Opération spéciale: extraction de l'objet susnommé "uranium"

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« On y est, j'éteins ce bordel. Fermez doucement les portes.

— Z, la colline, Crads, Zolal et Morlag, en avant, Glax tu fais une ronde autour du bâtiment. Avolo tu gardes la voiture. Drigeait Kheid. »

L'unité X-320 s'extirpait du véhicule et prit position. Morlag armait une charge sur la porte de la centrale, qu'il reliait à un détonateur. Après s'être éloigné de la porte, il fit signe à ses camarades de se préparer. L'artificier pressa le détonateur et la porte s'ouvrit dans une légère, mais bruyante explosion. Aussitôt, Zolal et Crads pénétrèrent l'enceinte du bâtiment. Une alarme de sécurité se déclenchait aussitôt.

« On est repéré ! Foncez, vite ! Z, tu vois quelquechose ? Fit Kheid, tandis qu'il pressait deux doigts sur sa tempe et parlait à l'air libre.

— Il y a un gros humain habillé en blanc, il a un truc noir à la ceinture. Il se déplace pas très vite, mais il a l'air pressé. Répondit-elle, deux doigts pressés sur sa tempe.

— Ne tire pas tout de suite ! Crads, Zolal, grouillez-vous, Avolo et Morlag, préparez le véhicule, on se tire d'ici dès qu'ils sont prêts ! Glax, t'as quelquechose pour notre fuite ?

— J'ai un truc vraiment basique, que j'appelle le EDFEC, ou écran de fumée electro chromatique.

— Bon sang, bon sang, bon sang, ça commence mal... déclarait Avolo, pris de peur.»

Z tenait dans le viseur de son fusil de précision à canon long l'agent de sécurité du bâtiment. Seul, visiblement, il n'avait même pas eu le temps de finir sa clope habituelle de la pause d'une heure du matin. Il en avait même oublié sa radio, cela ne lui avait jamais servi ici, en dix ans de surveillance. Avec son 9mm, cela n'arrêterait pas une bande de voleurs déterminé, surtout quand ceux-ci dépassent largement les moyens techniques actuels. Le doigt sur la queue de détente de son fusil, Z ressentait l'envie trépidante d'ouvrir le feu, ou plutôt, le rayon thermique. Ses congénères n'éprouvaient ni compréhension ni compassion pour ces criminels. Dans son viseur, c'était elle, l'espèce supérieure. C'était lui, l'être inférieur et sans défense.

« Kheid, on ne peut pas prendre de risque, il faut qu'on l'élimine ! Argumentait Zedenade, comme pour se dédouaner d'une pulsion violente.

— C'est à toi de prendre cette décision, Z. Je ne vois pas l'ennemi là où je suis, rétorquait Kheid. »

Z ouvrit le feu, un rayon thermique orangé expulsé d'un canon allongé et cylindrique vint toucher en pleine poitrine le veilleur de nuit. Le rayon persistait quelques secondes dans l'organisme avant de s'éteindre entièrement. La chaleur des rayons thermiques expulsés désintégrait instantanément le cœur de l'homme. Il s'écroula aussitôt avec un trou dans la poitrine. Zolal et Crads s'expulsèrent à pas de course de la centrale nucléaire avec un sac sur le dos. Le vombrissement du tacot se fit entendre, il recula au plus près de l'escouade et récupéra tout le monde, y compris Z qui descendit de la colline en glissant. Leur fuite fut couvert par un écran de fumée. L'unité X-320 quitta les lieux avec l'Uranium. La mission était accomplie.

Sur le chemin du retour, des petites lanternes bleues et rouges virevoltaient et fonçaient vers la centrale. Plus tard, des humains habillés en bleu retrouvèrent le corps d'un agent de sécurité, visiblement atteint par une arme à feu redoutable. Le médecin légiste conclut que l'homme n'avait pas dû souffrir bien longtemps, or, l'énergie déployée dans le corps de l'homme n'avait rien de comparable avec une arme de petit ou gros calibre. Ces criminels auraient, selon lui, utilisé une arme de très gros calibre, voire inconnue. Sa rationalité lui fit croire à la théorie d'une arme artisanale extrêmement dangereuse, trafiquée, et mise au point par un génie. Cela fit aussitôt l'objet d'une enquête exceptionnelle.

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