The Archer

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 - Iwa-chaaan!

Oikawa me courait après, essoufflé, risquant de trébucher contre les gradins.

- Ralenti ! Je veux pas suer avec l'uniforme scolaire !

Je me suis arrêté et, haussant toujours les épaules, j'ai répondu ainsi :

- Dépêches-toi, on ne peut pas se faire attraper ici.

En échange j'ai obtenu une espèce de grognement.

- Où es-tu en train de m'emmener ?

- Dans un endroit où nous pourrons éclairer tout ceci.

- Oh. Dans ta chambre ?

- Qu-QUOI ? je me suis senti pâlir et me suis retourné d'un bond. QUE DIABLE VOUDRAIS-TU-

- Relax. Je plaisantais juste.

Les pointes de mes oreilles se sont tinté en rouge, un peu comme le visage d'Oikawa.

Ses yeux m'ont scruté avec curiosité et je me suis retrouvé à le fixer, ensorcelé.

- Iwa-chan ?

- Mh ? Hum, qu'est-ce que tu m'avais demandé ?

Damnation. J'en ai perdu le fil de la conversation.

Stupide Shittykawa.

- Pourquoi sommes-nous en train de nous échapper du lycée ? a reformulé Tooru.

Nous nous sommes remis à marcher et avions longé la rue pavée.

- On sautera les leçons de l'après-midi, aujourd'hui.

- On ne peut pas nous permettre de perdre d'autres heures de cours en sociologie ! s'est lamenté Oikawa, restant tout de même à mes côtés.

- Tranquille. Ton casier judiciaire est encore propre.

- Au contraire du tien.

J'ai à peine sourit et Oikawa a paru se relâcher.

- Tu pouvais vraiment pas attendre, hein ?

- J'ai un rendez-vous, cet après-midi.

- De quel type ?

Je suis resté silencieux.

- J'avais simplement envie d'une glace.

Je me suis arrêté au milieu de la route, près le glacier qui se trouvait quelques mètres devant nous.

- Tu as interrompu mon déjeuner pour ça ?!

- Tu survivras avec un dessert, je lui ai répondu, m'avançant vers le magasin.

Le glacier se constituait d'un bâtiment pas trop haut, sur lequel se développait des appartements. Dans la vitrine au sous-sol, on réussissait à voir un serveur poser des commandes sur la table intérieure.

- Mhhh, it's a cruuuel suuummer, with you...

Il a lu la pancarte.

- C'est mignon.

- Tu connaissais l'endroit ?

- Non, mais je ne supporterais pas ton estomac grommelant une minute de plus.

Et j'ai passé le pas de la porte.

L'intérieur était exactement comme je me l'était imaginé : démodé, mais entretenu avec soin ; parquet en bois, une caisse latérale et de petites tables en acajou disposées en quinconce.

Cruel Summer [traduction française]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant