Paper Rings

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- Non, n'essaie même pas, ai-je murmuré, me lançant dans une course désespérée vers la cabine.

L'agent de sécurité recula, choqué.

- Monsieur ?

J'ai plongé dans le manège et ai tenté de refermer la porte, mais Oikawa fut plus rapide.

Avant que la roue ne commence à tourner, le capitaine de Seijoh m'avait rattrapé et rejoint à temps.

Il n'a pas fait l'effort de refermer le portillon derrière lui, m'offrant un sourire de supériorité.

J'ai soufflé d'agacement et ai tiré avec rage la poignée, sous les yeux épouvantés du pauvre agent de Luna Park.

J'ai levé un pouce contrarié pour lui indiquer que tout allait bien et l'homme, encore abasourdi, s'est avancé vers le levier d'allumage.

La cabine s'est soulevée de terre et commença à bouger.

Aucun de nous n'ouvrit la bouche jusqu'à tant que nous nous soyons élevés d'au moins dix mètres d'hauteur.

- Comment t'as fais pour me trouver ? j'ai demandé, pointant mon regard par-delà de la fenêtre.

Oikawa, assis en face de moi, rit.

- Tu n'étais pas chez toi.

Logique.

- Avant devant mon entrée, puis au Luna Park... j'ai observé son reflet dans la vitre. Pratiquement je peux plus être tout seul.

- Pourquoi, tu me préfères pas à la solitude ?

Oikawa a fait mine d'être vexé.

- Et tu t'attends en plus une réponse affirmative ?

- Non, je préfère n'attendre aucune réponse et ça suffit.

J'ai étouffé une risette avec une toux.

- J'ai croisé Kentaro.

J'ai cherché à faire la conversation.

- Chien Enragé ?

- Le fait que tu attribues d'étranges surnoms à tout le monde te rends encore plus irritant, tu le sais ?

- Mattsun et Makki les adorent.

- Non, c'est pas vrai.

- J'imagine que c'est qu'une de mes impressions.

- Finalement tu as dis quelque chose d'intelligent.

Le reflet d'Oikawa m'a foudroyé.

- Et comment t'a-t-il semblé ?

- Normal ?

- Comme c'est amusant de faire la conversation avec toi.

- Parle de la sympathie faite à la personne.

- Hey !

- Nous n'avons pas parler de ce truc en particulier. Il a seulement dit qu'il était content de me voir.

Oikawa a sourit.

- Moi aussi je suis content de te voir.

J'ai caché mon embarras derrière le col de mon sweat-shirt et ai cherché de me contenir.

Courage, Hajime. Tu as dix-sept ans. Pas dix.

- Comme tu veux.

- Je t'ai vu rougir, Iwa-chan.

Cruel Summer [traduction française]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant