« Commandant ! Nous sommes en approche de la planète Terre, nous restons à distance afin d'éviter toute détection. Nos brouilleurs semblent faire leur travail, notre vaisseau n'a pas été détecté.
— Beau travail. Réveillez nos soldats ! Ne perdons pas une minute de plus. »
Le commandant du vaisseau extraterrestre « Veta-X002 », nommé en hommage de son concepteur, un des plus grands scientifiques de la planète Méta, observait avec apathie la planète Terre. La grande bleue dévoilait son beau visage, nappée d'un drap coloré et magnifique. Une aura calme émanait de cette boule. Cela ne ressemblait en rien à sa planète natale, aujourd'hui colonisée par des humains. Vêtu d'une combinaison blanche et noire, faite d'une matière souple mais extrêmement rigide, aux manches relevées et au col remontant jusqu'aux lèvres, le commandant gardait le silence. Face à la mission et la tâche qui lui avait, par défaut, été confiée, il ruminait ses pensées comme pour se recentrer sur un objectif particulier. Autour de lui, ces subordonnées, ingénieurs, scientifiques, techniciens, s'agitaient comme des fourmis. Leur planète natale fut sous le joug de l'espèce humaine, qui, bien plus avancée que la leur, avait fait de leur famille des esclaves, de leur planète une poubelle et de leur espèce une poussière. Ils n'avaient pas prédit qu'un jour une autre espèce volerait leur vie, pillerait leurs ressources, ravagerait leur territoire. De multiples bataillons furent envoyés sur le front pour repousser l'envahisseur. Tous échouèrent, tous périrent des mains des « génocidaires ». Le vaisseau Veta X-002 et l'unité X-320 furent désormais le dernier espoir de la survie de l'espèce Métag.
Une espèce humaine s'était considérablement développée à des milliards de kilomètres de la planète Terre. Il était impossible de les affronter, la technique et les moyens surpassaient largement ceux des extraterrestres. Mais il restait un espoir. Les radars du vaisseau détectèrent une forme de vie humaine sur la planète « Terre » du système solaire. Après une observation longue et méticuleuse, ils notifièrent un grand écart de développement entre leurs envahisseurs humains et ces humains-là. Ce groupe de bestioles fut bien plus primitive que leurs confrères. L'infiltrer représentait un acte raisonnable en vue d'en apprendre plus sur cette espèce, et in fine, mieux l'affronter.
L'équipage du vaisseau se composait uniquement de l'espèce Métag, une créature bipède à la forme humanoïde, au teint s'apparentant à la couleur d'une feuille de thé vert, au ventre gris, au visage long, fin, et à géométrie variable. Les femelles possédaient une « crinière », une touffe de poils souvent très volumineuse qui couvrait une grande partie de leur corps jusqu'au bas du dos. Cette crinière était si rêche qu'elle s'utilisait au combat comme un fouet surpuissant, à contrario de la chevelure fine des humaines, celle-ci ressemblait à un amas de cordages colorés. Leur corps, plus mince que celui des mâles, dessinaient des courbes humanoïdes, on y trouvait des fesses, une poitrine, mais pas de nombril. Une queue fine à l'extrémité ronde, à couleur dépendante de l'individu, jaillissait du bas de leur dos et pouvait atteindre le haut de l'épaule. Le visage, plus allongé que les humains et plus symétrique, donnait une certaine impression de perfection. Ils n'avaient pas de nez, juste deux trous dessinés en ovale, et aucun poil sur le corps, pas de sourcils, pas de barbe. Les mâles, tout comme les femelles, ne possédaient pas de poil, et l'unique différence résidait dans la corpulence, la poitrine, les fesses, la taille et la musculature. La moyenne de taille masculine atteignait les 2m05, tandis que la féminine atteignait les 1m80. Le poids variait selon l'individu. Ils ne possédaient pas d'ossature. Tout leur corps était formé d'un alliage de tissus : la Viptine. Une sorte de toile interne aux filaments multiples qui puisait sa source du ventre et s'étalait dans tout le corps. Elle insufflait énergie, force, et rigidité à l'ensemble des membres. Les Métag ne saignaient pas, ils se déchiquetaient. Chaque coupure leur faisait perdre des fils de Viptine. Cette chose était douce comme de la soie et pouvait s'utiliser comme matière cosmétique.
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Parmi Nous
FantascienzaL'espèce Métag a été décimée par les génocidaires: une espèce humaine évoluée aux moyens technologiques surpassant tout. L'unité X-320 et le vaisseau VETA x-002 sont les seuls survivants de ce massacre. Sept soldats sont envoyés en infiltration sur...