Stanford descend, se laissant glisser le long du toit vers l'échelle qui lui a permis de monter. Il s'empresse de descendre pour courir rejoindre Lougachevko, qu'il a vu être propulsé dans le décor. En effet, il est secoué par l'explosion et rampe dans la neige avant d'essayer de se remettre debout. Ses oreilles bourdonnent et ses acouphènes sont si grands qu'il n'entend pas Stanford hurler son nom. Il est d'autant plus rapidement secoué et empoigné par celui-ci qui le traîne vers le tunnel avant l'arrivée de la police dont on entend déjà les sirènes s'approcher. Ils sont lent, très lent. Traîner Lougachevko n'est pas simple et l'adhérence dans la neige est infâme. Il n'a pas le choix de prendre des chemins incongru pour sauver sa peau et celle de son ami, traversant parking, barrières et rails. Ainsi, pendant que Stanford vit un combat contre la montre, Mark, Muller et Adler, eux, ont entendu depuis l'hôtel le son de l'explosion pourtant à deux kilomètres d'eux. Immédiatement, Mark comprend en regardant Muller ainsi que l'épaisse fumée noire qu'il observe au loin, que cela a un lien avec Stanford, Loski et Lougachevko. C'est pourquoi, il essaye de les contacter par radio mais personne ne répond, Stanford ayant coupé sa radio et celle de Lougachevko s'étant cassée suite à sa chute.
« Bordel, ce n'est pas normal. Faut qu'on aille les rejoindre tout de suite ! » s'exclame Mark
« On te suit ! » Réponds Adler
« Je viens aussi. » Réponds Muller en s'allumant une cigarette
« Alors on ne perd pas de temps. » rétorque Mark en prenant son arme
Instamment Ils se précipitent vers le tunnel et se ruent dedans pour retrouver leurs amis. Néanmoins, ils les croisent rapidement face au métro, où ils aperçoivent Stanford en train de traîner Lougachevko. Visiblement personne ne les suit, mais surtout, il n'y a pas Loski.
« Où est Loski !? » demande Mark
« Mort. » Réponds Stanford essoufflé de traîner Lougachevko
Mark, Muller et Adler sont pris au dépourvu par la nouvelle, ils veulent savoir ce qui s'est passé.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? C'était l'explosion !? »
« Je ne sais pas c'était quoi, mais une chose est sûre, Loski a pété avec... »
Le silence s'installe, plus personne ne cherche à comprendre davantage comment tout a pu se retourner contre eux, mais une chose est sûre, Anthony Miller en est responsable. Ainsi, lorsqu'ils rentrent côté Ouest de Berlin, Muller s'enrage et s'empresse de contacter la CIA à l'écart des autres. Il veut absolument savoir ce que Miller a pu dire à la CIA ainsi que lui demander des comptes. Or, il n'obtient aucune coopération de la CIA qui refuse de redonner accès au S.R.O.E à Anthony Miller et encore moins à des informations concernant Schröder, lui laissant croire que la CIA sait quelque chose à son sujet. C'est pourquoi, n'ayant rien de plus qu'un refus amer de la part des Etats-Unis, Muller qui n'a pas l'habitude d'être piégé, tente sa dernière carte. Il retourne auprès de ses agents avec un regard glacial. Il dévisage presque ses propres amis et compagnon d'infortune avant de se gargariser.
« Messieurs, je pense que nous n'avons plus le choix. La CIA ayant refusé de nous aider, il nous reste une dernière carte à joué pour peut-être éliminer Schröder et retrouver nos bombes. Ce que je vais vous demander va vous demander du cran, du sang-froid et beaucoup de chance. Car, là où je vous envoie est, ni plus ni moins, que la Loubianka. »
« Tu veux qu'on s'infiltre dans la base du KGB à Moscou !? » s'exclame Mark
« Précisément. Vous n'irai pas seul là-bas, car, votre ancien camarade de guerre va venir vous porter main-forte. »
« Antonio ? » demande Stanford
« Nan. Yuri Petrenko ! Votre camarade soviétique qui nous sert d'agent double à Moscou. »
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Derrière le rideau de fer - Tome 1
Historical FictionOctobre 1962. Alors que les Etats-Unis célèbrent leur victoire sur l'URSS et que l'Europe peut enfin souffler. La France, quant à elle, déchante rapidement. Des images satellites inquiétantes ont été prises aux larges de la Guyane, indiquant la prés...