Chapitre 7 : le dernier signal

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Charge de C4 posé contre une porte fermée, les agents de la CIA font détonner l'explosif dans un fracas assourdissant. Ils pénètrent dans les laboratoires où les combats ont déjà débutés. Ils l'ignorent mais les agents du S.R.O.E sont proche d'eux dans un laboratoire non loin. Cependant pas de quartier, les agents de la CIA poursuivent leur assaut sanglant dans les laboratoires jusqu'à tomber sur les agents ayant avancés dans les couloirs avec Neumann. Les douilles jonchent le sol à foison accompagné par le sang des gardes tués dans le combat. Les américains et les français le savent, ils ont très peu de temps pour quitter les lieux avec Heinrich Neumann. Ils profitent alors du désarrois provoqué par l'assaut pour s'enfermer dans un laboratoire à l'abris des regards. Leur objectif est simple, appeler leur extraction et interroger Neumann au plus vite. Néanmoins, ils ne vont pas attendre pour le ménager et commencent directement un interrogatoire musclé en l'attachant à une chaise.

« On doit attendre combien de temps pour se barrer d'ici !? » s'exclame Stanford

« Je ne sais pas. » s'agasse Mark essayant de joindre l'opérateur radio

« Dans ce cas, on a un peu de temps pour Neumann. » répond un agent de la CIA en se tournant vers leur cible

Heinrich Neumann, l'arcade en sang et les lunettes rondes brisées, tremble d'inquiétude sur sa chaise. Il mastique frénétiquement tant il craint la torture qu'il va subir, mais son visage ne semble pas plus que cela marqué par la peur. Il se contente au contraire de fixer les agents dans le blanc de l'œil.

« J'imagine que vous savais pourquoi nous sommes là. » s'exclame Lougachevko

« J'imagine. » dit-il sceptique

« On veut savoir quel lien vous entretenez avec Viktor Schröder. » Dit Smith en croisant les bras

Or, avant même qu'il puisse entendre sa réponse, une salve de tir s'abat contre la porte en métal du laboratoire. Par miracle celle-ci semble blindée, mais les forces soviétique ne tarderont pas à rentrer. Ils doivent absolument résister et protéger Neumann le temps que l'ordre d'exfiltration leur soit donné. En effet, tout le monde l'ignore mais un dispositif de brouillage est activé sur la base. Ni eux, ni l'opérateur radio ne peut les contacter en raison du début de l'assaut.

Néanmoins, malgré la pagaille et le bruit métallique des balles s'écrasant sur la porte, Neumann répond à Smith de façon calme.

« Je n'ai pas plus de lien avec Schröder que je n'en ai avec les rouges. Je ne suis que son fournisseur d'arme. »

« Un fournisseur qui construit les bombes, tu veux dire. » rétorque Lougachevko

Neumann ne répond pas. Il soupire et hausse les épaules.

« Qu'est ce que ça peut vous foutre que je sois celui qui fasse les bombes ou non. »

« Eh bien, a vrai dire, ça change beaucoup de choses. » Répond Smith en s'approchant de Neumann avec une clé anglaise en main qu'il a subtilisé sur le plan de travail.

Immédiatement, entre deux salves de tir et quelques ripostes de la part des agents, Smith détache puis soulève Neumann dans le but de le mettre sur son bureau. Il l'allonge de force, aidé de ses compagnons de la CIA qui maintiennent son bras. Dès lors, il place la clé anglaise froide sur la peau de son poignet. Il ne fait rien mise à part frotter le métal contre sa peau tout en le fixant d'un air froid et assassin.

« Vous êtes sûr de ne rien savoir ? » dit-il en tapotant son poignet avec la clé anglaise

« J'en suis aussi sûr que je sais que ta race est inférieur à la mienne, fervent travailleur afro-américain. » dit-il en ricanent

Derrière le rideau de fer - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant