- 𝐝𝐢𝐬𝐜𝐨𝐯𝐞𝐫𝐞𝐝 𝐭𝐫𝐮𝐭𝐡 -

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— On sort ? proposa Michael

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— On sort ? proposa Michael.

Il se leva et lui tendit sa main, ne lui laissant pas vraiment le choix, en réalité.

— T'es du genre à aimer les balades, non ?

— J'aime beaucoup de choses, Schatze.

Ses iris céruléennes s'accrochèrent aux siennes pendant ce qui lui parut un temps infini alors qu'un sourire éloquent fleurissait sur le visage du garçon.

— Allons-y, toussota Y|N.

Après un bref passage au salon pour en informer Andrea et Adelheid, ils sortirent par la porte d'entrée.

— Tu ne me tiens pas la main cette fois, remarqua la jeune fille, tu n'as plus peur que je 'échappe ?

— Détrompes toi, je ne crains que ça, que tu me files entre les doigts.

Sur ces paroles énigmatiques il saisit sa main, sans se départir de son éternel air charmeur et insupportable qui lui était propre. Mais Y|N restait perplexe, comment pouvait-elle être sûre de ses paroles ? Même s'il était meilleur qu'il n'y paraissait, Kaiser restait le joueur séduisant et arrogant de leur seconde rencontre. Il n'avait pas changé, ses motivations restaient les mêmes, ses paroles flatteuses ne lui servaient qu'à lui faire baisser sa garde, elle ne devait pas l'oublier.

— Pourquoi je devrai te croire ?

— Je suis sincère, lui assura avec aplomb le garçon.

Y|N s'arrêta. Elle retira sa main de celle de Michael et reporta son attention sur les arbres qui bordaient l'allée du parc communale dans lequel elle les avaient amenés. À présent que le sujet était lancé, elle ressentait un vague sentiment de contrariété mélangé à un brin de colère, autant mettre les choses au clair puisque c'est ce qu'il souhaitait.

— Arrête. On sait tout les deux que tu sors ça à chaque fille que tu souhaites avoir.

— Ce n'est pas...

— Tais toi ! Tu n'es qu'un stupide séducteur avec trop de fierté ! Tu crois que tu peux tout avoir en un claquement de doigts parce que tu es talentueux et beau ? Ça ne marche pas comme ça ! Tu t'amuses des sentiments de celles que tu charmes, joues avec elles quelques temps et les lâches soudainement quand tu t'en lasses. Tu n'es qu'un coureur de jupons sans pitié et tu voudrais que je te crois quand tu me dis que tu as peur de me perdre ? Laisse moi rire.

Alors là, ce n'était pas bon du tout, pensa Kaiser. Il n'avait pas la moindre idée de comment la situation avait pu à ce point dégénérer mais c'était tout sauf une bonne chose. Pourquoi fallait-il qu'elle lui complique toujours la tache ? Lui qui s'apprêtait à enfin révéler ce qu'il avait caché au fond de son coeur. Vraiment, elle était impossible, cette fille, mais elle n'avait pas complètement tort de se méfier, c'est vrai qu'au début c'était son objectif. Il n'empêche qu'elle était sacrément remontée la Y|N, il devait se rappeler de ne jamais l'énerver.

— Calme toi, soupira Michael, je suppose que je te dois des excuses.

Il la mena à un banc et la força à s'assoir.

— Très bien. C'est vrai, au début mon but n'était que de t'ajouter à... ma liste, comme tu dis. Mais je t'assure que ça a changé. Je n'ai plus envie de me comporter comme ça, tu m'as en quelque sorte ouvert les yeux.

Michael parlait vite, le visage neutre, s'exprimer ainsi ne lui était pas familier et le mettait extrêmement mal à l'aise. Pendant ce court laps de temps, Y|N était restée silencieuse, de nouveau calme, elle l'écoutait parler avec une grande concentration.

— Comment pourrai-je te croire, Kaiser ? Les gens ne changent pas du jour au lendemain.

— Que dois-je faire pour te convaincre ?

— Rien. Change de cible, ça ne marchera pas avec moi.

Michael secoua la tête, il n'était pas dupe non plus. Il savait très bien qu'elle mentait, mais il savait aussi que s'il n'arrivait pas à la persuader de sa sincérité, il la perdrait.

— Ça a déjà marché, Y|N, assura Michael.

Pourtant il n'y avait aucune trace de moquerie ou de fierté dans sa voix, simplement une douceur qui rebondit à ses oreilles avec la délicatesse d'une mélopée. Y|N parut s'affaisser, son visage déconfit ne fit que renforcer la véracité de la déclaration.

— C'est vrai, murmura-t-elle à regret, mais je ne veux pas devenir un de tes jouets !

— Tu ne le seras pas, je te le promet !

Michael la contraint a croiser son regard et se rapprocha avec lenteur d'elle.

— J'arriverai à te le prouver.

— Je suppose, commença la jeune fille après quelques secondes de silence, qu'on peut essayer, voir où ça nous mène.

— Je ne te décevrai pas.

Kaiser soupira de soulagement, c'était à coup sûr la déclaration la plus médiocre qu'il n'ait jamais faite mais dans un certain sens, c'était aussi la meilleure. Il observa amusé, la H|C qui regardait ses pieds comme la huitième merveille du monde, ses joues aussi rouges que du groseille.

— Hey, hey, regarde moi, plutôt, fräulein. Je suis plus beau que tes chaussures, en plus, pas vrai ?

D'un habile mouvement il releva la tête de la jeune fille et plongea son regard dans le sien. A sa plus grande joie, elle avait retrouvé son magnifique sourire, celui qui illuminait son visage comme les étoiles éclairent la nuit.

— Et cette fois, je peux t'embrasser ?

— Non.

— Non ?

Sans tarder, elle se rapprocha plus encore et colla ses lèvres aux siennes aussi rapidement qu'un battement de cils, avant de s'écarter en rougissant de plus belle.

— Parce que c'est moi qui le fais avant.

Kaiser en resta pétrifié de surprise, ce contact si doux avait réchauffé son cœur et son audace enflammée son âme. Il n'y avait pas de doute, Y|N était celle qu'il désirait ardemment.

— Okay, sur ce coup, tu m'as eu, rigola Michael en replaçant derrière les oreilles de sa petite-amie une mèche H|C qui s'y était échappée.

— On rentre ? J'ai hâte d'annoncer ça à Ness, il va pas me croire !

— Oh je crois qu'il a très bien deviné, ricana le blond.

— Humpf, marmonna Y|N en laissant tomber sa tête sur l'épaule du garçon.

La joue écrasée contre le tissus de sa chemise, elle s'amusait avec les cheveux d'or de Michael en les faisant tourbillonner entre ses doigts. Longtemps ils profitèrent de la présence de l'autre sous les rayons timides du soleil d'octobre. Un sourire lumineux embellissait leurs visages tournés l'un vers l'autre alors que le vent emportait leurs promesses silencieuses dans un chuchotis mélodieux.

𝐓𝐎𝐏𝐋𝐎𝐅𝐓𝐘,, 𝘬𝘢𝘪𝘴𝘦𝘳 𝘹 𝘳𝘦𝘢𝘥𝘦𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant