Chapitre 1

6 2 0
                                    


Tout a commencé avec un banal mercredi de début octobre. Je me dirigeais vers mon école par mon chemin habituel. Rendu proche de l'école, le passage se rétrécit jusqu'à devenir un chemin à une personne de large. Ce même sentier donne sur l'arrière de l'école. Il y avait deux garçons assez grands qui étaient je crois des secondaire 3. L'un des deux était blond et l'autre brun. Ils portaient tous les deux des sneakers blanches et une chaîne dorée autour du cou. Ils marchaient tellement lentement que je faisais pratiquement un pas à la minute (j'exagère même pas) !

Un peu plus tard, je vois un garçon dont je ne vois pas le visage au loin arriver sur le sentier. Je continue de marcher et j'essaie d'écouter la conversation des limaces devant moi. Lorsque je me retourne environ 10 secondes plus tard, le garçon se tient maintenant juste derrière moi. 

Il avait un foulard qui cachait la moitié de son visage et la capuche de son coton ouaté cachait sa tête donc je ne voyais que ses yeux d'un vert émeraude saupoudrés de paillettes d'or. Tout ce qu'il portait était noir à l'exception de ses Nike blanches. Il portait la même chaîne que les deux escargots. Je ne l'avais même pas entendu. Comment a-t-il fait pour se déplacer si rapidement sans faire de bruit ?

La suite se passe assez rapidement. Avant même que je puisse me retourner vers les deux garçons devant moi, ils me tiennent chacun un bras me retenant prisonnière et à la merci de l'intrus. J'ai essayé de me détacher de leur emprise mais c'était inutile. Ils étaient trop forts.


L'inconnu sort une seringue de sa poche et me la plante dans la cuisse. Je pousse un hurlement de douleur espérant que quelqu'un m'entende mais presque personne ne connaît ce sentier donc les chances que quelqu'un m'entende sont quasi-nulles. Puis, il me met un chiffon empestant le chloroforme sous le nez pour que je perde connaissance. 

Moi, plus rusée que lui, je retiens ma respiration en faisant semblant de tomber dans les pommes. J'attends un moment puis quand je sens que les deux jeunes qui me retiennent lâchent prise, j'écrase le pied de mon agresseur et je m'enfuis en courant.

Les deux garçons devant moi se mettent à me poursuivre tandis que l'inconnu ne bouge pas d'un poil mais me fixe d'un regard troublant comme pour me dire que ce n'est pas fini. Je ressens une certaine fatigue sûrement due au chloroforme ou à la soit-disante piqûre qu'ils m'ont faite mais je ne m'en fais pas plus que ça.

Je cours le plus vite que je peux en priant pour que quelqu'un me voie. Je réussis enfin à arriver aux casiers après cinq minutes de course effrénée et je commence à chercher un surveillant. J'en trouve un au bout de 3 minutes qui me paraissent interminables puis lui dit en bredouillant un peu:
— Marchais école...gars chloroforme...poursuite...
Et je me suis évanouie.

J'ai commencé à reprendre conscience sur un lit d'hôpital avec ma petite sœur à deux pouces de mon visage! J'ai tout de suite eu un sursaut et j'ai poussé un petit cri. En me voyant réveillée, le visage de mes parents reprit des couleurs. Après, ils m'ont bombardée de questions.
— Annabelle! Qu'est-ce qu'on était inquiets! Dans quel pétrin tu t'es encore mise?! Qu'est-ce qui s'est passé? Le surveillant à qui tu as parlé disait que tu parlais de chloroforme et de poursuite ?
Je suis restée silencieuse un moment le temps de reprendre mes esprits. Puis, tout ce qui s'était passé avant ma perte de conscience me revint. Toutefois, j'ai choisi qu'il serait plus judicieux de ne pas inquiéter mes parents à propos de mon quasi-kidnapping.
— Je...je ne sais pas. Je crois que je me suis cogné la tête.
Mes parents étaient peu convaincus de ma réponse mais ils n'en ont pas rajouté.
2 heures plus tard, j'étais de retour à la maison.

L'escadron de l'étrangeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant