La Grande Traqueuse & la meute suprême

Chapitre 1

    Encore une journée de plus à résoudre des conflits éclatants pour des raisons absolument ridicules. Au moins, mon affaire du jour s'était déroulée sans trop de dégâts mis à part la mort de quelques vampires devenus fous par un manque de sang. En même temps, quelle idée d'enfermer pendant plus d'un mois des vampires sans les nourrir, et s'étonner qu'ils soient hors de contrôle après. Encore une idée stupide que je ne comprendrais jamais. À présent, je n'avais plus qu'à rentrer tranquillement et me reposer un peu ou du moins essayer. Car pour être honnête, ce travail n'est pas vraiment un cadeau tous les jours. Assister aux horreurs et stupidités dont son capable tous les êtres vivants ainsi bas n'était pas vraiment une partie de plaisir. Cependant, le point positif est que je suis pleinement libre de mes mouvements et n'aie de compte à rendre à personne. Puis, je dois bien le reconnaître me salir les mains de sang ne me dérangeait plus vraiment, en fait cela ne m'avait jamais vraiment dérangé étant conditionnée à tuer dès mon plus jeune âge, mais maintenant dirons-nous que je le faisais sans doute pour une meilleure cause. Enfin, cela était marginal, car la distinction bien et mal n'est pas toujours si claire et simple surtout dans le monde dans lequel je vis.

Alors que je me laissais aller à mes états d'âmes, je sentis des présences non loin, quatre pour être exacte. Trois d'entre elles étaient à coup sûr des chasseurs. Impossible de me tromper là-dessus. Je pris la décision d'aller voir ce qui l'en retournait par précaution. Je m'avançais donc sans bruit en effaçant au maximum ma présence dans leur direction. Malgré l'obscurité, je compris rapidement ce qui se passait par ici. Une louve blessée, et sûrement droguée pour sûr, tentait de se battre contre les trois chasseurs qui eux avaient l'air de s'amuser de la situation. Toujours à s'en prendre à plus faible, avec de sale méthode et surtout à plusieurs. Aucune dignité, ni fierté ceux-là. Ils avaient le don pour me dégoûter. Bon je ne pouvais pas rentrer sans rien faire. Je soupirais déjà fatiguée de ce qui allait suivre. Je m'approchais d'eux tel un félin et stoppais le bras d'un des hommes qui s'apprêtait à poignarder la louve.

"T'es qui toi ?!, grogna-t-il en reculant plutôt agacé d'avoir été interrompu dans son geste.

-Peu importe qui suis-je, la vraie question est de savoir ce que vous foutez à vous en prendre à une louve qui visiblement ne vous a rien fait messieurs. Alors, je vais le dire une seule fois : partez si vous tenez à vos misérables vies, répondis-je fermement en les toisant de mes yeux sombres."

Leur réaction ne me surprit absolument pas. Je commençais à vraiment me demander si tous les chasseurs n'étaient pas une cause désespérée. Ces derniers dégainèrent donc leurs armes, ou du moins essayèrent, car celui qui était devant moi finit la gorge tranchée par mon épée se situant dans ma main gauche que je venais de sortir de son fourreau. Sans perdre de temps je me saisis de ma seconde lame avec ma main droite et me plaçais avec aisance entre les deux autres qui étaient plus que surpris par ma rapidité et ma réactivité. Profitant de cela et de leur proximité, je plaquais une de mes lames sous la gorge d'un et la pointe de l'autre contre le dos du dernier chasseur. Je soupirais, avant de leur faire une dernière proposition :

"Bon étant de bonne humeur, je vais vous laisser une chance, partez et vous aurez la vie sauve.

-Plutôt crever, comme si tu faisais le poids contre nous. Tu n'as eu que de la chance, c'est tout, se vanta celui à qui je menaçais la gorge.

-Et bien soit, soufflai-je."

Je lui tranchais la carotide et fis valser son corps plus loin avec un coup de pied dans son dos. Je finis par me tourner vers le dernier de ces abrutis :

"Et toi tu comptes faire quoi ?

-J'ai compris, je vais partir. Je... je sais que... je fais pas le poids...ayez pitié...je viens d'arriver chez eux..."