24▪︎ Patrouille

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Tu ne devrais pas te fatiguer autant avant d'aller en stage.

On venait de faire l'amour. Une fois, ou peut-être deux. Le temps m'avait échappé. Assise sur mes hanches, agrippée à mes côtes, la belle reprenait calmement son souffle. Sa peau rayonnait sous le jour qui commençait à s'inviter dans la pièce. Elle ne portait aucun défaut, aucune blessure, aucune cicatrice.

- S'il te plaît, essaye de ne pas te blesser aujourd'hui...

Elle se penchait pour déposer ses lèvres sur les miennes, puis se redressa. Ses mains vagabondèrent le long des égratignures que je m'étais causées. Elle les examinait une par une et à chacune d'elle un air soucieux envahissait progressivement ses traits. Ma main droite décidait donc de voler sa gauche, l'apportant à mon visage.

- Ne t'inquiètes pas pour moi. L'embrassais-je.

Dans un sourire timide, sa mine s'égayait. Elle regardait sa main libre. Son parcours s'était arrêtée le long de ma taille, là où gisait une belle erreur d'inattention.

- Shoto... Elle soupirait et hochait sa tête horizontalement. Je m'inquiéterais toujours pour toi.

Deux bruits sourds sonnaient soudainement dans la pièce. Il toquait à la porte.

- Déjà 7 heures ? Râlait Nana en se laissant tomber à côté de moi.

Puis deux autres percussions, beaucoup plus intrusives, émanèrent d'un peu plus loin.

NANA RÉVEILLE-TOI !

Je levais les yeux au ciel, désespéré, tandis que la belle s'amusait de la situation dans mes bras.

- Ça fait une semaine que ton père toque à une chambre vide et il n'a toujours rien remarqué. Se moqua t-elle.

Je souriais aussi. Effectivement, notre apprentissage avait bien débuté il y a de ça sept jours.

L'agence de mon paternel, étant adaptée pour loger un bon nombre d'employés, put nous crécher. Je vivais, mangeais, patrouillais, dormais, avec l'entièreté des flamboyants. Nana, déjà considérée comme l'un deux par la presse, s'était facilement intégrée à l'entreprise. 3 mois qu'elle travaillait ici et l'expérience acquise se ressentait.

Nana ! Aujourd'hui tu te chargeras des stagiaires. Burnin te supervisera en cas de nécessité.

D'un air las, les épaules tombantes, l'italienne tendait sa main le long de sa tempe comme si elle s'adressait à un amiral. Telles étaient les indications d'Endeavor pour la journée. Étonnement, il était plutôt impliqué et présent dans notre enseignement.

- Même pas en rêve cette pétasse me donne des ordres. Pestait Bakugo en désignant notre camarade.

Rapidement des flammes vertes chauffèrent dans son dos tandis qu'à l'opposé un sourire cynique lui faisait front. Jusqu'à la fin du déjeuner on n'entendit le blond dire mot, bizarrement.

C'était la première fois que nous parcourions la ville en sa compagnie. Avant cela, l'italienne faisait constamment route à part, solitaire. Le numéro un avait vite compris qu'il pouvait la laisser gambader seule sans culpabiliser.

Euh Nana ? Tu n'utilises pas ton alter pour patrouiller en ville ?

Perturbé par la différence de rythme entre Nana et Endeavor, Midoriya exprimait son inquiétude. C'est vrai que le héros nous avait imposé une cadence infernale dans le but de nous entraîner. Neutraliser un vilain avant lui : c'était notre mission pour l'hiver. Mais ce n'était pas en marchant qu'on allait y arriver.

Shoto x OC |  𝕊𝕒𝕣𝕒̀ 𝕡𝕖𝕣𝕔𝕙𝕖̀ 𝕥𝕚 𝕒𝕞𝕠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant