- 𝐜𝐡𝐨𝐜𝐨𝐥𝐚𝐭𝐞 𝐦𝐢𝐥𝐤𝐬𝐡𝐚𝐤𝐞 -

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— J'peux goûter ? Allez Y|N, rien qu'un petit peu !

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— J'peux goûter ? Allez Y|N, rien qu'un petit peu !

La jeune fille leva encore plus haut son assiette en fusillant du regard Alexis qui se penchait au maximum pour piocher un bout d'œuf.

— T'avais qu'à en prendre ! C'est à moi !

Ness finit par abandonner et bouda dans son coin, ce qui ne dura pas très longtemps, ravi qu'il était à savourer chaque bouché de ses plats.

— Chocolat ? Vraiment classique comme parfum.

La H|C se retourna vivement pour apercevoir cette fois son précieux milkshake entre les mains de Kaiser.

— Les classiques sont indétrônables. Rends moi ça, maintenant !

— Non, j'aime bien.

— Quoi ? Mais, c'est à moi !

Michael fit semblant de réfléchir tout en faisant tournoyer la paille dans le liquide mordoré.

— Dans ce cas on a qu'à faire moitié-moitié.

— Mais c'est une blague ?

Y|N était franchement outrée, elle raffolait de milkshakes presque autant que des smoothies, il était absolument hors de question qu'il le lui pique.

— Tut, tut, tut ! s'incrusta Ness, j'ai la solution !

Et ni vu ni connu il rajouta une paille dans le verre avant de retourner à ses tartines beurrées.

Y|N était absolument mortifiée, elle qui croyait qu'Alexis allait l'aider elle s'était bien trompée. La H|C et Kaiser n'avaient pipés mot depuis son intervention, sûrement car ils étaient trop occupés à batailler sur la marche à suivre. Il ne fallut qu'une minute de plus à Michael avant que sa personnalité ne le rattrape.

— Problème réglé, alors.

Y|N lui lança un regard qui signifiait clairement qu'elle ne voyait pas du tout en quoi le problème était résolu.

— On partage. À moins que ça ne te dérange, insinua sournoisement le blond.

Ses yeux semblaient la mettre au défi de le faire et son sourire hautain acheva de la convaincre. Elle attrapa habilement le verre d'eau de Ness et en renversa le contenu sur Kaiser. Elle profita ensuite de la surprise du garçon pour lui reprendre sa précieuse boisson et la boire sous son nez.

— C'est le mien. Je partage pas.

Pendant ce temps le reste du groupe avait observé la scène, intrigué par les éclats de voix. Tout aussi étonnés que leur as, ils étaient retournés à leurs assiettes, redoutant probablement sa réaction. Pourtant le concerné se contenta d'éclater de rire en dégageant son front des mèches dégoulinantes qui s'y étaient collées.

— Bien joué, mais... tu n'avais pas réfléchi à ça, pas vrai, devina Kaiser en désignant le liquide auburn qui semblait légèrement plus clair.

— Ouais, avoua la H|C, il est plein d'eau maintenant.

Elle le reposa à regret sur la table, son goût étant devenu infecte il était imbuvable, et croisa ses bras sur sa poitrine en affichant une moue boudeuse.

— Je te déteste.

— Tu ne vas pas me faire la tête, quand même ?

Le silence lui apporta sa réponse. Michael contempla la jeune fille, elle était vraiment mignonne quand elle se vexait, et la taquiner était vraiment hilarant. Elle ne se laissait pas faire et ça lui plaisait, il devait bien se l'avouer.

— Elle est fétichiste des milkshakes et des smoothies, l'éclaira Ness. Elle est super super vexée, là.

— Hum... Je vois...

Un court silence durant lequel il sembla méditer ardemment accompagna sa réflexion.

— T'as fini de manger fräulein ?

— ...

— Bien, suis moi.

Y|N le fixa avec incrédulité en se demandant s'il était sérieux. À quel moment il s'imaginait qu'elle allait suivre ce criminel des milkshakes ?

— Pourquoi elle devrait le faire, demanda innocemment Ness en croquant dans un cookie à la noisette.

— Je vais me faire... pardonner.

Il poussa un profond soupir et on devinait facilement que dire ces mots lui avait coûté. Pourtant Y|N n'était toujours pas disposée à se bouger et Alexis dû intervenir en lui donnant un coup de coude suivit d'un coup d'œil explicite lui ordonnant d'y aller.

— Lève moi, céda la jeune fille en lui tendant paresseusement ses mains.

— On dirait un cachalot échoué sur une plage.

— Je vais me passer de tes commentaires, merci bien.

Il la releva sans difficultés apparentes et garda une des ses mains dans la sienne sous prétexte que de cette façon il serait sûr de ne pas la perdre dans la foule. Un sourire narquois dissimulait son embarras croissant et son regard était d'un coup, moins assuré.

— Quelle foule ? sourit la jeune fille.

— Mais si, je te dis qu'il y a plein de gens, dehors. Et puis tu serais capable de t'enfuir si je te lâchais.

Y|N rougit d'embarras devant cette référence à leur seconde rencontre et profita qu'il lui ouvrait la porte pour reprendre ses esprits.

Une brise s'était levée et balayait les feuilles ocres qui parsemaient le sol en un tapis de couleurs aux nuances automnales. La H|C lorgna la chevelure trempée et le tee-shirt mouillé de Michael, un brin coupable.

— Tu ne risques pas d'attraper froid ?

— Tu t'inquiètes pour moi ? C'est mignon.

— Détrompes toi, en fait j'espère que tu tombes malade. Je t'aurai plus dans les pattes, comme ça.

— Raconte toi ce que tu veux, je sais que tu m'adores.

— Adorer, c'est un peu fort comme mot.

Les deux jeunes gens se promenaient tranquillement dans les rues, suivant un chemin qui semblait aléatoire à la H|C et parfaitement calculé au blond.

— Quoi, alors ?

— Je sais pas. Je te supporte ? Je rigole, je rigole ! Je t'aime bien, je veux dire, t'es sympa parfois et t'es drôle. Sauf quand tu gâches mon milkshake !

Michael resta muet mais laissa son regard glisser sur la jeune fille. Il devrait se sentir fier, éprouver l'extase habituelle lorsqu'une fille lui avoue son attachement. Pourtant il n'en ai rien. Il veut plus, il aimerait transformer ce "je t'aime bien" en un simple "je t'aime", et ça le rend fou, elle le rend fou.

— On est arrivé, déclara-t-il simplement.

Les yeux E|C de la fille se mirent à briller lorsqu'elle identifia la façade colorée de l'artisan glacier qui vendait également des milkshakes, smoothies et granités. Le blond sourit aussi, il la préférait tout de même comme ça plutôt que lorsqu'elle tirait une tronche de six pieds de longs.

— Waouh, tu remontes dans mon estime.

— J'étais si loin que ça ?

— Non, reconnut-elle.

Elle lâcha sa main et trottina pour faire la queue. Kaiser souffla et la rejoignit.

— Tant de choses ont l'air délicieuses !

— Prends tout ce que tu veux.

— Tu tiens vraiment à te faire pardonner ! rit la H|C.

Oui, il avait réellement envie de la voir rire, de profiter de ce sourire si spécial qu'elle n'offrait qu'à lui.

Il secoua la tête, cette fille lui faisait perdre le nord et le pire, c'est qu'il adorait ça.

𝐓𝐎𝐏𝐋𝐎𝐅𝐓𝐘,, 𝘬𝘢𝘪𝘴𝘦𝘳 𝘹 𝘳𝘦𝘢𝘥𝘦𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant