Mission spéciale

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Une semaine s'était écoulée depuis le débarquement des extraterrestres sur le sol terrestre. Le vieillard qui s'occupait malgré lui de cette bande pour le moins exotique passait le plus clair, en dehors des taches domestiques, à jardiner et s'occuper son chien. Il se déplaçait parfois le dos courbé, il leur avait expliqué que c'était à cause de la vieillesse, que les os des humains se fragilisaient avec le temps. Une nuit, le vieillard fut retrouvé complètement nu, dehors, à s'extasier face à la magnificence du ciel. Selon Kheid qui l'épiait comme une commère, le vieux avait mangé l'espèce de « truc en sachet » qui traînait sur un coin de table. Un champignon hallucinogène. Gérard en mangeait régulièrement depuis le décès de sa femme. Il l'imaginait se promener dans sa maison, avec sa belle robe verte à poils blancs, dans son esprit troublé et perturbé par la psilocybine. Le lien entre son état étrange et ce « truc en sachet » fut logique, même pour un extraterrestre. L'escouade se promit d'en récupérer un échantillon pour analyse. L'unité X-320, alors en repos dans leur chambre, reçurent un appel du Vaisseau. Le petit groupe se réunit dans le salon, comme font les humains, assis sur des canapés en cuir usés par le temps. Une petite boite s'ouvrit et un hologramme en qualité très haute définition en jaillit. Le visage du commandant apparut comme un fantôme très net et contemplait l'intérieur de la maison. Il n'avait jamais vu une telle construction.

« Unité X-320, vous me recevez ? Où êtes-vous en ce moment ?

— Nous sommes tous chez votre contact humain. Répondait Kheid qui faisait le compte du regard de son escouade pour s'assurer que tout le monde était présent.

— Oh ! Je vois. Ce vieillard ne vous cause pas de problèmes ? Questionnait le commandant, tandis qu'il contemplait les alentours.

— Non, aucun, mais nous aurions aimé être au courant qu'il était l'un des leurs.

— Nous l'avons étudié au préalable et nous sommes aperçus de sa solitude flagrante, d'une certaine forme d'exil et de son comportement... étrange. Nous l'avons contacté délicatement et ce vieillard a été très réceptif.

— Vous avez pris des sacrés tisques. Nous sommes sur nos gardes, ici. Qu'est-ce que vous lui avez promis en échange ? Interrogeait Kheid, visiblement porte-parole du groupe.

— Qu'il retrouverait sa femme.

— Elle est morte, commandant. Évoquait Kheid d'un ton monotone.

— Ne vous préoccupez pas de ça. J'ai reçu le rapport de Crads et Zolal. Nous avons besoin d'analyser ce que les humains appellent « uranium ». D'après vous, les humains s'en servent comme combustible et font fonctionner de gros complexe pour alimenter en énergie leur territoire ?

— Oui, mon commandant, même si c'est plus compliqué que ça, répondit Crads. L'uranium est l'ingrédient de base, mais, c'est la chaleur qu'il produit qui entraîne une turbine, un alternateur et alimente ce qu'ils appellent la « centrale nucléaire ». Nous sentons une forte radiation à l'intérieur. Expliquait Crads, d'un ton sûre d'elle, pour prouver aux autres qu'elle était moins idiote qu'elle pouvait paraître.

— Intéressant, nous devons analyser cet ingrédient, peut être que celui-ci a été utilisé contre nous, d'une manière ou une autre. C'est pour quoi, vous partez cette nuit en direction de la centrale pour une mission d'extraction de l'objet prioritaire susnommé « Uranium ».

— C'que c'est moche ces termes... se lamentait Glax, je prefère la douceur des abréviations comme TAT ou IAC.

— C'est la beauté de notre langue, ça. Ça me rappelle des souvenirs... ah... ça me paraît si loin aujourd'hui. Confiait Avolo.

Parmi NousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant