NERVES
L'horloge faisait un bruit assourdissant dans le salon de la famille Han. Une photo de lui en tenue de judo, une réplique d'un tableau de Monet offert par son grand-père, une légère tache de gras sur le mur, le regard de Jisung se posait partout sauf sur celui de son père.- Jisung, tu es allé en cours ou pas ?
Le nommé ne répondit pas, fixant cette fois-ci le cadran de l'horloge. La discussion semblait sans fin, tournait en rond depuis dix bonnes minutes déjà.
Et le silence était peut-être encore plus assourdissant que l'affreux tic-tac, finalement.- Bon, je vais vraiment commencer à m'énerver, tu as séché les cours ou pas ?
- Oui, c'est bon, je le referai plus, finit par avouer Jisung en soupirant.Son père secoua la tête d'un air dépité.
- Qu'est-ce qui t'a pris ? On ne t'a pas élevé comme ça, déclara durement l'homme. T'es parti faire quoi, à la place ?
Jisung ne répondit pas. Il ne comprenait pas pourquoi ses parents en faisaient tout un plat, plein de garçons de son âge avaient déjà séché les cours. Il n'avait pas fait grand chose de mal.
Et puis, il avait décidé de rater une après-midi de cours qui ne l'intéressaient pas, mais dans lesquelles il avait de bonnes notes, c'était tout à fait rattrapable. Il n'en pouvait plus de s'ennuyer en classe et avait préféré rejoindre Minho pour traîner en ville.- Jisung, n'oublie pas tes examens de fin d'année. C'est bientôt les vacances printanières, tu en profiteras pour t'amuser à ce moment-là, déclara sa mère d'un ton plus calme.
Jisung soupira. Ils ne le comprenaient jamais.
- Je suis sûr que c'est Minho qui t'as embarqué là-dedans, ajouta soudainement son père et le cœur de Jisung rata un battement. Je le sens pas, ce gamin.
- C'est le petit-fils de Madame Lee !,
le défendit Jisung.C'était bien la première fois que son père mentionnait son nom dans une conversation, mais ça n'annonçait rien de bon.
- Ce n'est pas mon problème, j'ai entendu dire qu'il traînait avec ces imbéciles de motards. Aussi gentille soit-elle, madame Lee devrait faire plus attention à son garçon.
Jisung fronça les sourcils et le mépris étira les traits de son visage.
- Tu ne devrais pas passer du temps avec ce genre de mauvaises influences, Jisung. Et je dis ça pour toi, continua l'homme alors que son fils sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine.
- Parle pas de lui, tu le connais même pas, cracha le noiraud.
- Tu me parles sur un autre ton Jisung. Je te demande juste d'arrêter tes conneries, c'est pas compliqué, non ?Le concerné se tut quand il sentit des larmes de rages taquiner ses iris. Il détestait quand son corps se montrait si sensible, il était incapable de le contrôler et ça le frustrait au plus au point.
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MINO-KASAGO 96 | minsung
FanfictionTokyo, 90s. Jisung, fils de poissonnier, doit faire vivre l'entreprise familiale en livrant ses produits à divers restaurants de la ville. En quête de renouveau et la tête pleine de songes, le jeune homme rêve de pouvoir prendre son destin entre ses...