-IV-

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~Au delà de la mer~

Une fois encore, je sortis de mon sommeil, sur ce lit qui commençait sérieusement à me donner des maux au cou, car à comparaison avec le mien plus douillet, j'ai vite compris que je devais supporter encore quelques temps avant de pouvoir m'en aller.

Je suis franchement confuse, d'une minute à l'autre je veux rester et ensuite partir, puis rester encore et après partir. Finalement mon cerveau ne comprends rien à mes décisions.

Moi non plus d'ailleurs.

Ces enfants veulent tellement que je reste avec eux, sans oublier Jon avec qui je commence à bien m'entendre, c'est normal il a l'air d'être dans ma tranche d'âge. Peut-être c'est pour cela que le feeling passe bien avec lui.

Aujourd'hui je n'ai pas vu quelque chose d'inhabituel dans ma chambre donc je me hâte d'en sortir.

Depuis mon arrivée je marche pied-nu, ça me gênait d'abord mais j'ai peur de m'habituer à tout ce qui m'est étranger ici.

Mais bon n'est-ce pas ça la vie ?

Devant ma porte, à ma grande surprise je ne voyais aucun enfant jouer. Juste ces animaux qui se déplaçaient aussi librement que d'habitude.

Je me promenais dans le village, j'observais de près les maisonnettes, elles étaient...vides.

Il n'y avait personne.

Puis j'attendis un bruit derrière un arbre, à ma droite.

— Oh non, oh non !

Je reconnaissait à peine cette voix, on dirait celle de Babwhoosemel, mais un peu plus grave cette fois, de loin il semblait recouvrir son visage de ses mains.

J'étais pas sûr si c'était vraiment lui donc j'ai couru dans la direction du tronc résineux.

Il a certainement entendu mes pas de course. Il fût sûrement effrayé et il se mit à courir également. Pourquoi donc ?

Je ne pouvais le laisser s'en aller comme ça.

— Hé ! Attend ! Criais-je en étant derrière lui.

Ce dernier fût drôlement rapide. On dirait que le diable était à sa poursuite, il se dirigea vers l'entrée du village.

Sa silhouette se déplaçait pour aller à la plage. C'est là-bas que sont les autres ?

Je le suivais tout en me dépêchant.

Une fois à Oohlaa, Babwhoosemel se courbant, le corps tremblant, il recouvrait son visage de sable, il le faisait avec frénésie tout en hurlant de vive voix.

— OH NON ! OH NON ! OH NON !!!

Mais qu'est-ce qui lui prend ?

Je suis arrivée en fonçant sur lui, nous sommes tombés tous les deux. Nos corps roulaient comme des boules sur ce sablon.

Son visage avait des cernes mais ceux-ci venaient de s'effacer, comme si le sable était une gomme.

— C'est qu-, c'est quoi ça ?! Je l'interrogeais apeurée par le minimum de ce que j'ai cru voir et entendre.

Nous étions tous les deux recouverts de sable en particulier sur nos visages surpris de se rencontrer.

— Tu m'a vu ?! Oh non !  Ne di pas o autres que j'ai dormis steuplaît ! J'étais fatigué de faire la même chose tou les jours, steuplaît j'ferai c'que tu veu !!! M'implore-t-il en joignant ses deux mains en prière.

OBLIVION : la folle aventure de Reeyane (RÉECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant