
