Les galères d'Arakiel.

{2}Un boulot divin.

Le lundi suivant Arakiel n'avait qu'une hâte, c'était d'arriver au bureau pour retrouver Daros. Cela faisait un moment déjà qu'ils attendaient le bon moment pour officialiser leur relation et ces dernières semaines Arakiel avait comme le pressentiment que c'était pour bientôt. Chaque heure, chaque minute, il n'avait que Daros en tête, tout serait plus simple le jour où ils n'auraient plus à se cacher.

Il faut dire que l'homosexualité chez les anges ce n'était pas forcément chose facile, à croire que la vision du bien et du mal se basait uniquement sur la perceptions des humains et non à des concepts des forces supérieures. Arakiel n'avait jamais caché qu'il était gay, il ne l'avais jamais dit, mais si on lui avait demandé il l'aurait dit sans hésiter.

Au bureau tout le monde le suspectait mais personne n'avait cherché à lui parler de ça, en fait entre collègues iels ne se connaissaient pas très bien. Le pique-nique et tout ce qu'iels pouvaient organiser entre elleux en dehors du travail était juste une façade pour se donner l'illusion d'être proches, d'avoir une bonne vie social et détendre l'atmosphère au bureau.

Daros, lui, avait découvert sa bisexualité avec Arakiel qui avait réussi à le charmer au travail, il lui avait organisé plusieurs rendez-vous dans des lieux sympathiques tel que le bowling ou le cinéma. Arakiel avait une personnalité haute en couleur, c'est ce qui avait réussi à faire tomber Daros amoureux assez facilement.

Arakiel arriva donc au bureau et adressa un regard à Daros de l'autre côté de la pièce, ils s'echangèrent un sourire et commencèrent à travailler chacun de leur côté sur leur ordinateur. C'était de vieux ordinateurs rétro, leur technologie avait bien 25 ans de retard mais fonctionnait extrêmement bien, ainsi le vieux téléphone à clapet d'Arakiel avait une meilleure qualité d'appelle que le dernier I-Phone.

Il y avait deux façons de travailler en temps qu'ange gardien.ne. Chaque ange avaient une dizaine d'humains à influencer pour qu'iels fassent les bons choix et ce, soit par ordinateur, soit en présentiel.

Sur l'ordinaire iels écrivaient des idées qui s'envoyaient directement dans l'esprit des humains desquels iels s'occupaient et en présentiel lorsque les humains était indécis entre une idée envoyée par un ange et une idée envoyée par un.e démon.e. Les démon.e.s avaient à peu près le même boulot que les anges, hors leur métier été souvent appelé démon influenceur tendi que les anges étaient des gardien.ne.s alors que les anges étaient techniquement elleux aussi des influanceurs.ses.

Lors des dilemmes entre le bien et le mal, l'ange et le.a démon.e chargé.e.s d'une même personne se téléportent sur Terre pour tenter de raisonner l'humain dans leur sens. Pour se téléporter sur Terre chaque bureau d'anges possèdait un grand miroir qu'il fallait traverser comme un portail. Les démon.e.s iels avaient un puit dans leur bureau qui fonctionnait de la même manière.

Une fois sur Terre anges comme démon.e.s devaient se rendre invisibles. Pour les être divins il existait 3 états, l'état naturel : ange ou demon.e, l'état invisible : pour ne pas être vu par les humains et enfin l'état d'infiltration : une forme humaine, mais ce dernier état était interdit en temps normal car iels ne devaient pas interagir directement avec les humains et n'étaient pas sensé.e.s aller sur Terre.

Arakiel était donc en face de son ordinateur en sirotant un savoureux thé au jasmin sucré au sirop d'agave. Sans son thé matinal il était impossible pour lui de se détendre et de se mettre au travail sérieusement. Après 2 heures passées derrières son écran à pianoter sur le clavier, Daros passa à son bureau pour lui demander de l'aide avec les archives. C'était en réalité un code. Il n'y avait aucuns document à déposer ni à récupérer dans les archives. C'était une excuse pour aller s'enfermer dans le placard à balais du couloir afin de partager un moment intime.

Par le passé ils n'avaient jamais eu de problème avec cette technique mais cette fois-ci ils frôlèrent la catastrophe. Alors qu'ils s'échangeaient un baiser passionné ils entendirent inextremiste le bruit des talons de Gabriella arrivé vers le placard. Ils realisairent que contrairement à leurs habitudes ils n'avaient pas fermé à clef, aussitôt ils s'écartèrent l'un de l'autre et quand Gabriella ouvrit la porte ils firent mine de chercher quelque chose.

Gabriella : ‹‹Je peux savoir ce que vous faites dans le placard ?››

Arakiel : ‹‹Je, j'ai cassé mon miroir de poche en le faisant tomber dans les archives, du coup on cherche une pelle et une balayette.››

Gabriella : ‹‹Elles sont juste là, vous êtes pas très doués pour chercher.››

Elle pointait du doigt les outils mais n'était pas totalement convaincue par cette explication, elle trouvais ça étrange que les deux aient les pommettes si rouges, comme si sa présence les mettait mal à l'aise, mais elle n'avait aucune théorie pour expliquer cela. Pour jouer le jeux jusqu'au bout Arakiel attrapa la pelle et la balayette et fit mine d'aller aux archives, Daros retourna au bureau soulagé qu'Arakiel ait une nouvelle fois rattrapé la situation. Arakiel avait décidément un don pour savoir mentir mais il mentait uniquement pour se protéger lui et les gens qu'il appréciait.

En revenant à son bureau, Gloria vint à lui en lui tendant un dossier.

Gloria : ‹‹Une nouvelle personne à t'occuper, un de ses anges gardiens à démissionné, tu vas donc prendre la relève.››

Chaque humain avait plusieurs anges et démon.e.s, parfois il y avait des modifications sur les êtres chargés des dossiers, c'est pourquoi certains humains changent de personnalité ou de façon de penser avec le temps. C'est juste à que les nouvellaux anges et démon.e.s ne travaillent pas toujours dans les pas de leur prédécesseureuse. Arakiel feuilleta le dossier. C'était une jeune femme franco-algérienne qui s'appellait Lux, elle travaillait dans une épicerie et venais apparemment de casser avec son copain, ce qui avait complètement brisé son moral.

Arakiel pianota des idées sur son clavier, au lieu de lui dire de se bouger et reprendre sa vie en main, il suggéra plutôt qu'elle vide un pot de crème glacée, vautrée dans son canapé. Arakiel était d'avis que chaque moment dramatique méritait un petit temps de deuil. Lui qui avait promis à Gloria de faire des efforts ne pouvais s'empêcher de ne pas faire attention aux recommandation officielles.

En fin de journée il rangea son bureau plutôt satisfait de son travail de la journée. Bien qu'il aurait voulu retrouver son amant, malheureusement, en semaine, il avait conclu avec Daros qu'il fallait éviter qu'ils se voient. Il rentra donc chez lui seul avec pour seul compagnie son bébé phoque.