Cruel Summer [traduction française]

Cornelia Street

Le samedi matin, habituellement, je le passais à trainer au lit. Même aujourd'hui, en effet, je me suis levé autour de midi, le soleil déjà haut dans le ciel. Et, s'il n'y avait pas eu l'insupportable son de l'aspirateur de ma mère, probablement que j'aurais continué à dormir.

- Mhmm !

Je me suis retourné sous ma couette, enfonçant davantage ma tête dans le matelas. La lumière était filtrée par la fenêtre directement sur mes yeux. J'ai baillé et, somnolent, je me suis forcé à me lever pour me rendre à la cuisine.

J'ai passé une grande partie de l'après-midi sur des livres du lycée en alternant l'étude avec des poses durant une heure entière.

Peut-être que ce serait mieux de dire que j'alternais pause à l'étude.

Vers six heure du soir j'ai abandonné les devoirs pour me reposer sur le canapé. Mes yeux imploraient ma pitié.

- Hajime ?

J'ai interrompu le programme télévisé et me suis tourné vers ma mère.

- Tu restes à la maison ce soir encore , trésor ?

J'ai répondu par un grognement et ai repris mon activité.

Ma mère s'est placée devant l'écran, m'obligeant à lui prêter intérêt.

- Aujourd'hui est le dernier jour de la foire. Tu devrais y faire un saut, avant qu'ils ne ferment les stands.

- J'y penserais, ai-je répondu, dans mes pensées.

Je n'avais aucune intention d'y aller.

- Vendredi soir les attractions étaient bondées de groupes de jeunes de ton âge.

- Je n'ai pas envie de sortir, maman, ai-je murmuré, contrarié, me penchant vers la gauche pour regarder au-delà de sa silhouette

- Tu t'es enfermé dans ta chambre pendant deux semaines, m'a-t-elle fait remarqué. Donc je t'oblige à passer la soirée dehors.

J'ai éteins la télévision et me suis levé, passant à côté d'elle sans la regarder.

- J'en ai pas envie.

Ma mère m'a attrapé par le poignet.

- Hajime, on en a déjà parlé...tu ne peux pas continuer comme ça, tu t'en rends compte ?

Je n'ai toujours pas levé les yeux.

- Bien sûr.

- Alors fais-le pour moi.

Malédiction.

Elle a relâché sa prise sur mon poignet.

- Amuses-toi un peu avec tes amis. S'il te plait.

J'ai soupiré, vaincu.

- D'accord, j'ai cédé, lui offrant un faux sourire.

⁎⁎⁎⁎⁎

- Je déteste les foires.

- Pourquoi ?

- Il y a des gens. Et je déteste les gens.

- Qu'est-ce que tu fous ici, alors ?

Kyōtani Kentaro a haussé les épaules, agacé.

- M'y a trainé ce looser de Yahaba.

Pour éviter la confusion général, je m'étais assis sur un banc à l'écart et, peu après, j'ai été rejoins par le joueur du Seijoh.

Kentaro possédait des cheveux blond rasés avec deux rayures noires sur le côté de sa tête, juste au-dessus des yeux. Il était l'un des membres les plus petits de l'équipe et ses yeux couleur miel étaient féroces et intimidants.