Marché conclut

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Comme je l'avais prédis, je n'ai pas dormis de la nuit, trop de questions me torturent l'esprit.
J'avais peur, j'ose le dire cette fois, j'avais peur.
Peur qu'il soit arrivé quelque chose à Lucie.
Peur que Un est raison.
Peur de finir dans le même état qu'elle si je reste ici plus longtemps.
Peur que Un finisse dans le même état.
Peur que les enfants finissent comme nous.
Je ne sais pas quoi faire, je ne peux rien faire depuis ma place. J'ai interdiction d'utiliser rien qu'une seconde mes capacités mentales, et je suis pas du genre à enfreindre les règles, je tiens à ma vie un minimum.
J'attend 6h avec impatience, je voulais dormir mais je savais que je n'allais pas y arriver.
6h.
Enfinnn.
Je peux me lever, me recoiffer, mettre ma tenue de travail et sortir de ma chambre.

-Salut zombie.

Un. Juste Un et ses stupides réflexions, même si je pense qu'il a raison, je n'ai pas dormis mes cernes devait être énormes.

-Vraiment Un ? Dès le matin ?
-Oui. Bonjour ? Quand même.
-Salut.

Je marchais d'un pas décidé jusqu'au réfectoire, j'entra mais il était vide, personne, même pas Lucie.
Elle doit encore être a l'infirmerie entrain de se reposer, j'irais la voir après mon heure de surveillance.

-Il est que 6h10, personne n'est normalement prêt à cette heure, Cinq.

J'avoue m'être précipité ce matin. J'avais besoin absolument de sortir de ma chambre, je n'en pouvais plus.

-J'ai le droit de manger avec ta petite personne ou tu préfères manger seule ?

Manger avec Un ? Exceptionnellement, pourquoi pas..

-Manger seule n'est pas mon activité favorite, manger ensemble est une idée correcte.

On s'installa sur une table au fond de la pièce et commençons à manger, après quelques minutes de silence, il prit la parole.

-J'ai réfléchis cette nuit, et j'ai une question à te poser.

Une question ? Oula je redoutais le pire.

-Tu es forte. Ou du moins tu as des capacités mentales au moins aussi élevé que les miennes.
-Ou tu veux en venir ?
-Imagine ce que l'on pourrait faire ensemble.
Tu déteste papa autant que moi, à nous deux on pourrait l'endormir à jamais. Imagine juste le bonheur que ça pourrait créer chez les enfants d'être libre.
-Nous avons pour ordre de ne jamais utiliser nos capacités.
-Mort, il ne pourrait pas nous punir.
-C'est stupide Un.

Ce n'était pas vraiment stupide, bientôt 13 ans que je suis enfermé et que je vois la douleur dans les yeux des enfants. Mais, je pense que donner la mort a Papa n'est pas si simple.

-On fait un marché, joins toi à moi et je te promet la liberté, je nous promets la liberté.
-Arrêtes Un.
-Nous deux lié contre Papa.
-Stop. C'est impossible, réfléchis deux minutes, tu crois vraiment qu'on est les seules à y avoir pensé ? Ou sont les autres? Morts. Et on va finir comme eux.
-On essaye au moins, s'il te plaît ?

Je quitta la table et alla dans ma chambre finir ma routine matinale, j'avoue que je n'avais pas aimé laisser Un en plan mais son marché et cette conversation m'avait énervé pour je ne sais quelle raison.
Je commençais ma journée a 7h30.
7h.
Une alarme sonne ? Étrange. Je sors de ma chambre et croise Un.

-Papa nous demande tous en salles de teste 4.

En salle de teste ?
Je suivis Un, je ne comprenais pas ce qu'il se passait.
Tout les gardes, Un et moi même arrivons donc en salle de teste.
Papa était présent, ainsi qu'une sorte de brancard à ses côtés. Il y avait une forme humanoïde recouverte d'un draps blanc sur le brancard.
Je savais au fond de moi ce qui allait se passer.
Papa prit la parole.

Aimes moi comme tu ne m'as jamais détesté-Henry Creel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant