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CHÂTIMENT
PETIT PHILOSOPHE
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Frank était le nouveau de la famille.  Fatima la nouvelle PDG. Anna probablement enceinte. 
Pour éviter tout ça j'ai un plan mais pour le réaliser il me faut vaincre cette gamophopie.
La gamophobie, c'est une peur non fondée de l'engagement, et notamment du mariage. Très fréquente, elle n'est pourtant pas à prendre à la légère, elle correspond à la peur d'être dans l'incapacité de réaliser certaines expériences de vie en s'engluant dans un couple ennuyeux. Il me faut une femme.  Je dois me marier. Mais avec qui ?
Avec Fatima bien sûr.  Je ne sais si elle était réellement ma sœur mais je vais le vérifier. 
Je me rends chez elle. Celle que je voulais tantôt tuer.  L'agent m'avait fait changer d'avis. 
Anna va voir un médecin.  Ce dernier lui confirme qu'elle était enceinte de 3 semaines. Il fallait trouver un père à son fils. Qui ça ? Xhamnaa dou man déh.  Pourtant on l'a fait. Et j'ai l'audace de dire non. Goor mo doywarr rek.
Elle m'aviez quand même pointer du doigt.

Des semaines passées,  j'ai pu conquérir Fatima. Pourtant je sais que vous n'avez aucune idée de qui est Fatima.

Alors la voici. Avouez quand même qu'elle est belle.

Je ne sais pas si vous allez me croire mais je me suis marié

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Je ne sais pas si vous allez me croire mais je me suis marié. A vrai dire j'étais irrésistible.

Que c'est fou ! Me marier avec ma propre sœur.  C'est vraiment fou.
Le mariage effectué il nous restait cette fameuse nuit de noce.
Son antidote, plus anecdotique et plus croquignolet, c’est la nuit de noces.
Aujourd’hui, comme au Moyen âge, on ne déambule plus dans les rues des villages (ou alors très discretement) pour célebrer l’union, les proches parents ou les filles d’honneur ne procèdent plus au déshabillage de la mariée avant de s’éclipser…
Jusqu’au 17 eme, dans certaines régions, les mariés n’avaient pas le droit de consommer pendant les trois jours qui suivaient la noce. Imaginez l'état des époux vierges !
Et la famille et les proches occupaient volontiers la chambre nuptiale pour que rien ne se produise

Mi-farce, mi-superstition, l’institutionnalisation du mariage et sa fameuse nuit de noces restent un rite social bien codifié.
Et si l’on n’ajoute plus des grelots au lit nuptial, si l’on ne tape plus sur des casseroles en pleine nuit, s’il serait quelque peu surranné d’exhiber le drap ou le pagne taché de sang de la mariée comme dans les jours d’autrefois, si l’on n’offre plus à la femme une planche et un couteau pour qu'elle fasse autant de croix que de fois où elle a été honorée, la libération sexuelle a fait passer la nuit de noces comme un jeu plus amusant mais tout aussi dangereux. Un clin d’œil au second degré, parfois comique, parfois dramatique mais qui marquera néanmoins toujours d'un sceau la symbôlique de l'union et du mariage.

Nuit de noces… Vous n'en délivrez qu'aujourd'hui le récit : elle a été si drôle, si grotesque, si romantique, si grave, si érotique que vous n'avez jamais osé la raconter. Il n'y a que vous qui en détenez les détails, comme victime, justicier, confident ou narrateur omniscient, vous nous en dévoilez les arcanes et les détails croustillants.
Sous forme d’un poème, d’une lettre, d’un dialogue, d’un récit, sentimental, érotique ou tout autre forme littéraire.

Léger ou tragique, humouristique ou partial, réaliste ou onirique, sur ce thème qui n'arrive qu'une fois dans la vie (enfin presque), lâchez vos plumes car nous sommes dans l'alcôve dorénavant il y a peut être des choses qui vont changer pour vous... Car une fois encore, cette histoire encombrante, ce lourd récit, vous la portez en vous, c'est l'occasion unique de la révéler . Bref je taquine mes chers écrivains 😂
Bien sûr nous avions prévu une sortie discrète et une position de repli dans une maison de l’arrière pays que Fatima  avait louée. Sur le coup de minuit, subrepticement, nous nous éclipsâmes dans une voiture banalisée discrètement stationnée à l’arrière de la propriété.

Fatima, c’est une fille sympa mais elle a des principes, et lorsque nous sommes arrivée à la maison, elle ne sortait pas de la voiture.

Alors je me suis dit : « voilà que ca commence, cette tête de pioche veut probablement que je lui ouvre la portière » oui, j’ai dit tête de pioche et alors ! Alors j’ai fait le tour de la voiture et j’ai ouvert la portière pardi et avec une courbette je lui ai dit : « si madame veut bien se donner la peine »

Mais que nenni, pas moyen de la faire sortir, et là, avec son plus beau sourire pas trop édenté elle me dit : « espèce de babouin endimanché » oui c’est comme ça qu’elle me parle dans l’intimité « saches que je ne franchirai la porte de cette maison que dans tes bras, c’est la tradition »

Je me gratte la tête, pas les cheveux, je n’en ai plus et je sens qu’elle est sérieuse. Je mesure le paquet, et qu’auriez-vous fait à ma place « vous seriez parti en courant » ça c’est ce qu’on dit tranquillement installé dans un fauteuil mais dans l’action et bien, tu es con… Alors j’ai attrapé le paquet et en chancelant j’ai monté les quatre marches qui me séparaient de la porte.

Là, je suis comme un cancrelat qui médite : « mais où ai-je pu mettre cette putain de clé » Et oui, à 75 ans, j’ai des défauts de mémoire immédiate… !

« C’est ça que tu cherches » me susurre Fatima en me présentant la clé !

Sauvé…  Je me tortille pour récupérer la clé et je me tortille encore pour l’introduire dans la serrure ; et tu sais quelquefois tu as des pensées imbéciles, pendant que je fourrage comme un malade, j’ai une pensée grivoise … mais opportune, je me dis « ce sera certainement plus facile de m’introduire dans Fatima, le chemin est déjà balisé ».

Alors j’éclate de rire et je pars en arrière et je lâche le paquet et nous dégringolons les marches jusqu’à la voiture.

Et finalement, nous l’avons eu notre nuit de noce.
A l’hôpital, s'y trouvait Anna qui avait des mots de ventre.  Dans la chambre où elle était hospitalisée,  elle a vu Mike et d'un coup il est sort.
Mais qu'est-ce qui m'arrive se disait-elle?
Ça commençai
Mike est bien mort je crois. Je l'ai enterré moi même. 
Parlons du Petit Franck qui devait être le patron de la famille.  Un problème se pose. Il n'a pas encore 18 ans. Et selon le notaire, il faut qu'il ai  l'âge de la majorité pour prendre possession de son héritage.  Dois-je l'éliminer pour ça ? Hum je verrai quoi faire avec ce petit.

A suivre.....

CHÂTIMENTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant