Traître

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Deux jours.
Deux jours sont passés depuis que Un et moi même avons enfin marqué la fin de notre plan, il ne manquait plus que de le mettre à exécution.
Aujourd'hui, c'est aujourd'hui le jour où nous allons, si tout se passe bien, quitter le laboratoire d'expérience d'Hawkins.
Le début de la journée c'est passé normalement, nous avons été présent à notre heure de surveillance et Papa a fait son cours comme prévu.
12h.
L'heure de manger a sonné, l'heure qui va suivre va être décisive.
Les enfants aurons une heure de temps libre dans leur chambre ou dans la salle arc en ciel, Papa sera donc dans son bureau.

-Tu vas voir Papa, je vais rassembler les enfants ça te va ?
-Mais Un, on avait dit que j'allais rassembler les enfants
-Tu parles mieux que moi, c'est plus simple que tu essaye de convaincre Papa a coopérer.
-Si t'es sûr de toi ok.

Il posa ses lèvres délicatement sur les miennes et partit en direction du couloir des chambres.
Moi, je pars dans l'autre sens, direction le bureau de Papa.

Je toque.

-Entrer.

Je prend une grande inspiration, et entre.

-Bonjour Papa, je vous dérange ?
-Du tout t/p, tu venais pour quelque chose en particulier ?
-Oui, pour en venir au fait-
-Comme pour me tuer ?

Il me coupa la parole avec cette phrase, je resta figé devant lui, comment ? Ça ne pouvait pas être une coïncidence, ni une blague, c'est strictement impossible. Alors comment ?

-Votre petit plan à toi et Henry aurais pu fonctionné si vous aviez pensé au fait que les gardes entendent tout, je sais tout, je vois tout, et je ne suis pas stupide.
-Je comprend pas ce que vous insinuez monsieur Brenner.
-Ne fais pas l'innocente, Cinq.

Cela fait des années qu'il ne m'avait pas appelé par mon numéro, il n'acceptait normalement pas qu'on cite mon numéro.

-Tu sais Cinq, tu resteras toujours ma fille préférée, intelligente, doué, que demander de plus.
-Je ne suis pas votre fille.
-Dis pas de bêtises. On était fait pour se trouver, tu voulais un père, je voulais une fille.
-Je pense donc que nous sommes tout les déçus.

On se regardait dans les yeux, dans le silence, je commençais petit a petit a comprendre la situation.

-Tu n'as pas l'air de vouloir coopérer.
-Vous non plus monsieur Brenner.
-Alors tu sais quoi, tu as raison Cinq.

Je ne bougeais plus, je ne réalise pas, c'est un cauchemar. Je n'y crois pas. Je ne veux pas y croire.

-Je vous utilise ! Je vous ai toujours utilisé.
Tu es la première à vouloir les sauver eux sans te sauver toi. C'est beau.
-...
-Tu as l'air légèrement nerveuse, respire, tu vas avoir ce que tu veux tu devrais être heureuse ! Tu vas pouvoir m'achever.

Je repris un visage au regard vide. Je ne voulais pas lui laisser voir rien qu'une émotion transparaître de mon visage.

-Bienvenue dans la boucle infernale de la manipulation numéro Cinq.

Manipulation ? Je réalise. Tout cela était calculé ? Un le savais ? Je ne sais pas, je ne sais rien, je pensais savoir mais j'ai tord. J'ai toujours eu tord.

-Tu ne pensais pas qu'il tenais à toi ? Il t'as piégé, il s'est servi de toi, idiote.
-Faut croire que c'est de famille d'utiliser les gens. Vous lui avez transmis vos savoir faire.

Il souriait en me regardant, comme si il avait gagné, gagné quoi au juste ? Même moi je ne sais pas se que je veux faire.

-Sa voix te guide vers le mal Cinq.
Ma voix veux juste t'aider.
-Taisez-vous.
-Viens avec moi, ton papa.

Aimes moi comme tu ne m'as jamais détesté-Henry Creel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant