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Mike était mort ou pas j'en savais absolument rien. D'ailleurs laissez moi vous donner au moins le nom de la jeune fille. Elle s'appelle Nafy. Nafy vient de tirer. Et elle vient de s'enfuir. Mike n'avait aucune idée de la mort.

La mort incite l'homme charnel à dire : « mangeons et buvons, car demain, nous mourrons ». Mais c'est là le lâche désir de vivre de la sensualité, ce méprisable ordre de choses où l'on vit pour manger et boire, et où l'on ne mange ni ne boit pour vivre.

L'idée de la mort amène peut-être l'esprit plus profond à un sentiment d'impuissance où il succombe sans aucun ressort ; mais à l'homme animé de sérieux, la pensée de la mort donne l'exacte vitesse à observer dans la vie, et elle lui indique le but où diriger sa course. Et nul arc ne saurait être tendu ni communiquer à la flèche sa vitesse comme la pensée de la mort stimule le vivant dont le sérieux tend l'énergie.

Alors le sérieux s'empare de l'actuel aujourd'hui même ; il ne dédaigne aucune tâche comme insignifiante ; il n'écarte aucun moment comme trop court ; il travaille de toutes ses forces à plein rendement, prêt cependant à sourire de lui-même si son effort se prétend méritoire devant Dieu, et prêt à comprendre en son impuissance qu'un homme n'est rien et qu'en travaillant avec la dernière énergie, l'on ne fait qu'obtenir la véritable occasion de s'étonner de Dieu
Le récepteur après avoir entouré ce coup de feu se dirige vers la chambre où était Mike.
- Monsieur,.....mon......sie..ur....mais...
Il ne savait plus quoi faire. Il essaya d'abord de le soulever. Mike ne repirai plus. C'est ainsi qu'il appela une ambulance. 
Mike fut rapidement évacué à l'hôpital.  Il avait perdu beaucoup trop de sang.  J'ai soudainement reçu un appel d'un numéro inconnu.  J'ai hésité à décrocher mais j'ai fini quand même par le faire.
Une voix étrange me dis ... êtes-vous Kévin ?
J'ai répondu par l'affirmative et il poursuit .
- Un homme du nom de Mike est ici à l'hôpital central de la ville. Veuillez nous rejoindre s'il vous plaît. 
Je ne savais pas comment le dire à Anna.
- Anna, Anna où es-tu ?
-  Toi qu'est-ce que tu me veux encore ?
- Ton mari vient de recevoir une balle et est à l'hôpital à l'heure où je te parle.
- Ah..! Il fallait bien que quelqu'un s'en charge.... ce pervers. 
- Tu es vraiment sans cœur toi ..
Je l'ai ensuite laissé seule dans la chambre et j'ai pris la direction de l'hôpital.

Elle ne ressent plus ni amour, ni compassion, ni affection pour qui ou quoi que se soit depuis qu'elle a appris cette nouvelle.
Elle est morte a l'intérieur.
Pour elle  rien ne compte et rien n'est intéressent.

La jeune a finalement été arrêté par la police en possession de son arme.  L'arme fut confisqué par les agents qui l'ont saisi. 
Après avoir subi l'interrogatoire,  elle avoue qu'elle ne savait pas si elle l'avait tué ou pas, car il est tombé juste au moment elle a appuyé sur la gâchette. Mais ce n'était pas l'envie qui lui manquait. La police n'a pas gobé ce qu'elle avait raconté.
De l'autre côté,  le pauvre Mike doit subir une opération pour que la balle soit extraite. Apparemment ils attendait mon feu vert. Et je leur ai donné l'autorisation de le faire.
Malgré tout,  Mike était une bonne personne.  A moins de regarder une personne et de voir la beauté en elle, nous ne pouvons l'aider en rien ; on n'aide pas une personne en isolant ce qui ne va pas chez elle, ce qui est laid, ce qui est déformé.

Personne ne l'écoutait pourtant. Écouter, c'est commencer par se taire... Avez-vous remarqué comment les "dialogues" sont remplis d'expressions de ce genre : "c'est comme moi quand..." ou bien "çà me rappelle ce qui m'est arrivé..." Bien souvent, ce que l'autre dit n'est qu'une occasion de parler de soi. Écouter, c'est commencer par arrêter son petit cinéma intérieur, son monologue portatif, pour se laisser transformer par l'autre. C'est accepter que l'autre entre en nous-mêmes comme il entrerait dans notre maison et s'y installerait un instant, s'asseyant dans notre fauteuil et prenant ses aises. Écouter, c'est vraiment laisser tomber tout ce qui nous occupe pour donner tout son temps à l'autre. C'est comme pour une promenade avec un ami : marcher à son pas, proche mais sans gêner, se laisser conduire par lui, s'arrêter avec lui, repartir, pour rien, pour lui.
La police de son côté attendait que la balle soit extraite pour en faire une analyse balistique et vérifier si c'était Nafy la meurtrière. 
Après l'opération la balle fut récupéré par la police pour besoin de l'enquête.  Nafy était placé en garde à vue et attendait que son sort soit scellé.

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L

a police vient de nous informer que les résultats étaient négatifs.  Qui aurait pu voulu tuer Mike. Et pourquoi d'ailleurs.  Décidément Mike a d'ennemis partout. 

J'étais dans la salle d'attente lorsque le medcin était sortie du bloc opératoire. Se dirigeant vers moi, j'avais hâte d'entendre comment ça s'est passé. 

- Docteur 😷.. doc...teur comment ça s'est passé ?
- Je dois reconnaître qu'il était un fort et courageux.  Il s'est beaucoup battu durant l'opération. On a fait tout ce qu'on pouvait mais on l'a.......
- vous l'avez quoi !
- il est ...

À suivre ?

CHÂTIMENTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant