21: Dilemme 🖤🇸🇳

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CHÂTIMENT
PETIT PHILOSOPHE
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Parenthèse.....(
Vivre n’est que délectation, et tandis que le poète traverse avec contentement les étapes de l’existence, il se forme, grandit. Alors, quand il prend la plume pour conter à ses semblables son parcours, plus qu’un acte nécessaire ou salvateur, il éprouve du plaisir. Plaisir de se retrouver seul face à sa feuille, seul face à soi-même. Plaisir de s’abandonner, de se transcender. Plaisir, enfin, de laisser vivre ses mots et de les offrir aux lecteurs…Le temps passe, la date de dépôt  s’approche à grands pas et l’écriture reste toujours sur les premières pages. Pourtant, il faut continuer à écrire et non plus commencer à l’écrire. Il semble que certains d’entre nous sont perdus dans toutes nos petites écritures, car écrire ce n’est pas toujours un processus agréable et «heureux», n’est-ce pas ? Cela arrive que ce processus devient long, épuisant et perturbant dans beaucoup de sens. C’est le moment où nous commençons à réfléchir sur telles questions comme : où est le plaisir d’écrire ? Existe-t-il ?

......)Fin de la parenthèse

L'histoire continue...

Il est maintenant deux heures du mat et cette fille que je n’aurais peut-être jamais abordé dans un autre contexte me rend complètement dingue. Je trouve ça beau, le goût de l’inattendu.

Le désir ne faiblit pas, alors on fait des pauses, on discute de choses et d’autres, on boit de l’eau et on s’y remet. Tout mon appart ou presque y est passé : la table de mon salon, le canapé où tout a commencé, mon lit à nouveau et contre le mur de sa chambre.

Je ne me suis jamais autant éclatée que cette nuit. Je me sens beau, sexy et libre. Mes complexes et mes peurs sont remisés à la cave et je me laisse enfin toute la place sur le devant de la scène, like a rockstar.

Vers cinq heures du matin, on est enlacés sur mon canapé, repus et heureux, à rêvasser. Mais elle émerge d’un coup et se rappelle un rendez-vous important trois heures plus tard à l’autre bout de Dakar. Elle m'explique qu'elle va rentrer ; tout de suite, je me rhabille et la propose de la raccompagner. Nous voilà dans le matin glacial, à reprendre la discussion exactement où on l’avait laissée quelques heures plus tôt ! C’est complètement irréaliste, et à la fois tout à fait naturel. Elle est littéralement à trois rues de chez moi, alors je note l’info dans ma tête, un sourire en coin.

Arrivés en bas de son immeuble, on échange, et on s’embrasse à pleine bouche, comme un feu d’artifice pour clôturer cette incroyable nuit passée ensemble. Elle monte, toute transpirante, une odeur de monoï qui l’enveloppe et un sourire bête sur les lèvres.

Une fois dans son lit, elle se rend compte qu'elle a oublié son soutien-gorge. Elle m'envoie un petit message, morte de rire sous sa couette. Je lui répond en toute simplicité, en la souhaitant bon courage pour son rendez-vous et une bonne nuit. Sans pression.

Je ne sais pas si je la reverrai un jour, mais une chose est sûre : je suis capable de me lâcher, de me sentir désirable et sûre de moi, je compte bien m’y remettre dès que possible.

Et je suis revenu chez moi. J'y est trouvé une jeune fille qui m'attendait encore.  C'est quoi ça. Non là je n'en peux plus.
- Que faites vous ici..?
- Je m'appelle Binta Mbengue.  Je suis ta sœur de sang. Reviens à la maison stp.
J'étais surpris d'apprendre que j'ai une sœur.  Elle est belle quand même. Je l'invite à l'intérieur car il faisait nuit. Elle m'avoue qu'elle est accompagnée par le personnel de garde du corps de mon père.  Et j'ai su qu'il l'a envoyé.
Mais on s'est assis quand même. 
- Papa a commis beaucoup d'erreurs, certes mais il veut se racheter.
- Se racheter en humiliant devant moi la femme que je veux épouser.  C'est ce que tu appelles se racheter. 
- Mais fréro, fallait en discuter avec lui.
- Je ne pouvais pas.
- Tu sais très qu'être fils de président n'est pas donné à tout le monde .
- Tu veux que je choisisse en mon père et mon amour !
- C'est presque ça...
- Alors là je te rappelle que je ne peux laisser Mamy seule alors que je suis l'homme qui l'a déviergé. Je n'ose même pas.  Elle a été tellement blessé mais après tout ça elle le fait confiance. 
- Je suis consciente de tout ça mais ta famille compte et elle a besoin de toi. J'ai besoin de connaître mon frère. J'en ai le droit quand-même.
Je ne savais plus quoi dire face à cette fille qui pleurait.  J'ai pitié d'elle mais Mamy me fait de la peine aussi.

Que dois-je faire ?
Choisir mon amour ou choisir mon père ?

A suivre......

CHÂTIMENTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant