Shoto x OC | 𝕊𝕒𝕣𝕒̀ 𝕡𝕖𝕣𝕔𝕙𝕖̀ 𝕥𝕚 𝕒𝕞𝕠

9▪︎ Permission ❤️‍🔥

Le trajet en voiture fût long, très long. Comme le repas actuel d'ailleurs. C'est vrai que depuis la surprise que mon père m'a laissé dans la chambre d'internat, je me suis éloignée de Todoroki. On sait jamais... À la suite de ce soir là, j'ai remarqué qu'il était davantage irrité contre Kacchan. Dès lors, son doux visage s'était crispé, constamment contrarié, pensif et désabusé. Pourquoi agissait-il comme ça ?

— Dis Nana, veux-tu que je te laisse la chambre de Natsuo pour cette nuit ?

À mon arrivé au manoir, il y a une dizaine de jours, Fuyumi m'avait préparé un couchage dans la chambre de Shoto, adorable comme elle est. C'est vrai que de leur point de vue, c'était peut-être dérangeant de nous faire dormir dans la même pièce. C'est pas plus mal... Je la remerciais simplement et accepta son offre. Le dîner et mes pensées étaient plus paisibles grâce à elle.

Quelques quarts d'heure plus tard j'emboîtais le pas vers la chambre de Shoto pour récupérer le peu d'affaires que j'y avais laissé. Je toqua poliment et entra quand il fît signe de vie. Il étais rivé sur son téléphone, en train d'écrire à une allure folle. Qu'est-ce qu'il fait ? Ses sourcils étaient froncés et sa mâchoire serrée. Je n'aimais vraiment pas le voir dans cet état. Il parle à quelqu'un ? Je ramassais mes maigres bagages et lui jeta un dernier coup d'oeil. À qui peut-il bien parler ? Je me mordais les lèvres et secoua légèrement la tête, priant pour que cette pensée s'échappe au plus vite. Mais trop soucieuse, ou trop curieuse, je me retournais vers lui, la main sur sa poignée. Je me maudirais toujours pour avoir, à cet instant précis, engagé la discussion.

— Qu'est-ce que tu as en ce moment Shoto ?

Perturbé par ma question, il eu un léger sursaut. Il me dévisagea un cours instant pour ensuite se replonger sur son portable. Il en écrit un pavé... Il finissait de taper sur ce pauvre cellulaire et le jeta un peu plus loin sur son lit. Il m'observait, le regard assaillant.

- Je parlais à Bakugo. Claqua t-il. Il m'a demandé de tes nouvelles. Il eu un rictus nerveux. Je lui ai répondu que j'en savais foutrement rien. Il a cru que je me foutais de sa gueule et on a commencé à s'engueuler.

- Pourquoi tu es si-

- Quoi ? Irrité ? Énervé ? Jaloux peut-être ?! Lança ses nerfs à la dérive. Écoute, depuis que tu dors à la maison c'est comme si j'existais plus. C'est quoi ? Mon père qui t'as endoctriné ? Tu te fous juste de ma gueule ? Bakugo et toi vous semblez proches nan ? Il reprit sa respiration, passa ses mains dans ses cheveux, et expira longuement. J-Je comprends rien Nana, j'suis perdu et c'est pas en m'évitant que ça ira mieux.

Je le regardais, la bouche entrouverte, surprise par son honnêteté soudaine. Mon corps s'étant mis en mode automatique, je n'avais pas conscience des affaires qui venaient de retrouver le sol, ni des pas que je faisais en sa direction. Il me regardait passivement, son visage semblait se calmer au fur et à mesure de mon approche. Arrivées à son lit, mes jambes se laissaient tomber à sa hauteur, en W. Je sentais une main se poser à tâtons sur ma taille et c'est là que je remarquais enfin notre trop grande proximité.

- Qu'est-ce que tu fais ? Me chuchota-t-il son nez collé au mien.

Casses-toi d'ici ! Ne le mets pas en danger ! T'as déjà eu un avertissement. Ne déroge pas aux règles ! Il ne mérite pas tes problèmes. Il va souffrir.
Laisse le. Protège le. Aime le.

Mes lèvres s'accaparaient les siennes sans ménagement. Ses mains descendirent instantanément vers mes hanches, embrasant notre échange. Les miennes s'emmêlaient entre sa nuque et ses cheveux, les ébouriffants. Il agrippa mes fesses et me posa sur ses jambes. J'étais en tailleur sur lui, mes jambes emprisonnant son bassin.