Chapitre 3 : En eaux troubles

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En remontant dans leur chambre d'hôtel, les mains ensanglantées, ils rejoignent Muller. Ce dernier est déjà en train de passer un appel privé avec une personne qu'ils ne peuvent pas identifier. Mark quant à lui se sent sali d'avoir exécuté une civile, de sang-froid. Il sait que c'est son job et bien qu'il l'ait déjà fait des dizaines de fois au nom de leurs missions. Il n'arrive jamais à digérer de tuer des innocents.

« T'inquiète pas. » dit Stanford auprès de Mark

« Je ne suis pas inquiet. Je suis déçu. Enfin bref, c'est le job, on savait pour quoi on signait. » Rétorque-t-il

Stanford tape amicalement dans le bras de Mark avant de rejoindre Muller avec les autres. En effet, celui-ci vient de terminer son appel et attend tout le monde pour faire son briefing.

« Messieurs, en vue des derniers évènements. Nous allons devoir, comme vous devez vous en douter, quitter l'hôtel pour partir au Venezuela. De plus, je viens de contacter l'Elysée qui nous donne carte blanche pour entrer dans le pays, tuer autant de guérilléros qui nous chante ainsi et, surtout, de retrouver la tête nucléaire. C'est pourquoi nous partons dès maintenant pour Caracas en avion civil. Et par avion civil je sous-entends un jet privé que l'Elysée met à notre disposition. »

« On n'est pas censé être discret ? » demande Loski en rigolant

« Eh bien selon vous. Qu'est-ce qui sera le plus discret entre un jet privé ou un C-160 dans un aéroport ? » demande Muller 

« Oui, c'est vrai. Mais on ne pouvait pas prendre un avion civil ? » rétorque-t-il à nouveau

Muller soupire et sourit à la fois en fixant Loski.

« ça dépend. Vous avez pensé à prendre votre passeport et carte d'identité avant de partir de Paris ? Ou alors, des francs pour payer le ticket ? Nan ? Dans ce cas, direction le jet ! »

Mark et les autres se mettent à rire en tapotant les épaules de Loski. Néanmoins, ils reprennent rapidement leur sérieux en ramassant les quelques habits qu'ils ont et matériels dont ils auront besoin. Ainsi, tout le monde sort de la chambre, sauf, Mark et Muller qu'il a stoppé devant la sortie.

« Muller, on va laisser les deux corps dans la cave ? » demande Mark

« Ne t'inquiètes pas. Le Bureau nous envoie une équipe de nettoyage comme pour le Kurchatov. Maintenant, ne perdons pas de temps. » dit-il en sortant

Mark le suit en dehors de l'hôtel. De là, ils partent pour l'aéroport de Cayenne où les attend le jet privé. En montant dedans, ils constatent avec surprise qu'un pilote est mis à leur disposition. Ce pilote n'est pas des moindres et Muller le sait car il est agréablement surpris de le voir.

« Monsieur Dos Santos ! Je ne pensais pas vous voir ici. » dit Muller

« Rah, mon cher Muller. Vous savez bien qu'en Amérique latine, c'est moi votre meilleur contacte. » dit-il en lui serrant la main ainsi qu'aux autres

« Bien évidemment. Messieurs, je vous présente Antonio Dos Santos. Alias, Escorpiao. C'est lui que l'Elysée nous envoie en renfort pour nous guider au Venezuela. C'est un agent double qui bosse pour les services secrets Vénézuéliens ainsi que pour le Bureau. En l'occurrence, nous sommes dans le même camp. »

« Comme tu le dis, Muller. Lorsque le Bureau m'a appelé pour me dire que le fameux S.R.O.E était déployé en Guyane. Je savais déjà d'avance que tôt ou tard vous feriez appel à moi pour vous aider. » 

« Alors peut-être que tu peux nous renseigner sur Alejandro Pereira ? » demande Muller en allumant une cigarette 

Antonio plisse les yeux et détourne le regard durant une seconde avant de se replonger dans leurs regards sérieux. Il fronce les sourcils puis se gargarise. 

Derrière le rideau de fer - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant