I Think He Knows

22 4 7
                                    

J'avais hésité un instant de trop. 

Et, pendant cet instant de trop, mes yeux s'étaient arrêtés sur ceux d'Oikawa.

Les iris resplendissantes du garçon avaient rencontrées les miennes et j'avais peiné à détourner le regard. 

Ils cachaient des reflets dorés ? Pourquoi ne les avais-je remarqués que maintenant ?

Ma gorge s'était faite soudainement sèche et mon rythme cardiaque avait augmenté. Il était difficile de se concentrer, avec le nez d'Oikawa qui effleurait le mien.

- Bah ? Qu'en est-il ? avait susurré Tooru, sans bouger d'un millimètre.

La prise sur le col avait diminuée.

L'automne avait commencé, et pourtant j'avais senti une chaleur persistante. J'aurais absolument du demander à l'idiot d'ouvrir la fenêtre. Et, pendant ce temps, j'aurais pu lui donner une légère poussée vers l'extérieur.

- Iwa-chan, comme ça tu me fais mal, s'était-il mit à pleurnicher, me saisissant les mains pour m'éloigner.

Ce contact soudain avait augmenté de manière incompréhensible ma température corporelle.

Et, à Oikawa, ça n'avait pas échappé.

- Tu es peut-être rougissant, Iwa-chan ?

Avec un rapide bond, j'avais rétabli la distance entre nous.

- Ne te fais pas d'illusions, imbécile, j'avais marmonné, essayant de cacher mon embarras.

Mon embarras. Mon embarras ?!

- Ce n'était pas mon intention.

Oikawa s'était penché en avant et s'était levé du lit. J'avais senti mes oreilles prendre feu et j'étais obligé d'incliner la tête pour fuir un quelconque contact visuel.

Tooru n'avait pourtant pas semblé avoir ce genre de problème, se positionnant en face de moi, m'obligeant à rester collé au bureau.

- Shittykawa, tu veux quoi putain ?

- Tu me manqueras, l'an prochain. Je suis sérieux, Iwa-chan.

J'étais resté pétrifié à le fixer.

Qu'est-ce qu'il s'attendait à entendre ?

On se connaissait depuis toujours. Nous étions meilleurs amis depuis toujours. Et nous serons séparés d'ici quelques mois. C'était impossible à accepter.

J'avais besoin de temps.

- Iwa-chan...

Le regard d'Oikawa s'était posé sur mes lèvres.

Et je m'étais senti embrasé.

Je l'avais brutalement poussé loin de moi, me dirigeant d'un pas décidé vers la porte.

Oikawa était resté immobile.

Arrivé à la porte, je m'étais arrêté, lui tournant toujours le dos.

- Désolé. Mais je....je ne...

Je ne veux pas te perdre, aurais-je voulu lui dire.

Pourquoi était-ce si compliqué de donner de la voix à cette pensée ?

- La vérité est que...

Cruel Summer [traduction française]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant